tag:blogger.com,1999:blog-14288083364999922892024-03-05T21:43:57.841-05:00D'Azrou Kolal à BatnaIl y a des noms de familles et des prénoms qui font l’histoire d’un pays ou d’une contrée. Ils traversent le temps et l’espace tout en devenant mythiques. Il y a ceux qui sont partie intégrante de l’Histoire d’une ville ou d’un village. Ils en sont indissociables en dépit des tentatives de les exclure et de les faire oublier. Ils perdurent et s'immortalisent. C’est l’un de ces noms et de ses alliés, dont il est question dans ce blog. Chikhi de Batnachikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.comBlogger33125tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-25902609307644718832023-06-06T15:57:00.000-04:002023-06-06T15:57:44.183-04:00Une Histoire de la Fédération de France<p> </p><p align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><b>Prison de Montluc</b><o:p></o:p></span></p>
<p align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><b><span style="color: #20124d;">L’incontournable
évocation des militants algériens guillotinés</span></b><o:p></o:p></span></p>
<p align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><b><span style="font-size: large;">Mohamed Larbi
CHIKHI dit Babi<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="font-size: large;">Posté par Imsat le
30 mai 2023</span><span style="font-size: x-large;"> </span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Les propos tenus par le
Président de la République Française Emmanuel Macron à la Prison de Montluc à
l’occasion de la fête de la victoire du 08 mai 1945 sur la barbarie Nazie nous
offrent l’opportunité de revenir sur un fait historique impliquant nombre de compatriotes
algériens.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Il est vrai que la prison de
Montluc fut un centre de torture et de liquidation des patriotes de l’ombre qui
ont mené un combat sans merci contre la Gestapo Lyonnaise. Jean Moulin, chef de
la résistance intérieure, fut arrêté et torturé à mort dans cette prison, sur
les murs de laquelle les noms des suppliciés figurent encore.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Mais le hasard de l’histoire
va encore rappeler au Président français que des Algériens furent aussi détenus
dans ce lieu sinistre où la machine infernale a fait ses preuves dans la cour
de cette prison plus d’une dizaine de fois pendant notre révolution.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">A mon arrivée à Lyon où je fus
muté par la direction de la Fédération de France, j’avais pour mission de
remettre l’organisation en place car elle venait d’être décapitée.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Mes prédécesseurs n’avaient
pas eu le temps de prendre contact avec le peu de cadres encore en liberté
qu’ils furent encerclés par la police Lyonnaise.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Le piège s’est refermé sur
eux au Parc de la Tête d’or fin 1961.</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Avec Braik dit yeux bleus,
nous échappâmes de justesse à l’arrestation car nous avions eu la chance de
sauter dans un train juste avant celui que nous devions réellement prendre,
sans aucun bagage.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Dès notre arrivée à
Lyon-Perrache, nous avons préféré rester sur place, en attendant le contact
chargé de nous récupérer.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">C’est à ce moment que les
policiers en civil se sont installés à la sortie du quai de la gare; Braik a
vite compris qu’il fallait déguerpir immédiatement et rejoindre le point de
chute qui nous avait été communiqué à Paris, en l’occurrence le siège de la
CFTC où était hébergée la section de L’AGTA, section de l’UGTA, tolérée en
France.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Nous sommes tombés nez à nez
avec cheikh Ahmed qui se préparait à venir nous récupérer à la gare avec un
adhérent du syndicat AGTA.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Après les explications sur
notre avance, il fallait régler le problème de notre départ des lieux. Le siège
de la CFTC place des terreaux étant surveillé par des policiers en civil. Là
aussi, la chance continue à nous sourire grâce à une pluie battante, les
policiers sont rentrés se réfugier dans un bistrot en contre-bas du siège de la
CFTC.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">C’est ce jour-là que j’ai
entendu le nom de cette prison. Cheikh Ahmed nous rassure : « ce n’est pas ce
soir que vous allez coucher à Montluc… » nous dit-il. Il se chargea de piloter
Braik dit yeux bleus.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Quant à moi, le secrétaire de
la CFTC me convia à passer la nuit chez lui après avoir traversé une bonne
partie du centre de la ville de Lyon sous une pluie diluvienne.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Montluc, ce n’était pas un
cinq étoiles</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">L’histoire de la prison de
Montluc m’a été relatée au cours de cette nuit par mon bienfaiteur à l’occasion
de cette rencontre, après lui avoir demandé des éclaircissements sur la boutade
de cheik Ahmed, j’ai compris qu’il ne s’agissait pas d’un cinq étoiles.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Pendant tout mon séjour, je
n’ai pas eu l’occasion de passer à côté de ce lieu que je qualifierai à nouveau
de sinistre.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Du point de vue mémoriel,
l’histoire doit retenir à propos de la prison de Montluc que ce lieu nous
appartient au même titre que le Vel d’hiv. En tout cas, il ne nous est pas du
tout indifférent.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Les partisans y ont subi les
pires tortures de la part de la Gestapo avec à sa tête Klaus Barbie qui fut le
tortionnaire de Jean Moulin héros de la résistance française.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Klaus Barbie en France et
Aussarrès en Algérie</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Il y a eu Klaus Barbie en
France entre 1940 et 1945 mais il y a eu en Algérie, 10 ans plus tard, le
général tortionnaire Aussarrès l’assassin de Larbi Ben Mhidi héros de la
révolution Algérienne.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">En rendant hommage à Jean
Moulin au Mémorial National de la Prison de Montluc, et en transformant
celle-ci en musée de l’Histoire de la résistance française, le gouvernement
français se devait d’évoquer les résistants algériens qui furent actifs parmi
les maquisards pendant la deuxième guerre mondiale.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">A ces résistants de cette
époque, il faut ajouter les suppliciés Algériens, guillotinés à Montluc,
pendant la guerre de libération nationale 1954-1962.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Le chant des partisans et
Mine Djibalina …</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Souvent, pour regagner le
domicile de ma fille, et alors que je longeais les murs de la prison, j’avais
l’impression d’entendre des voix monter au ciel en entonnant le chant des
partisans de l’ombre « Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines
… « mêlé au chant des patriotes algériens » « Mine djibelina… »
accompagnant nos condamnés à l’échafaud de Montluc.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Le souvenir de cette
hécatombe est resté vivace dans nos mémoires</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Il faut rappeler que les riverains
de ce lieu fuyaient à la campagne lorsqu’ils savaient qu’une exécution était
programmée, pour ne pas entendre l’horrible bruit du couperet, bruit à vous
glacer le sang.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Il est vrai que cet endroit
sinistre devrait être rasé comme le fut le Vel d’hiv mais ce n’est pas la
conception historique de la France.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">On n’oublie rien !</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Passer l’éponge, c’est sans
doute un geste qui ne coûte pas cher, mais, aujourd’hui, les nouvelles
générations demandent à connaitre le pourquoi du comment de ce déchainement de
folie contre un peuple qui ne revendiquait que son droit à une existence digne.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Nous sommes tentés
d’interpeller le président Macron et lui demander :<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>» Au nom de qui a t-on guillotiné les enfants
d’un peuple qui ne vous ressemble pas ? Comment oser venir sur ces lieux et
parler de barbarie nazie, en foulant toute honte bue le sol de la prison, sur
lequel le sang de nos martyrs n’a pas encore séché ? »</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">On le rappellera autant de
fois qu’il est nécessaire jusqu’au jour où la France officielle reconnaitra ses
crimes vis à vis de ma communauté, jusqu’au jour où la repentance deviendra une
évidence.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Mon pays n’a pas hésité à
inscrire en lettres d’or les noms des militants français qui ont risqué leur
vie pour l’Algérie, sur un mur du monument aux morts de la capitale algérienne
afin que nos générations à venir effacent de leur cœur toute haine vis à vis de
la France, et pour que ne subsiste aucun remords ni amertume.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">A l’occasion de mon retour à
Lyon au début de l’année 1965, pour à nouveau mettre en garde nombre de cadres
de notre émigration contre les démons de la division que manifestaient les
mêmes éléments de 1962, je me rendis compte que l’histoire se répétait. Absi Larbi est devenu président de l’Amicale des Algériens en France pour le compte
de Ben Bella, dont il était le plus proche collaborateur politique.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Revenu plus tard, dans les
années 1990, pour inscrire ma cadette à l’université catholique, j’en ai
profité pour revisiter le camp de Thol avec mes enfants puis le Vercors où tant
de jeunes sont morts, maquisards sans aucune expérience, avec peu d’armes (les
parachutages promis pas arrivés ou parvenus bien trop tard), et encerclés puis
laminés les uns après les autres de façon impitoyable par la Gestapo.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Un monument est érigé au pied
du Vercors portant l’inscription suivante : <b><i>« « Là où je meurs,
renaît la patrie » ».</i></b></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Les martyrs algériens
étaient eux aussi jeunes.</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Écrire l’histoire</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Il faut rappeler que c’est
sous le général de Gaulle que furent guillotinés nos meilleurs éléments du
groupe du choc de l’organisation.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">De Gaulle n’a arrêté sa
démarche criminelle que sous la pression de l’opinion publique et des
manifestations du 17 octobre 1961 qui ont fini par le convaincre que les
carottes étaient cuites.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Plus il tardera à se
débarrasser du fardeau Algérien, plus il mettra en danger son pouvoir et sa
politique de redressement de l’économie de la France. Les négociations d’Évian
ont traîné en longueur et buteront sur la question du Sahara que les Français
voulaient garder sous leur souveraineté.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">De Gaulle donnera alors un
ultimatum à Joxe pour activer la signature des accords d’Évian avec la
délégation Algérienne. La France traînera à jamais cette tâche sombre de son
histoire, et les nombreux crimes commis pendant toute la colonisation.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">L’écriture de l’histoire est
un processus complexe parce qu’elle suscite souvent des lectures et des
analyses divergentes.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">C’est le cas de l’histoire de
la guerre d’Algérie.</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Et notre effort doit tendre à
en favoriser la compréhension en y apportant le maximum d’éléments
d’information dont nous disposons, nonobstant l’ambitieuse mission confiée à la
Commission mixte Algéro-française désignée par les Présidents Tebboune et
Macron.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Notre souhait est de parvenir
notamment à la reconnaissance du génocide du peuple algérien aux yeux de la
communauté internationale. Cette exigence historique n’est pas négociable.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">L’histoire retiendra aussi que
c’est le gouvernement Michel Debré avec ses acolytes Frey ministre de l’Intérieur
et Papon préfet de police, et sous leur autorité que furent prononcées et
exécutées les sentences des tribunaux militaires instaurés par les lois 56268
et 56269 stipulant que sont condamnés à mort tous les fidayîn pris les armes à
la main sans instructions préalables.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">C’est ainsi que 45
condamnations à mort furent prononcées et 25 exécutées, dont onze à la prison
Montluc Lyon.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Je citerai pour mémoire les
noms de mes compatriotes guillotinés.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- Bellil abdallah, 7 juin
1959, prison de Dijon</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- Hasnaoui Mohamed, 26
septembre de Dijon</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- Sadani Mokrane, 5 juillet
1959, prison de Dijon</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- Benzouzou Mohamed, 26
septembre 1959, Fort Montluc, Lyon</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- Ait Rabah Mouloud, 23
février 1960, Fort Montluc, Lyon</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- Cherhari Ahmed, exécuté le
même jour au même lieu</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- Karouch Ahmed, 17 mars 1960,
Fort Montluc, Lyon</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- Guelma Mohamed, 5 avril
1960, prison de Dijon</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- Feghoul Mohamed, le même
jour, au Fort Montluc, Lyon</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- Menaï Brahim, le même jour
également, et même lieu</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- Mokrani Mahmoud, 8 juillet
1960, Fort Montluc</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- Boukhemis Taffer, 9 juillet
1960, Fort Montluc</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- Lakhlifi Abderahmane, 30
juillet 1960, Fort Montluc</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- Bougandoura Miloud, 5 août
1960, Fort Montluc</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">- Harmoulate Boucetta</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Il faut absolument écrire
l’histoire de ces martyrs mais également celle des 150 000 algériens qui ont
combattu le nazisme durant le second conflit mondial (16000 d’entre-eux sont
morts ou portés disparus).</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">On ne peut pas, on ne doit pas
passer cette page de l’histoire par pertes et profits. Les jeunes générations
doivent en prendre connaissance. C’est un impératif à la fois mémoriel,
culturel et civilisationnel.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">ML CHIKHI</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Cet article a été publié le mardi
30 mai 2023 à 20:23 et est catégorisé sous Non classé.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">2 Réponses à “Prison de
Montluc”</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Leila Hamoutene dit :<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">30 mai, 2023 à 21:45<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Ce sont des témoignages
semblables qui participeront à éclairer notre jeunesse sur le combat de ses
aînés… Ces événements sont aussi inscrits dans la vie de ceux qui en parlent
aujourd’hui et cela participe à les rendre plus proches, plus humains.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Lamine Bey Chikhi dit :<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">31 mai, 2023 à 0:49<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Tout à fait d’accord.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Dans le contexte actuel marqué
par des questionnements et des polémiques autour de l’écriture de l’histoire,
chaque témoignage adossé au réel (le vécu) vaut son pesant d’or.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Et c’est bien le cas du récit
de Babi.</span><o:p></o:p></p>chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-12839519084393924932023-06-06T12:27:00.003-04:002023-06-06T12:27:56.762-04:00Une histoire de la fédération de France<p style="text-align: center;"><b><span style="font-size: large;">14 juillet 1958, des jeunes algériens défient le
pouvoir français…</span></b></p>
<p align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="font-size: large;">Mohamed Larbi Chikhi dit Babi<o:p></o:p></span></p>
<p align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="font-size: large;">Posté par imsat le 27 avril 2023</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-size: large;"><span style="text-align: justify;">Aussi
incroyable que cela puisse paraître, Le 14 juillet 1958, le FLN s’est bel et
bien invité sur les Champs Élysées, souhaitant à sa manière la bienvenue à De
Gaulle alors Président du Conseil à côté de René Coty, Président de la
République Française.</span></span></div><p></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"></span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">A
cette occasion, il était prévu que l’un et l’autre entendraient de la bouche de
2000 jeunes Algériens venus d’Algérie pour la circonstance défiler sur les
Champs Élysées, et crier à gorges déployées « Vive la France ! »</span></div><p></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Ce
sont les services spéciaux qui ont organisé l’événement avec l’aide de la SAS,
la SAU et la DST. Par inadvertance, ils y ont associé des éléments de
l’organisation FLN de Constantine qui avaient veillé au travail de mobilisation
pendant les regroupements et les différentes traversées auprès des éléments
sûrs.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Il
était difficile de garder le secret de l’opération jusqu’au jour ‘’J’’ malgré
l’encadrement et l’isolement des futurs manifestants d’autant que ces jeunes
avaient subi un matraquage psychologique et des promesses de divers ordres.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">On
comptait très peu d’étudiants parmi eux, il y avait surtout des jeunes en
rupture scolaire parmi ceux qui avaient été recrutés à la périphérie urbaine,
des sans-emplois, dans un contexte sécuritaire marqué par la répression malgré
la fraternité de façade affichée le 13 mai 1958.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Fort
heureusement, cette mascarade n’aura pas lieu et ce, grâce à la vigilance de la
Fédération de France qui, alertée par l’organisation du FLN de Constantine, va
prendre en main le véritable déroulement des opérations et provoquer un tollé
au sein des délégations étrangères qui assistaient au défilé annonçant le
retour de De Gaulle au pouvoir.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">En
effet, le préfet Papon précédemment en poste à Constantine - où il ne laissera
pas de bons souvenirs - cherchant surtout à se mettre en valeur auprès des
autorités de Paris, eut l’idée saugrenue de faire venir de Constantine et ses
environs les 2000 jeunes « français musulmans » à qui on allait demander de
crier vive la France et agiter des drapeaux tricolores sur les Champs Élysées.</span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: large;"><b style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><br /></span></b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><span style="font-size: large;"><b style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">La Fédération avait tout prévu</span></b></span></div><p></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: large;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7Qn_EAzkIEbkgcY9HUqXjbXbEaXzw-F3NV2w5z2aHmy9dqcpPLFXj6BURsCXXlGv8qoBvDBh-O4wXfmSKGb-OUyeZTCiJOmqdi54MrQO-oM7o_DMl0986qjuNj8tUevBgh1rytz3ly3h_1dVtldlLdeY-p9ZhbGU9vXen9MVIZKklzZLmCL3f-dhnUQ/s1477/14juillet1958.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1477" data-original-width="1117" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7Qn_EAzkIEbkgcY9HUqXjbXbEaXzw-F3NV2w5z2aHmy9dqcpPLFXj6BURsCXXlGv8qoBvDBh-O4wXfmSKGb-OUyeZTCiJOmqdi54MrQO-oM7o_DMl0986qjuNj8tUevBgh1rytz3ly3h_1dVtldlLdeY-p9ZhbGU9vXen9MVIZKklzZLmCL3f-dhnUQ/s320/14juillet1958.jpg" width="242" /></a></span></div><span style="font-size: large;">Ceux
qui étaient chargés d’encadrer ces jeunes à Paris n’ont pas hésité un seul
instant à rapidement prendre contact avec l’organisation et rendre compte des
consignes qui leur furent communiquées.</span><p></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Pour
l’organisation se posa le problème de leur prise en charge et de leur
évacuation par la suite.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">A
ce stade de la préparation de l’action du 25 aout 1958, le risque était trop
gros. Il fallait donc jouer avec les mêmes armes que Papon voulait utiliser
contre nous.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Nous
allons manifester, certes, mais nous allons crier Algérie Algérienne et agiter
le drapeau algérien que l’on a pu fabriquer en très peu de temps; ce drapeau
que le monde entier a pu voir et observer, outre le chaos psychologique que nos
jeunes ont créé avant de se disperser dans la nature pour la plupart. Beaucoup
parmi eux furent d’ailleurs récupérés par l’organisation.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Les
responsables furent évacués d’abord vers l’Allemagne où ils furent pris en
charge par le représentant du FLN, Hafid Kéramane qui organisa leur départ vers
la Tunisie via l’Italie.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Cet
événement continue hélas d’être ignoré par nos historiens à l’instar de la
manifestation du 14 juillet 1958 où tombèrent six de nos frères et un étranger
en plus de centaines de blessés, Place de la Nation, à Paris.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Deus Ex Machina</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Pour
le 14 juillet 1958, toute l’organisation allait se dérouler très vite compte
tenu des délais impartis (à peine trois semaines) avant la date fatidique.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Le
cloisonnement de l’organisation et les règles de la clandestinité constituaient
notre principale force.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Comme
des milliers de personnes, nous étions sur le parcours du défilé mais les
présents étaient loin de se douter qu’ils allaient assister aux premières loges
à un <b><i>deus ex machina</i></b> non prévu dans le programme et qui allait
bouleverser nos vies.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">La
priorité pour nous était de dégager au plus vite de l’endroit où nous étions,
d’autant que la bouche du métro Franklin Roosevelt se trouvait sur l’itinéraire
du défilé.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Le
mouvement de foule gêna un peu notre progression vers le salut. Nos cœurs
battaient la chamade, nous étions convaincus qu’une une fusillade risquait
d’éclater à un moment ou un autre.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Avec
le recul du temps, je me demande vraiment pourquoi n’a-t-on pas prévu au moins
des médailles de mérite à cette jeunesse qui a porté haut et fort l’emblème de
l’Algérie, et pour la première fois en France devant le peuple français et son
libérateur le général De Gaulle, même à titre posthume. Cette injustice doit
être réparée.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Il
faut insister sur le fait que cet événement n’a pas surgi ex nihilo. Il avait été
conçu et organisé rigoureusement et longtemps à l’avance.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Des réunions de préparation allaient se tenir plusieurs après- midi de suite au Tam
Tam rue de la Huchette au 5ème arrondissement.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">L’établissement
appartenait à la famille Ftouki parents de Warda El Djazairia, et originaires
de Constantine.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Il
n’était ouvert que la nuit, on y allait pour écouter de la musique algérienne
en dégustant des gâteaux et du thé; l’endroit attirait beaucoup de touristes
orientaux friands de morceaux du Malouf constantinois.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">La
sécurité était totale pour les éléments de l’organisation qui devaient étudier
tous les cas de figure, la remise des drapeaux aux éléments sûrs, les slogans,
la proximité de la tribune officielle; ils devaient veiller à perturber au
maximum le déroulement du défilé, mais aussi à organiser le repli des éléments
audacieux avant que la police ne les arrête, et les lieux où devaient se cacher
les militants avant leur évacuation.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Inutile
de souligner que nos éléments ont fichu une telle pagaille que la presse de
droite n’a pas cessé d’en parler pendant toute la semaine. Le Monde nous
consacrera des articles élogieux, balayant définitivement le rêve de l’Algérie
française.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">A
cette époque, l’Algérie étant un département Français, ceux qui ont réussi à s’éclipser
n’ont eu aucun problème, leur carte d’identité Française suffisait à les
protéger pendant leur séjour.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Certains
sont devenus permanents de la Fédération de France jusqu’à l’indépendance.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Les
mineurs ont repris le chemin du retour vers Constantine, non sans avoir été
sermonnés par les agents de la DST qui étaient restés stupéfaits devant cette
surprise et l’ampleur d’un l’événement auquel ils ne s’attendaient pas.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Écrire ces actes de bravoure</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">En
tout état de cause, il est urgent d’entamer l’écriture de l’histoire de
l’apport de l’émigration Algérienne à travers la fédération de France, apport
qui n’est pas seulement financier ; des événements importants ont été vécus par
notre émigration, la mise en place de l’organisation de la Fédération en 1952
par Mohamed Boudiaf et Didouche Mourad, avant qu’ils ne regagnent Alger où la
préparation du soulèvement du premier novembre 1954, était rentrée dans sa
phase décisive.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Les
cadres qui ont vécu toute cette période sont en train de nous quitter les uns
après les autres, beaucoup reste à dire et à écrire.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Cette
tâche n’incombe pas seulement aux pouvoirs publics. Elle devrait impliquer de
façon active les universitaires, les chercheurs en histoire et plus globalement
les intellectuels (politologues, sociologues, ethnologues…) aptes à contribuer
à l’écriture de l’histoire de la guerre de libération nationale.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">M.L Chikhi</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">2
Réponses à “14 juillet 1958, des jeunes algériens défient le pouvoir français…”</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Leila Hamoutene dit :<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">27
avril, 2023 à 22:57<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Encore
un évènement qui émerge de l’océan de ceux qui ont émaillé notre Histoire et
dont nous ignorions l’existence …</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Lamine Bey Chikhi dit :<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">31
mai, 2023 à 0:32<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Merci
pour votre judicieuse réaction.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Merci
aussi à Babi dont les témoignages nous permettent de découvrir bien des
événements importants liés à la guerre de libération nationale.</span><span style="font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></p>chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-82953964101565209412023-05-13T11:10:00.000-04:002023-05-13T11:10:02.375-04:00L'Islam, ses musulmans, ses islamistes <p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div style="text-align: center;"><b><span style="color: #660000; font-size: large;">Un essai signé Ferid Racim Chikhi</span></b></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Il s'agit d'un<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: "Open Sans", "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif;"> essai qui porte tant sur les valeurs, les dogmes, ou la pratique de la religion musulmane, mais c’en est un aussi qui tente de décrypter, un tant soit peu, l’intrusion de l’islamisme dans les sociétés d’accueil. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: "Open Sans", "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif;"><span style="font-size: large;">La problématique de l’Islam, de ses musulmans et de ses islamistes, ainsi que leurs présences au sein de sociétés d’accueil telles que celle du Québec, nous interpellent tous. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: "Open Sans", "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif;"><span style="font-size: large;">Parler de l’islam sans parler des musulmans serait un non-sens. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: "Open Sans", "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif;"><span style="font-size: large;">De nos jours, deux autres concepts sont venus créer des confusions et des amalgames entre l’islamisme comme « système » et l’islamiste comme « agent politique ». </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: "Open Sans", "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif;"><span style="font-size: large;">Pour tenter de démêler ces concepts, sont analysés des événements, des expériences et des faits vécus, en lien avec l’Islam et l’islamisme ...</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #333333; font-family: Open Sans, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: large;"><br /></span><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: "Open Sans", "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif;"><span style="font-size: large;"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: large;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/6kkkBRWpB4w" width="430" youtube-src-id="6kkkBRWpB4w"></iframe></span></div><span style="font-size: large;"><br /></span><p></p>chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-57610536246446208302023-03-25T12:36:00.000-04:002023-03-25T12:36:23.715-04:00Une Histoire de la Fédération de France - Retour à Alger ... <p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><b><span style="color: #c00000; font-family: "Palatino Linotype", serif;">La
confrontation avec les réalités <o:p></o:p></span></b><span style="text-align: left;"><span style="color: #c00000; font-family: Palatino Linotype, serif;"><b>postindépendance</b></span></span></span></p>
<p align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif;"><span style="font-size: medium;"><b>Mohamed
Larbi Chikhi dit Babi</b></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">Nous
venions de terminer le recensement exigé par les responsables fédéraux et
clôturer laborieusement les comptes de juillet. Nos attestations de départ en
poche, nous attendions les dernières instructions pour prendre le train pour
Paris.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">La
cohabitation avec les ex responsables de la région de Lyon était devenue
impossible. La contestation commençait à gagner du terrain. Notre chef de
wilaya, Abdallah dit dents blanches, nous demanda de participer à un
regroupement des cadres des deux wilayas en région Lyonnaise. A cette occasion,
notre coordinateur Attaba Mohamed, nous fit une communication importante. Il
nous relata les péripéties du dernier CNRA (Conseil national de la Révolution algérienne)
à Tripoli auquel assistait Ahmed Ben Bella. Le CNRA, qui à ce moment-là,
n’avait pas été clôturé, laissa chaque membre et chaque groupe partir de son
côté. <o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">Nous
étions ainsi informés en moins d’une heure de ce que nos responsables nous
avaient caché pendant toute la période de la lutte de libération, c’est-à-dire
les divisions qui minaient la révolution et qui se réglaient à coup de
liquidations physiques. Maintenant que l’ennemi est vaincu, les ambitions des-uns
et des-autres ne sont plus que secrets de polichinelle. Il ne m’appartient pas
de disserter sur cet aspect de l’histoire.<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>Beaucoup a été dit et écrit, mais certaines vérités restent à dévoiler
sur l’Histoire de notre pays et la révolution. Le 19 août 1962, j’embarque pour
Alger après avoir passé quelques jours à Paris juste pour saluer de la famille,
quelques amis qui nous ont aidés, et pour ramasser quelques affaires qui
traînaient par ci par là.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Et me voilà à
Dar El Beida, Alger la Blanche.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">Retrouvailles
et Grande émotion !<o:p></o:p></span></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">Je rallie
la capitale au plus vite, et comme d’habitude, je n’avais qu’une seule adresse
en tête : rue Caussemille à Belcourt, inchangée depuis 50 ans.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Ma cousine Melha m’apprend que ma sœur Fakia
se trouvait à Alger avec son mari, j’ai fini par la retrouver, ainsi que la
voiture de mon père, une 203 Peugeot.<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>Deux jours après, je me retrouve dans le cocon familial, heureux de
renouer avec les miens tous heureusement en bonne santé.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Quelques jours m’ont suffi pour examiner la
situation sur tous les plans, en particulier politique. En mon for intérieur,
je me disais que je n’avais au fond rien à faire dans cette ville où les habitudes
des citoyens sont encore « <i>doucement le matin, pas trop vite l’après-midi. »</i>
<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">Je suis
certes à Alger mais bien malin qui peut me dire comment cela va fonctionner.
Les oppositions et rivalités politiques s’exacerbent entre divers groupes
(groupe de Tlemcen, groupe de Tizi Ouzou…). Farès, nommé pour assurer la
transition, peine à se faire entendre. La rue gronde, la ville est occupée par
les djounouds de la wilaya 4. Les commandos de Yacef Saadi que dirige Azzedine
font du zèle, sans plus. Sidi Abderrahmane Ethaalabi veille sur Alger. En
définitive, rien de grave ne survient, au grand étonnement des étrangers. <o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">Une
dynamique politique est enclenchée malgré des tiraillements. Les choses
s’organisent à un rythme soutenu, une dynamique s’enclenche, la constituante
est mise en place, la constitution est rédigée. L’Assemblée nationale est élue.
Le premier gouvernement est formé. Des tiraillements vont commencer avec un
chef du gouvernement qui cumule plein de fonctions, et qui va nous balloter
pendant presque trois années, d’un système à un autre (du cubain au chinois en
passant par le modèle Yougoslave et des références au mouvement des
non-alignés…). <o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">L’autogestion
s’installe durablement, les fermes continuent à fournir fruits et légumes, et à
procurer un bien-être à nos paysans. L’économie et les finances sont gérées au
jour le jour, en attendant de récupérer les véritables outils de production
encore entre les mains des étrangers.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Le
plus grave reste le pouvoir en place qui, en l’absence d’une feuille de route,
navigue en essayant d’éviter les écueils mais commence à fragiliser l’unité
nationale. <i>‘’Il fallait à tout prix en finir avec les maquis en Kabylie et
les différentes oppositions’’</i>. C’était le mot d’ordre de certains. Fort
heureusement, des négociations secrètes sont engagées en temps opportun entre
le pouvoir et le FFS (Front des forces socialistes) évitant ainsi in extremis
au pays un conflit dont il n’avait vraiment pas besoin au sortir d’une guerre
de libération de 7 ans et dont on ne dira jamais assez qu’elle fut destructrice
à tous points de vue.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">Un projet
de coopération avec l’Unesco<o:p></o:p></span></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">En dépit
d’une conjoncture politique incertaine, je restais actif, toujours opérationnel
et à l’écoute de la moindre information utile. A ce moment-là,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Bellahcène et moi, travaillions sur un projet
de coopération avec l’Unesco et sur ce que nous pouvions attendre de la part de
cette institution en termes de moyens techniques et pédagogiques. René Maheu,
son directeur général qui nous a reçus très cordialement, nous prodigua nombre
de conseils judicieux.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Bellahcene
Chaabane considérait pour sa part que les carottes étaient peut-être cuites
pour la place et le statut de la langue française en Algérie compte tenu du
comportement<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>d’Ahmed Ben Bella à
l’inauguration de l’exposition que le Ministère de l’Orientation dirigé par
Chérif Belkacem avait organisé à l’École des Beaux-arts d’Alger. <o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">M. René
Maheu était invité à prononcer un discours à cette occasion, de même que
d’autres participants. Curieusement, Ben Bella s’est abstenu d’intervenir, il a
même quitté les lieux dès la fin de la rencontre, laissant tout le monde bouche
bée.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>C’était quelques jours avant le putsch
du 19 juin…<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>J’avais perçu cette sortie
hâtive du Président comme une sorte de refus de sa part de cautionner les
résolutions adoptées lors de la rencontre parce qu’elles s’inscrivaient dans
une démarche et un programme d’accompagnement que l’Unesco acceptait d’appuyer
par des moyens pédagogiques en phase avec des impératifs culturels connectés à
un environnement linguistique où prédominait encore et très largement la langue
française. Ce n’est que longtemps après que je compris son silence de carpe en
me remémorant une de ses déclarations qui avait marqué les esprits: <i>« Nous
sommes arabes, nous sommes arabes, nous sommes arabes !</i> » Cette phrase
qu’il a prononcée à Tunis en 1962, Ben Bella l’a redite lors de son discours au
Forum d’Alger en avril 1964 en ajoutant même qu’il la répèterait autant de fois
que nécessaire. <o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">Bellahcène
répondra favorablement à la proposition de René Maheu pour devenir Mr Alphabétisation
de l’Afrique. Chérif Belkacem lui donna immédiatement son accord, lui rendant
ainsi un grand service. Cependant, l’Algérie perdait officiellement un grand
pédagogue et en même temps son premier cadre de valeur avant de commencer à
respirer.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>J’ai eu à apprécier ce
Monsieur pendant la préparation du grand séminaire de l’émigration que j’ai eu
l’insigne honneur de coordonner dans la cadre de ma présence en France au sein
de l’Amicale présidée à cette époque par Mahmoud Guenez. Dans le contexte
politique qui prévalait alors, le pouvoir en place ambitionne de mettre fin aux
fonctions du Ministre de la Défense en s’attaquant d’abord au Ministre des
Affaires étrangères Abdelaziz Bouteflika, proche de Houari Boumediene.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">Mission
pour un programme d’alphabétisation d’enfants d’émigrés.<o:p></o:p></span></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">Cette
crise qui va durer tout le mois de juin nous surprendra, Bellahcene et moi, à
Paris où nous fûmes envoyés par Cherif Belkacem pour prendre contact avec le président
de l’Amicale des Algériens en vue de mettre en place un programme
d’alphabétisation et d’arabisation au profit d’enfants d’émigrés. Cette mission
était un prétexte pour nous éloigner momentanément d’Alger. Il fallait nous
préserver en attendant des missions ultérieures. C’était aussi une réponse à
une demande de Abssi coordinateur de l’Amicale, très proche de Ben Bella,
arabisant invétéré qui lui réclamait sans cesse de mettre en place une
structure pour la prise en charge des petits enfants d’émigrés en France. Comme
tout le reste, c’était facile à dire mais sur le terrain se poseront des problèmes
incommensurables. <o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">Après
avoir pris langue avec les représentants de l’éducation nationale qui en
quelques mots diplomatiques et plein de bon sens nous expliquèrent que notre
projet n’était pas réalisable : On nous a invoqué l’absence d’espaces
appropriés en milieu scolaire, les exigences liées à la règlementation en
vigueur en matière d’hygiène scolaire, d’utilisation de locaux, de cahier des
charges, etc. A ces arguments objectifs et indiscutables au regard des lois
françaises, s’ajoutait la non-disponibilité des élèves d’origine algérienne
après une journée en milieu scolaire et souvent des devoirs à faire le soir à
la maison. Ainsi la réponse du gouvernement français est claire nonobstant
notre proposition de fournir des enseignants d’origine Algérienne pour encadrer
l’opération arabisation avec la collaboration de l’Unesco.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">Le 19
juin à 4 heures du matin, Bouakaz, le secrétaire de Reda Malek, nous réveilla
et nous demanda de rallier notre ambassade où nous attendait Réda Malek. Ce
dernier qui n’avait pas encore présenté ses lettres créances au général De
Gaulle, nous informa du coup d’état. Ben Bella écarté, place au travail
sérieux. Le pays en avait bien besoin.<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>Les patriotes se mettent à nouveau au service de la Révolution.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">ML Chikhi<o:p></o:p></span></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">Posté par
imsat le 23 mars 2023</span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="color: #002060; font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">---------------------------------------------------------------------------------------</span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="color: #002060;"><span style="font-size: medium;">Cet article a été publié le jeudi
23 mars 2023 à 23:10 et est catégorisé sous Non classé.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="color: #002060;"><span style="font-size: medium;">Vous pouvez suivre les
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<p class="MsoNoSpacing"><span style="color: #002060;"><span style="font-size: medium;">Vous pouvez laisser un
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reprise de contact avec l’Organisation</b></span><b style="font-size: 14pt;"><o:p></o:p></b></span></p><p align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><b><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #2b00fe;">Mohammed
Larbi Chikhi dit Babi<o:p></o:p></span></span></b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #2b00fe;">Aussitôt
libéré du camp de Vadnay dans la Marne après une détention qui a duré d’août
1958 à janvier 1960, il fallait absolument que je renoue sans tarder avec
l’organisation. Je pris attache avec Belbachir, mon successeur à la tête de la
région. C’est lui qui me fit savoir que le responsable de la zone, Alian Si
H’mimi m’attendait à la sortie du métro Playel le 17 janvier 1960, à partir de
10 heures, un journal à la main gauche. Bien plus tard que dix heures, le voilà
à son tour émergeant de la bouche du métro. Je le suivis d’abord à distance
puis le rattrapai, nous fîmes quelques pas ensemble, il me questionna sur ma
situation, me recommanda de quitter définitivement le secteur de St Ouen, et me
remit une enveloppe contenant de l’argent pour me permettre de tenir, en
attendant ma prochaine affectation, qui ne va pas tarder. Il insista pour que
je fasse très attention, la police à cette époque était très active.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #2b00fe;">Quelques
jours plus tard, il me fit savoir que mon prochain contact était prévu Porte
d’Orléans, Bd Jourdan, sur le même trottoir que l’hôpital universitaire, et que
la personne que je devais rencontrer me connaissait parfaitement.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #2b00fe;">Le
jour J je me suis donc déplacé, comme convenu, porte d’Orléans. A la sortie du
métro, j’ai acheté la première édition
du Monde avant de m’installer à l’intérieur de la brasserie qui faisait l’angle
du boulevard. J’étais arrivé longtemps à l’avance, il faisait un froid de
canard, je n’étais pas encore chaudement habillé, j’ai commandé un café et
décidé de rester au chaud en attendant mon contact qui devait arriver d’un
moment à l’autre.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #2b00fe;">Au
bout d’un long moment, le voilà qui descend d’un bus, et je m’aperçois que
c’est Ait Abdeslem Ramdane dit Casquette. Comme à notre habitude, je le suivis
longtemps avant de l’aborder, sécurité oblige, m’assurant qu’il n’était pas
suivi. Je presse le pas pour le rattraper. Les retrouvailles sont chaleureuses.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #2b00fe;">Casquette
n’avait pas du tout changé physiquement, je lui trouvais une certaine
ressemblance avec l’acteur Jacques Palance, maigre comme un balai, le visage
émacié, le regard direct. Quand il parlait, on avait l’impression qu’il était
en colère. Nous continuons de marcher tout le long du boulevard Jourdan, nous
nous arrêtons pour siroter un café. En peu de mots, il m’expliqua ma mission,
me mit en garde contre les harkis qui venaient de s’installer dans le 13è
arrondissement. Je lui fis part de ma situation financière. Il en prit bonne
note mais avant de nous quitter, il partagea une bonne partie de sa permanence
avec moi.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #2b00fe;">Rencontres
et retrouvailles salutaires<o:p></o:p></span></span></b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #2b00fe;">Au
lieu d’aller vers la Place d’Italie, j’ai préféré remonter le Bd Jourdan dans
le sens inverse en changeant simplement de trottoir ; à nouveau je
longeais le mur de la cité internationale universitaire, un
magnifique bâtiment, de la pelouse partout, je suis resté émerveillé devant la
propreté des lieux.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #2b00fe;">Sans
me douter un seul instant que le hasard et la rencontre avec un égyptien copte,
étudiant à la Sorbonne, vont me permettre d’élire domicile à la fondation
allemande toute proche de la porte principale. Cette planque va me permettre,
et ce sera souvent le cas, d’héberger un de
nos responsables, Si Ahmed, surtout au moment où il doit rédiger son rapport.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #2b00fe;">La
chambrée était dotée d’une douche, et autres commodités minimales Pour les
repas, notre bienfaiteur nous procurait des tickets pour le self-service qui
fonctionnait à merveille. Il fallait se mettre au milieu de la file des
étudiants pour ne pas avoir à montrer la carte d’étudiant. Notre bienfaiteur,
qui nous accompagnait au début, s’était arrangé pour nous faire connaitre des
surveillants. Bien sûr, nous évitâmes d’exagérer de cette facilité. Je
regagnais cette tanière souvent très tôt pour ne pas risquer de faire de
mauvaises rencontres le soir. Un peu plus tard, mes cousins Ali et Salem, des
techniciens de Shell, me proposèrent de venir vivre avec eux dans le 17ème
arrondissement (rue Léon Joste) pas loin de la Place des Ternes. C’est ce que
je fis mais pas pour longtemps puisque grâce à eux et à leur entregent dans le
milieu pétrolier, ils me trouvèrent un emploi dans le XII arrondissement avec
un studio au-dessus de la station-service.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #2b00fe;">Le
soutien appréciable de C. Barnnu<o:p></o:p></span></span></b></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #2b00fe;">Le
gérant de cette station, Christian Barnnu, était un ancien rapatrié de Tunisie
suite à l’affaire de Bizerte. (Pour rappel, le président Bourguiba avait décidé
de reprendre la souveraineté de la Tunisie sur la base de Bizerte; la France,
comme à son habitude, a utilisé la force militaire présente en Tunisie pour se
maintenir. Les éléments de l’ALN présents à ce moment-là en Tunisie donnèrent
un coup de main aux militaires Tunisiens)<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #2b00fe;">Barnnu
s’avèrera lui aussi être une bonne recrue pour nous; sa station servira de
point de chute pour camoufler les véhicules de l’organisation, pour déposer les
fonds et permettre souvent aux frères recherchés de trouver un gite pour la
nuit avant d’embarquer pour l’Allemagne, le Maroc ou la Tunisie devenus
incontournables dans le quartier du Faubourg St Antoine, Ledru Rollin.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #2b00fe;">Les
marchands de meubles me connaissaient tous, je prenais soin de leurs véhicules
qu’ils bichonnaient plus que leur maitresse. Mais cette notoriété commençait à
me porter préjudice. Des éléments du groupe de choc armé, de la région du XII
arrondissement qui ne dépendait pas de notre secteur, se sont fait interpeller
par deux motards en maraude sur le Bd St Antoine. La réaction de ses éléments a
été rapide; au lieu de présenter leurs papiers d’identité, ils ont tiré sur les
policiers, l’un s’effondra, l’autre réagira à son tour puis a blessé
mortellement un de nos éléments.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #2b00fe;">Le
quartier généralement bien calme était devenu dangereux, il fallait que
j’évacue une fois de plus les lieux. Mais pendant mon séjour, je ralliais
rapidement le quartier Latin où je continuais à activer à l’aise. Nos
intellectuels aimaient bien déambuler le long du Bd St Michel dans les deux
sens à la rencontre de nouveaux visages ou encore d’informations sur les
évènements du bled. Certains se retrouvaient au 126 Bd St Michel ex siège de
l’Ugema, mais aussi au restaurant universitaire des étudiants Algériens très
surveillé par la police. Les sorties ne se faisaient jamais individuellement,
il fallait toujours sortir par groupe pour permettre aux permanents du FLN
présents à l’occasion, de transmettre des directives ou pour différents
contacts à prendre, de s’en aller et de se fondre dans la masse.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #2b00fe;">Ce
quartier va connaître un peu plus de notoriété et cela grâce à la grande
manifestation du 17 octobre 1961 que le FLN décida d’organiser. Cette action
qui suscitera l’intérêt grandissant des médias internationaux apparaîtra aussi
d’une certaine manière comme le prélude aux évènements de mai 1968 qui vont
ébranler les institutions de la 5ème République et précipiter le départ du
général de Gaulle du pouvoir.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #2b00fe;"><b>ML Chikhi dit
Babi</b><o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="color: #2b00fe;">Posté par
imsat le 26 novembre 2022</span><o:p></o:p></span></p><p style="text-align: center;">
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"> </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span face="Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif" style="background-color: #9fc5e8; color: #990000;"><b>© "Tous droits de reproduction réservés'</b></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><o:p><span style="font-size: large;"> </span></o:p></span></p>chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-36089057480271245892023-03-11T09:58:00.001-05:002023-03-22T17:01:52.336-04:00Une histoire de la Fédération de France du FLN - 25 août 1958 et 17 octobre 1961<p style="text-align: justify;"></p><p align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="color: #c00000; font-family: "Palatino Linotype", serif;"><b><span style="font-size: large;">Une
fructueuse résonance internationale</span></b><span style="font-size: 14pt;"><o:p></o:p></span></span></p>
<p align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Mohamed Larbi
CHIKHI dit Babi<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Pour rester dans le sillage des années
55/56, évènements qui ont porté la lutte de libération au paroxysme de la
guerre et son non-retour, les 25 août 1958 et 17 octobre 1961 vont constituer à
leur tour des dates extrêmement importantes dans l’évolution de la conduite du
combat libérateur.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Et elles le sont à plus d’un titre.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">D’abord, elles marquent l’extension
territoriale, stratégique et politique de la lutte de libération nationale.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">En effet, le combat devait absolument se
propager sur le territoire de la France métropolitaine pour que son impact à
l’international soit plus significatif.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Ensuite, il fallait faire en sorte que
cela coïncide avec la chute de la 4ème République et le retour de De Gaulle au
pouvoir dans le sillage duquel est née la 5ème République.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Il fallait par conséquent faire passer
un message clair à De Gaulle et à la nouvelle direction politique française sur
l’inéluctabilité de la poursuite de la guerre de libération nationale jusqu’à
la victoire finale.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Enfin, s’agissant des manifestations du
17 octobre 1961, on ne dira jamais assez qu’elles ont largement contribué à
hâter la fin de la guerre tout en prouvant l’engagement plein et entier de la
Fédération de France du FLN, de ses cadres et militants, de ses sympathisants
dans la lutte pour l’indépendance du pays.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Cette connexité stratégique n’a pas été
le fruit du hasard, elle n’a pas surgi ex nihilo. Elle a été mûrement réfléchie
par la direction du FLN dans le cadre global des conditions à consolider pour
la poursuite et l’intensification de la guerre de libération.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Il fallait faire bouger les lignes à
l’international. Voilà pourquoi les événements en question ont été marquants et
ont influé sur le processus visant la fin de la guerre d’Algérie dans un
contexte politique international favorable et propice à la décolonisation.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Concernant précisément le contexte
international, il était en effet favorable à notre cause, et nous étions
conscients, au sein de la Fédération, du fait que l’action armée, l’engagement
sur le terrain militaire étaient devenus incontournables pour globaliser le
dossier algérien et faire entendre la voix de l’Algérie combattante par tous
les moyens disponibles.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">La décolonisation devait désormais
prendre forme sur tous les terrains (diplomatique, politique, militaire…) pour
bien montrer que le mouvement y afférent était total et qu’il ne tolérait ni
atermoiements ni recul.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Et aussi bien l’impulsion que
l’initiative du processus devait revenir tout légitimement au colonisé qui
affichait sa volonté de se libérer de ses « complexes » quant à l’utilisation
des armes contre le colonisateur.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Il devenait donc absolument nécessaire
de relever le défi sur le territoire même du colonisateur, en présence de son
peuple qui, lui, assiste, médusé, à la manifestation de tant de courage et de
bravoure de la part de nos commandos face à leurs ennemis malgré l’inégalité
des moyens.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Les attaques de nos forces un 25 août
1958 viennent également rappeler que la guerre ne fait que commencer sur un
autre terrain, celui de l’épreuve de force, de l’affrontement direct sur un
territoire que beaucoup croyaient sanctuarisé et inattaquable. <b>85 </b>de nos
éléments sont tombés en martyrs dans différentes attaques menées plusieurs
jours durant contre des sites et objectifs stratégiques à travers le territoire
français.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Cette offensive à caractère militaire
mérite non seulement d’être mise en évidence et commémorée chaque année au
titre du devoir de mémoire, mais elle gagnerait aussi et surtout à être traitée
par nos historiens et universitaires.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Il s’agit d’expliquer avec force détails
pourquoi et comment la jonction des stratégies internes et externes du FLN
devait s’effectuer et donner lieu à des actions de type militaire.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Il était important de montrer de la
détermination dans le processus de dissémination de la lutte de libération
nationale, et de prouver concrètement que le discours politique et diplomatique
du FLN se traduisait systématiquement sur le terrain de la lutte armée, y
compris dans l’Hexagone.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Quant aux manifestations du mois
d’octobre 1961, sous la direction du FLN, elles offrent encore une autre
lecture a insérer dans le contexte de la lutte que nous menions déjà vers la
lutte finale.</span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Étant entendu que les forces nationales
et internationales avaient choisi leur camp, et que la bête était terrassée,
vaincue par nos militants qui ont accepté de sortir ce soir du 17 octobre 1961
les mains nues, bravant le préfet Maurice Papon et la répression qu’il a
ordonnée. Ce fut sa dernière erreur,<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Le fleuve où il croyait pouvoir
dissimuler sa perfidie, continue à briser le silence en rappelant aux uns et
aux autres « qu’ici on noie les Algériens » et qu’au Vel d’Hiv, en 1958, la
rafle des Algériens a laissé les traces indélébiles des méthodes nazies, contre
les juifs en juillet 1942. Les supplétifs de l’époque vont exercer les mêmes
méthodes contre les Algériens au même endroit et partout où ils se trouvent.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #351c75;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><o:p> </o:p></span><b><span style="font-family: "Lucida Calligraphy"; font-size: 9pt;">M.L CHIKHI</span></b><span style="font-family: "Lucida Calligraphy"; font-size: 9pt;">,</span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Lucida Calligraphy"; font-size: 9pt;"><span style="color: #351c75;">Ancien détenu et permanent de la Fédération
de France du FLN (1957-1962)<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Cet article a été publié le vendredi 28
octobre 2022.</span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;">Posté par Imsat le 28 octobre 2022<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 14pt;"><span style="color: #351c75;"><a href="http://imsat.unblog.fr/2022/10/28/25-aout-1958-et-17-octobre-1961/">http://imsat.unblog.fr/2022/10/28/25-aout-1958-et-17-octobre-1961/</a><o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="background-color: #9fc5e8; color: #171e7d; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 14px;">© "Tous droits de reproduction réservés'</span></p><p></p>chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-27708355006919142222023-02-03T11:10:00.005-05:002023-03-22T17:03:24.049-04:00Une histoire de la Fédération de France du FLN - Les manifestations du 17 octobre 1961<p><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: medium; text-align: justify;">Posté par Imsat le 16 octobre 2022</span></p>
<p align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><b><span style="color: #c00000; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium;">Une
préparation minutieuse</span></b></p>
<p align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #c00000; font-family: "Palatino Linotype",serif;">Mohamed
Larbi Chikhi dit Babi</span><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype", serif;"> </span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">En réponse au Préfet de Paris, Maurice Papon, qui avait instauré le
couvre-feu pour les « Français musulmans » à partir de 20h, la décision fut
prise par les responsables de la Fédération de France du FLN d’organiser une
manifestation à Paris après accord du GPRA.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">C’était évidemment facile à dire, mais la perspective de sa
concrétisation sur le terrain paraissait un peu compliquée.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Nos militants et sympathisants, pour la plupart ouvriers, sortis de
leur quartier, étaient en effet perdus, ils ne connaissaient en général qu’une
seule ligne de métro ou un trajet en autobus qu’ils empruntaient régulièrement
pour aller travailler et rentrer le soir.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Aussi, leur demander de prendre le métro et de changer de station
et d’itinéraire, n’était a priori pas possible.<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>En tout cas, c’était compliqué et risqué.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Quand ils s’aventuraient dans d’autres quartiers, ils
s’arrangeaient pour se faire guider par quelqu’un qui connaissait l’itinéraire.
C’était le cas pour aller à Barbès ou souvent aux Puces, Porte de Clignancourt
ou d’autres quartiers où résidaient des membres de leur famille.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Un travail considérable en amont des manifestations<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Commence alors pour nous un travail de préparation et de
sensibilisation des différents responsables qui vont encadrer cette
manifestation.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">La police est sur les dents, elle multiplie les rafles, les
perquisitions, les arrestations. Les cadres de la fédération FLN sont détenus
pendant plusieurs semaines au Centre de Vincennes puis libérés au bout de
quelques jours pour la majorité d’entre-eux.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Malgré les risques encourus, il fallait à tout prix expliquer le
Ba-Ba de cette manifestation et surtout la garder secrète. Nos cadres se
déployèrent dans les quartiers de la wilaya 1 qui regroupait les 13è 14è 15è et
5è arrondissements.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Le point de ralliement et l’itinéraire de la manifestation (Gare du
Luxembourg comme point de départ de la manifestation-Boulevard St Michel-Pont
St Michel et continuation jusqu’à la préfecture de Police) furent gardés
secrets jusqu’à la dernière minute.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: Palatino Linotype, serif; font-size: medium;"><span>Les consignes sur l’absolue nécessité d’entourer les préparatifs de
la manifestation d’une discrétion sans faille furent scrupuleusement respectées
à tous les niveaux de l’organisation. Le </span>succès<span> de la manifestation en
dépendait largement. Nous en étions tous conscients.</span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Le matin du 17 octobre, rendez-vous est pris avec le comité du
groupe intellectuel au café le Départ, rue Gay Lussac.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">La contribution des fonctionnaires « Français musulmans »</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Notre force de frappe pour la journée reposait sur les
fonctionnaires « Français musulmans », des différentes administrations
françaises.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Ces fonctionnaires étaient structurés dans le groupe intellectuel
avoisinant plus de 150 cadres. Il fallait à tout prix veiller à rapporter des
informations précises et utiles et s’assurer en particulier que les services de
police n’avaient pas vent de la manifestation.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Jusqu’à 19 h, rien n’avait filtré. Le pari était gagné.</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Libérés de cette mission, nos gars regagnent leurs domiciles. (Les
cadres n’ont pas le droit de manifester pour ne pas déstructurer l’organisation
en cas d’arrestation)</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Avant de m’éclipser à mon tour de la réunion, j’ai décidé de
descendre le Boulevard St Michel jusqu’au croisement du Bd St Germain des Près.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">En face de moi, les premières vagues impressionnantes libérées par
la bouche du métro St Michel pressent le pas pour arriver à la gare du
Luxembourg, point de départ de la manifestation.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">A ce moment précis, un panier à salade descend vers la préfecture
de Police, effectue une manœuvre sur place pour rejoindre à nouveau le
commissariat du Panthéon et donner l’alerte.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: Palatino Linotype, serif; font-size: medium;"><span>Moi-même, j’ai dû battre en retraite et emprunter la rue </span>Champollion<span>, avant de déboucher sur la place de la Sorbonne où j’attendis que la
manifestation démarre pour me permettre de rallier la gare du Luxembourg, aux
alentours de 21 h.</span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">La rame de métro était à l’arrêt, en attente des instructions sans
doute. Ce fut la dernière. Plusieurs autres cadres se trouvaient dans le même
wagon, je fus le seul à descendre à Sceaux. Nous avions eu de la chance.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Les jours d’après, nous nous sommes consacré avec d’autres cadres à
recenser les dommages occasionnés à l’organisation par la répression qu’a
déclenchée Maurice Papon contre nous.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Une répression féroce</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">A aucun moment, nous n’avions imaginé le nombre élevé
d’arrestations ni hélas celui très important des disparus.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">En ce qui concerne le nombre de morts, nous n’avions à ce moment-là
aucune information précise. Le communiqué du ministère de l’Intérieur annonce 3
morts.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Il fallait attendre que le fleuve (La Seine) nous rende les corps
et que des enquêtes soient diligentées auprès de l’institut médicolégal pour
nous rendre compte de l’incommensurable catastrophe, un véritable génocide.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Les nombreux blessés étaient transportés par des bénévoles vers les
hôpitaux ou des endroits sûrs, ce qui a permis d’éviter les liquidations
physiques sur place.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Un rapport détaillé fut rédigé par le chef de Aamala (super zonal),
Mohamed Ghafir dit Moh Clichy, rapport d’ailleurs repris par nombre
d’historiens étrangers qui ont relaté cette répression aveugle, sanglante et
complètement disproportionnée par rapport aux enjeux ; d’autant qu’a cette date
les jeux étaient faits, nous étions à cinq mois du cessez-le-feu.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">La répression à laquelle va se livrer le préfet de Police, couvert,
faut-il le rappeler, par le Premier Ministre Michel Debré et le ministre de
l’Intérieur Roger Frey, dépasse en horreurs tout entendement humain.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Les informations des médias français avaient commencé par
relativiser l’ampleur de la manifestation, alors que le cœur de Paris était
occupé de même que les grands Boulevards – Place de l’Opéra – Place de la
Concorde –vers Matignon – Pont de Neuilly etc…</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">L’histoire retiendra que cette répression a fait des milliers de
blessés et entre 200 et 300 morts parmi les manifestants algériens, tel que
rapporté par l’historien Jean Luc Einaudi dans son livre La Bataille de Paris :
17 octobre 1961, consacré à l’évènement, après plusieurs années d’enquêtes
acharnées. Ces chiffres sont attestés depuis, par la plupart des autres
historiens sérieux qui ont travaillé sur la guerre d’Algérie.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Mais des deux côtés, il ne fallait pas lâcher la pression.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>L’OAS inquiétait au plus haut point le
gouvernement français qui savait que cette organisation jouait sa dernière
carte.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Ouvrir les archives et éclaircir les crimes de la police de Paris</span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Je ne vais pas refaire l’histoire des manifestations du 17 octobre.
Tout ou presque a été dit, écrit et filmé sur cet événement historique qui a
ébranlé les fondements de la République Française.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Il n’y a plus rien de fondamental à ajouter, hormis au sujet des archives
à ouvrir et qui doivent également apporter des éclaircissements absolument
incontournables et essentiels sur les crimes commis de sang-froid par la police
de Paris dans la cour de la préfecture de police et lors de l’incursion dans
les appartements du préfet Papon, comme rapporté déjà par la presse française
de l’époque.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Longtemps après les manifestations, les partis politiques de gauche
et les syndicats organisèrent une manifestation de solidarité avec le peuple
Algérien et pour la paix immédiate, au cours de laquelle sont morts huit
manifestants à la station de Métro Filles du Calvaire, massacrés par les gardes
mobiles.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Leurs obsèques donnèrent lieu à d’autres manifestations
impressionnantes, cette fois de citoyens français. De fait, en cette année 1961
et à quelques encablures du cessez-le-feu, nous venions de procéder à
l’enterrement de la politique et des stratégies françaises sur l’Algérie. Nous
mettions ainsi fin aux rêves que cultivaient les partis politiques français
partisans de l’Algérie française.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Mohamed Larbi CHIKHI dit Babi<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: medium; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #1F4E79; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Permanent de la Fédération de France du FLN</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #1f4e79; font-family: "Palatino Linotype", serif;"><b><span style="font-size: x-small;">Cet article a été publié le dimanche 16 octobre 2022 à 19:00 et est
catégorisé sous : Non classé</span></b><span style="font-size: 12pt;">. <o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif;"><span style="font-size: 12pt;"><span face="Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif" style="background-color: #9fc5e8; color: #990000; font-size: 14px; text-align: center;"><b>© "Tous droits de reproduction réservés''</b></span></span></span></p>chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-76710236439466084832023-01-15T14:09:00.013-05:002023-03-11T10:01:23.363-05:00Une histoire de la Fédération de France du FLN - Août 1958 … L’autre Vél d’Hiv<p><span style="color: #20124d;"> <b><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 12pt;">Déjà
publié sur le blog d’Imsat,</span></b></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #20124d;"><a href="http://imsat.unblog.fr/2022/09/24/aout-1958-lautre-vel-dhiv/">http://imsat.unblog.fr/2022/09/24/aout-1958-lautre-vel-dhiv/</a><o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #20124d;"><span style="font-size: 12pt;"><o:p> </o:p></span><span style="background-color: #2f5496; font-size: 12pt;"> </span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #20124d;">Un témoignage
singulier avec la courtoisie de</span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 12pt; mso-fareast-language: FR-CA;"><span style="color: #20124d;">Mohamed Larbi
CHIKHI dit Babi, <o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 12pt; mso-fareast-language: FR-CA;"><span style="color: #20124d;">Ancien détenu
et permanent de la Fédération de France du FLN<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #20124d;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 12pt; mso-fareast-language: FR-CA;"><o:p> </o:p></span><span style="background-color: #2f5496; font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt;"> </span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="color: #20124d;"><span style="mso-fareast-language: FR-CA;"><o:p> </o:p></span><b style="text-align: center;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; line-height: 107%;"><span style="font-size: medium;">Lettre ouverte à monsieur
Emmanuel Macron</span></span></b></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif;"><span style="color: #20124d;"><span style="font-size: medium;">4 septembre 2022</span><span style="font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><b style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Président de la République Française</span></span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Monsieur le Président, la
commémoration des 80 ans de la rafle du Vél’d’hiv et l’hommage que vous avez
rendu aux victimes juives forcent le respect.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Un tel « fardeau » pèse de
tout le poids de la mémoire de chacune des victimes raflées et écrasées par la
barbarie nazie jusqu’au dernier souffle de leur vie.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Vous avez prononcé des mots forts
sous forme de promesses : « <b><i>nous continuerons de la rappeler contre
l’oubli, nous continuerons de l’enseigner contre l’ignorance, nous continuerons
de la pleurer contre l’indifférence, nous continuerons d’en sonder les racines
profondes et les ramifications nouvelles contre les résurgences du mal et nous
nous battrons, je vous le promets, chaque petit matin car la France s’écrit par
un combat de résistance et de justice qui ne s’éteint jamais ».<o:p></o:p></i></b></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Ces mots ont réveillé en moi le
souvenir de ma propre détention. Oui, j’avais 18 ans quand je fus enfermé ainsi
que des milliers de mes compatriotes, pendant des semaines, dans ce maudit lieu
où résonnaient encore les cris des femmes et des enfants juifs avant leur
déportation vers les camps d’extermination dans des wagons à bestiaux.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Le 25 août 1958, le FLN décide de
déclencher des opérations commandos sur des cibles essentiellement stratégiques
et militaires en métropole avec pour objectifs : desserrer l’étau sur les
maquis en Algérie, diminuer la pression sur les populations, faire bouger les
lignes sur le plan international et éveiller les consciences en métropole.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Surprise par les actions commandos et
le retentissement international qu’a eu la destruction des installations
pétrolières de Mourepiane, de la Cartoucherie de Vincennes, des Commissariats
de police et de la base navale de Toulon, la police française va laisser libre
court à sa violence et à sa haine du « b<b><i>ougnoule </i></b>».<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Ordre fut donné de rafler les
Algériens à la sortie des métros, à la descente des bus, sur les boulevards,
dans les foyers, dans les usines, dans les cafés…<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Pendant des jours et des nuits nous
fûmes entassés sur la piste du Vélodrome d’Hiver. Cette détention fut
évidemment des plus pénibles. Le toit en verre sous le soleil d’août rendait
l’air suffocant et le sol aussi chaud que le magma du Vésuve. Pas d’ombre où
s’abriter, des jours à dormir à même le sol et à manger debout. Les sanitaires
étaient pris d’assaut.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">A force de suppliques et de cris, les
gardes mobiles ont fini par ouvrir le toit une fois par jour pour nous
permettre de respirer, et des espaces nous furent libérés par l’allégement du
dispositif de surveillance.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Parmi nos compatriotes raflés, se
trouvaient des fonctionnaires « français musulmans » qui furent vite libérés,
ce qui leurs permit d’alerter l’opinion publique sur nos conditions de
détention. Des familles ont commencé à affluer devant le Vél’d’hiv, créant
attroupements et nuisances.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Certaines apportaient des vêtements,
des médicaments, des biscuits ou autre nourriture.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Ces familles avaient été dirigées
vers ce lieu par les commissariats de leurs quartiers. Des inspecteurs de
police venus, munis de leurs fichiers, pour séparer le bon grain de l’ivraie,
n’ont rien pu faire dans ce chaos.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Les élus locaux firent pression pour
éviter au quartier un autre drame, la rafle de juillet 42 était encore fraîche
dans les mémoires. Dans ce quartier habitaient aussi des juifs déportés.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Quelques jours plus tard, commencèrent
alors les premiers convois d’expulsés vers l’Algérie, où ils furent internés
dans des camps, pour la plupart jusqu’à l’indépendance. Quant à moi, je faisais
partie d’un autre groupe. Nous eûmes droit, d’abord dans une première étape au
gymnase de Jappy, pour nous voir signifier par des fonctionnaires du ministère
de l’Intérieur notre inculpation et la décision de nous incarcérer dans des
camps militaires érigés spécialement pour cette opération, les prisons étant
pleines.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Ainsi le 3 octobre 1958 à 10 h du
matin, après des semaines d’une vie de chien, nous voilà donc transférés vers
les camps du Larzac (Aveyron), de Thol (l’Ain), de Saint Maurice L’Ardoise (le
Gard) et, pour ce qui me concerne, de Vadnay (La Marne).<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Nous étions menottés trois par trois,
reliés aux poignets de deux policiers.<o:p></o:p></span></span></b></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Une fois dans le car, les policiers
attachèrent les menottes à des mains courantes spécialement aménagées à
l’intérieur du car. Ce trajet fut interminable avec un seul arrêt dans une
caserne pour arriver tard dans la nuit à Vadnay.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Monsieur le Président « <b><i>je vous
écris du Vel d’hiv, de la faim, de l’attente et de la pagaille, des maladies,
de tout l’enfer déshumanisant du confinement</i></b> » [1] pour vous demander
non pas un geste de repentance mais un acte de responsabilité, un geste fort
pour rappeler que des milliers d’Algériens, personnes âgées, adolescents,
humbles ouvriers, fonctionnaires sont également passés par ce lieu. La
destruction du Vél’d’hiv en 1959 n’y changera rien, l’histoire de ce sinistre
endroit nous appartient autant qu’à tous ceux qui y ont souffert.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><span style="color: #20124d;">Et parce que le vent du silence est
partout le même, au nom des Raflés d’août 1958 victimes de l’arbitraire, au nom
du devoir de mémoire, au nom du chantier colossal qui s’ouvre devant les
historiens algériens et français pour établir les faits, je vous demande de
rendre accessibles toutes les archives de la préfecture de police de Paris
dirigée à l’époque par… Maurice Papon.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><b><span><span style="color: #351c75; font-family: arial; font-size: medium;">Mohamed Larbi Chikhi dit Babi</span></span></b></p><p class="MsoNoSpacing"><b><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #20124d;">Karen
Taieb, Je vous écris du Vél’d’hiv.</span></span></b></p><p class="MsoNoSpacing"><span style="color: #20124d; font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: 12pt;">Les
lettres retrouvées,</span></p>
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #20124d;">Paris
Robert Laffont, 2011.</span><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: right;"><span style="font-family: "Palatino Linotype",serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #20124d;"><span style="background-color: #d0e0e3; color: #171e7d; font-family: Arial, Tahoma, Helvetica, FreeSans, sans-serif; font-size: 14px; text-align: center;">. © "Tous droits de reproduction réservés''</span></span></span></p>chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-48803667589657992262021-12-04T13:37:00.091-05:002022-01-24T10:42:35.809-05:00Un portrait sommaire des Kabyles en Algérie<p><span style="font-size: medium;"> </span><span style="font-size: large;"><b>Bonjour à toutes et à tous,</b></span></p><p><span style="font-size: large;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: large;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="204" src="https://www.youtube.com/embed/Z7QW2zN_0JM" width="453" youtube-src-id="Z7QW2zN_0JM"></iframe></span></div><span style="font-size: large;"><br />Ça fait longtemps que je n'ai pas posté une réflexion ou tout simplement une information sur Azrou Kolal et Batna.</span><p></p><p><span style="font-size: large;">Je reviens aujourd'hui avec un vidéo publié par TQ5, la télévision kabyle à Montréal.</span></p><p><span style="font-size: large;">Le sujet abordé concerne les Kabyles en Algérie et de par le monde. Cependant, même si c'est sommaire, je mets de l'avant à partir de l'expérience du patriarche, Ali Chikhi Ath Messaoud quelques pérégrinations de quelques familles Kabyles en Algérie et en Afrique du nord sans diminuer celles des autres régions du monde où beaucoup de Kabyles se sont installés et à ce titre indicatif la France, la Belgique ou encore le Canada restent des points d'attaches.</span></p><p><span style="font-size: large;">Je vous laisse voir et revenez me donner votre avis. Faites moi part de vos commentaires.</span></p><p><span style="font-size: large;"><b>Ferid</b></span></p><p><span style="font-size: large;">Suivez le lien ci-après</span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Z7QW2zN_0JM" style="text-align: left;">Un portrait sommaire des Kabyles en Algérie - YouTube</a><span style="text-align: left;"> </span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="text-align: left;"><br /></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="text-align: left;">==============================================</span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="text-align: left;">Témoignages :</span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: large;"><span style="text-align: left;">--------------------------------------------</span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span><span style="text-align: left;"><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif;"><span style="color: red; font-size: medium;">1) Ce qu'en dit notre cousine Nabiha Moussa</span></span></b></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: medium;">Bravo pour ta
prestation sur </span></b></p><p align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif;"><span>les Kabyles d’Azrou </span></span></b><b><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif;"><span>et leurs pérégrinations.</span></span></b></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: medium;">
Comme d’habitude, il est très agréable de t’écouter raconter l’histoire, qu’on
connaît si peu, de la « tribu » et de la famille proche.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: medium;">
Je réécouterais l’émission pour mieux comprendre le lien qui m’unit aux
personnes que tu cites, dont j’ai certainement entendu parler et que tu me
donnes l’occasion de mieux identifier. </span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: medium;">
À propos de la langue d’usage … on faisait pareil chez nous…, de l’autre côté
de la frontière. Le kabyle à la maison et l’arabe/français à l’extérieur. La
première raison est que mama ne parlait que kabyle (et un semblant d’arabe) et
par respect pour elle, nous passions automatiquement au kabyle en sa présence.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: medium;">Une deuxième raison c’est que mon frère
ainé Abdallah (et non mes parents) « veillait » à ce qu’on parle kabyle. Je me
souviens d’une scène où pendant que nous faisions nos devoirs, Ouassila, Melik,
et moi, … Abdallah nous a surpris entrain de papoter en arabe/français, et il
nous a crié « Vous n’avez pas de langue »? Ce fut un choc pour la petite fille
que j’étais et qui a soudain réalisé qu’on « devait » parler kabyle à la maison
même entre nous les enfants et pas seulement avec mama.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: medium;">
Sinon, l’arabisation a non seulement tué le kabyle mais l’a aussi fait
déprécier aux yeux de ses locuteurs.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: medium;">
Au fil de mes voyages en Algérie, j’ai constaté que la langue disparaissait peu
à peu des échanges à la maison dans mon milieu familial élargi. C’est comme si
c’était folklorique de la parler. Et la religion est venue donner le coup fatal
au point qu’on a l’impression qu’on est gêné de parler cette langue qui serait
incompatible avec l’islam.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: medium;">
Et bien sûr comme tu disais, il y a l’aspect politique…les grands manitous ont
réussi à anéantir tout moyen de communiquer…la derja ou arabe populaire, le
kabyle, le français. Bien pratique de tenir ainsi le peuple en le réduisant au
silence. Ainsi, les gens baragouinent, ânonnent, citent des versets du coran à
tout va au point qu’il est devenu difficile de se comprendre, de débattre ou
d’échanger et ça donne la cacophonie qu’on connaît et qu’on observe
impuissants.</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: medium;">
Le volet ALN à Ghardimaou, ton évocation est intéressante et me touche
directement….mon père (Ouamer Ath Moussa d’Azrou), ses neveux et cousins
(Ahmed, Salah, Hocine) mon grand frère Abdallah ont participé chacun à sa façon
à donner un coup de main à ces combattants qui du jour au lendemain se sont
retrouvés dans nos murs.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: medium;">Les hommes de la famille étaient loin du
champ de bataille mais ils étaient tous dévoués corps et âme à la cause
algérienne. La guerre nous la suivions aussi le soir en famille en direct
l’oreille collée à la radio. </span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: medium;">Je rêve du jour où je pourrai retourner
dans ma région natale pour notamment me recueillir sur la tombe des défunts qui
ont fait partie du premier voyage Azrou-Ghardimaou au début du siècle dernier,
(1908) mon père avait 9ans.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: medium;">Merci d’avoir partagé ton émission.
Bravo pour ton expression en kabyle et merci à l’animateur qui, par ses
questions, t’a amené à nous livrer l’essentiel de notre histoire … dont tu as
certainement encore long à raconter !<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif; font-size: medium;">-------------------------------</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #cc0000; font-family: inherit;"><span style="background-color: #f0f2f5; text-align: start;"><b>2) </b></span></span><span><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif;"><span><span style="color: #cc0000;"><b>Ce</b></span><b style="color: red;"> qu'en dit notre cousine Dehbia Chikhi</b></span></span></span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit; font-size: medium;"><span style="background-color: #f0f2f5; color: #050505; text-align: start;">Bravo Ferid, c'est un plus pour l'histoire de l'Algérie en général et pour la famille en particulier, beaucoup de cette génération de la famille ne font pas le lien entre les Chikhi de Batna, d'Alger, de Kabylie, tellement la famille Chikhi est grande, c'est une Dynastie en toute modestie</span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;"><span style="font-family: inherit; font-size: medium;"><span style="background-color: #f0f2f5; color: #050505; text-align: start;">---------------------------------------------------</span></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="color: #cc0000; font-family: inherit; font-size: medium;"><span><b>Ce</b></span><b> qu'en dit, de Tunis, notre cousin Walid Maaouia </b></span></p><div class="ecm0bbzt e5nlhep0 a8c37x1j" style="background-color: #f0f2f5; padding-bottom: 4px; padding-top: 4px; text-align: left;"><span class="d2edcug0 hpfvmrgz qv66sw1b c1et5uql lr9zc1uh a8c37x1j keod5gw0 nxhoafnm aigsh9s9 d3f4x2em fe6kdd0r mau55g9w c8b282yb iv3no6db jq4qci2q a3bd9o3v b1v8xokw oo9gr5id" dir="auto" lang="fr" style="display: block; line-height: 1.3333; max-width: 100%; min-width: 0px; overflow-wrap: break-word; word-break: break-word;"><div class="kvgmc6g5 cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql" style="margin: 0px; overflow-wrap: break-word;"><p><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: inherit;">Très bel éclairage sur notre belle Histoire. Comme tu l'as si bien dit il y a un environnement </span><span style="font-family: inherit;">qui détermine les évolutions mais aux historiens de rappeler les Faits Historiques qui structurent le Moment.</span></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: inherit;">PS : Walid est le petit fils de Da Ouameur Moussa et fils de Rida et Assia! </span></span></p></div></span></div><p class="MsoNoSpacing" style="font-size: large; text-align: justify;"><span style="font-family: "Palatino Linotype", serif;"><br /></span></p></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><br /></p>chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-47167988248836957102020-12-31T21:33:00.001-05:002020-12-31T21:33:24.392-05:00Meilleurs voeux pour toutes et tous en ce début de 2021 !<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcfSqj3MgfzGUvjNx-Hw1VOlwK6XshSQIN7-XRbnywHAY2QYIm4pkraBJHtuDRQByseH3QYcSN23a_JOkvL3UrjFU0DsuPmxEuG0FNZP9N1nHjH54FFTMSC188xiJCrQ0O2ArgMtvmVlq6/s1280/20+---21.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="1280" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcfSqj3MgfzGUvjNx-Hw1VOlwK6XshSQIN7-XRbnywHAY2QYIm4pkraBJHtuDRQByseH3QYcSN23a_JOkvL3UrjFU0DsuPmxEuG0FNZP9N1nHjH54FFTMSC188xiJCrQ0O2ArgMtvmVlq6/w640-h360/20+---21.png" width="640" /></a></div><br /><p></p>chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-89103985717869934552020-08-07T09:38:00.008-04:002020-12-19T21:20:17.290-05:00Quelques informations généalogiques <p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Bonjour à toutes celles et tous ceux qui émargent à ce blog familial.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Il y a quelques semaines j'ai reçu des informations fort intéressantes de la part de notre cousine Dehbia. Ces informations généalogiques, sont précieuses et concernent nos ainés : nos grands parents, nos grands oncles et nos grandes tantes, nos grands cousins et nos grandes cousines.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Je les restitue in-extenso et si vous avez des précisions complémentaires n'hésitez pas à me les faire parvenir par l'email en bas de l'article.</span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;">-----------------------------------------------------------------------------------</span></p><p><span style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Dernièrement, j'ai lu d'Azrou Kolal à Batna, l'album familial, et je voulais
savoir si des correctifs par rapport à la grand-mère paternel ont été opérés.</span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-size: large;">Concernant
<b>Nana,</b> Elle est fille unique de <b>Jedi Said</b>. Sa mère est une <b>Ath Temim</b>. J'ai oublié
son prénom. Donc <b>Jedi Said</b> s’est remarié du vivant de sa 1<sup>ère</sup> femme
(on dit que c’est elle qui l'a marié) et Il a eu quatre (4) garçons qui sont <b>Ahmed</b>
le père de Nora, Malek, etc. <b>Achour</b> le père de Moumouh et Farida,
Soraya, etc. ... <b>Mohand</b> le père de Rachid et Houra et Zakia… et Nafaa ainsi que trois (3)
filles dont Nana Fatima, la femme à oncle L’Hachemi, Tassadit, la Femme à oncle
Hocine et Ghnima, mariée chez les Moussa, elle est la mère de Zineb Moussa et de
Hmimi. Ce qui fait que <b>Nana L'djohar</b> se retrouve avec des demi-frères et sœurs.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-size: large;"><b>Djedi Ali</b> a eu deux
(2) épouses, la 1<sup>ère</sup> était la grand-mère à ton père, dont je n'ai
pas beaucoup d'information ... à part qu'elle a été malade, et que c’est la seconde
(2<sup>nde</sup>) épouse qui est ma grand-mère, Setssi<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Melha <b>Ait Ouazou </b>… qui à élever oncle <b>Dada Smail.</b>
C’est ainsi que <b>Djedi Ali</b> après avoir eu trois (3) fîls : Mohamed Larbi, Lhachemi
et Smail ainsi qu’une fille N'a Ouiza, il a eu avec ma grand-mère : trois (3)
garçons et deux (2) filles, Abdelkader, Lhocine, Seddik et Na Faroudja la femme
a Hmed fîls de Jedi Said et Khadra femme a Achour également fils de Jedi Said</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-size: large;">Quant à ma mère, <b>Zineb,</b>
elle est l'aînée de ses sœurs qui sont Hlima, Feroudja, Fatima et Ghnima, et un
garçon décédé quelques mois après sa naissance, et leur demi-sœur Messa3d, du 1<sup>er</sup>
lit de mon grand-père.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-size: large;">Mes grands-parents
maternels, <b>Jedi Salem</b> a été marié à <b>Djohar Moussa</b>.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-size: large;">Jedi Salem a un frère
Slimane marié à Ouiza la sœur à ton grand-père ou si tu veux la fille à Djedi
Ali.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-size: large;">Et Khali Achour et Na Titam sont les demi-frère et sœur de Salem et Slimane. Le père de Djedi
Salem ... est un cousin de Djedi Ali. Djedi Salem était appelé Salem Ath
Messaoud. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-size: large;">À bientôt,</span></p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-size: large;"><i><b>Dhebia</b></i></span></p>chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-43898960327000348262020-07-01T10:47:00.003-04:002020-07-01T10:47:27.139-04:00Azrou, racine de notre grande famille<br />
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;">
<span style="color: #002060; text-align: justify;"><b>A tous les Mousa’s et alliés au pays et à travers le
monde et si vous le voulez bien !</b></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060;">A un mariage de la famille ; Nessim me disait, qu’il
avait décidé, (profitant de ce début de printemps) de monter périodiquement à
AZROU pour faire placer par un artisan du village une porte en fer.<o:p></o:p></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOOIgnRdvSO7VY4H-UMaukrVl66huTX8sLJYerYznQC7zUKML4w3GXb4eGA8kZE9cKQwy4P_rcNhXA3k8rrmvBH9vxwxre5-fXXvwk1WNZVLTHecHefnvF_FEQdhUJ1G2qntuCC7tdSyHk/s1600/Azrou.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="155" data-original-width="325" height="152" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOOIgnRdvSO7VY4H-UMaukrVl66huTX8sLJYerYznQC7zUKML4w3GXb4eGA8kZE9cKQwy4P_rcNhXA3k8rrmvBH9vxwxre5-fXXvwk1WNZVLTHecHefnvF_FEQdhUJ1G2qntuCC7tdSyHk/s320/Azrou.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060;">Et si ça marche disait-il ; je chargerais un autre du
désherbage. Et ainsi de suite, ajoutera t’il « et selon mes possibilités » ; je
ferais rétablir l’eau, l’électricité et peut être, brancher le gaz. Cela après
avoir fait réparer les dégâts causés par le temps et les intempéries. Et
pourquoi pas faire réparer et consolider les clôtures des deux parcelles etc.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060;">Je l’écoutais, éberlué sans dire un mot que toute cette
bonne volonté et cette énergie vienne d’un non Moussa ? mais qui en a les gênes.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060;">Nous étions un vendredi et clamait qu’il irait Mercredi.
Donc c’est déjà mûri et classé dans sa tête, dépassant le cap de l’idée ou de
l’imagination. Il passe à l’action et c’est maintenant !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060;">Une fois remis de ma surprise, je me souvins que c’était
lui qui avait fin mars dernier accompagné sa tante au bled. Et que peut être
c’était elle, venant du bout du monde qui lui aurait passé le virus ; ou, que
peut être c’était elle qui l’aurait chargé de la réhabilitation de ce
patrimoine Ath Moussa ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060;">Le plus beau, c’est que Nessim ne faisait à aucun moment
allusion au financement de ce rêve fou, ni même qu’il attendait quoi que ce
soit, de qui que ce soit !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060;">Moi-même ce ne sera que 48 heures après, que je réalise
la chose et décrète à mon tour qu’il ne faudrait pas laisser passer cela sans y
placer ma pièce du Puzzle.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5DNthkNj6cBPYi9iS3qcyBYHITkaAhllvyJhoZExcrQ09rzbzdcbUEB3hEsnsWVt4sZWs81WJvYB3QX6bMmQfXA4YekHpFjl6I2yU_ZGTaQRAFMz3HtWey1-s53lBvZEnXUKEKjm-CN_I/s1600/Azrou+Kolal+Michelet.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="300" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5DNthkNj6cBPYi9iS3qcyBYHITkaAhllvyJhoZExcrQ09rzbzdcbUEB3hEsnsWVt4sZWs81WJvYB3QX6bMmQfXA4YekHpFjl6I2yU_ZGTaQRAFMz3HtWey1-s53lBvZEnXUKEKjm-CN_I/s200/Azrou+Kolal+Michelet.jpg" width="150" /></a><span lang="FR" style="color: #002060;">Je n’en dirai pas plus pour le moment, je laisse à chacun
et à chacune de la tribu d’y apporter la pierre qui manque, son rayon de
lumière et sa flamme pour que renaisse AZROU de ses cendres ou comme disait Nessim
« chacun selon ses moyens ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060;">J’avais fait cela depuis notre retour de TUNIS avec mon
père et les cousins jusqu’à leur départ un à un Allah Yerhemhoum. Je sais qu’il
ne faudrait pas que des moyens matériels ; mais aussi : des bras, de la
disponibilité et de l’énergie de la part des repreneurs du flambeau. Merci de
m’avoir lu.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<b><span lang="FR" style="color: #4472c4; font-family: Forte; mso-themecolor: accent1;">Melik Moussa</span></b></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<b><span lang="FR" style="color: #c00000;">Azrou, Racine de notre grande famille<o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060;">Les voisins en grignotent chaque jour quelques centiares,
aidés par des ennemis à la famille. Cadeau de nos ancêtres légué à nos descendants.
Les uns comme les autres nous en voudront d’avoir laissé se dilapider leur
biens, leur âmes.<o:p></o:p></span></div>
<br />chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-8599563181767858612019-01-27T10:41:00.030-05:002021-09-26T12:40:12.365-04:00Ahmed Chikhi - Dans la mémoire de la famille...<h2 style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: transparent; color: #606060; font-family: Verdana, Arial, sans-serif; font-variant: normal; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: left; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<span style="font-size: large;"><span lang="FR" style="color: #002060; margin: 0px;"><span lang="FR" style="margin: 0px;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><div style="margin: 0px; text-align: center;">
<span style="color: #660000;">Par une journée d’hiver, le silence des armes !</span></div>
</span></span><div style="margin: 0px; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhidWvH9y5xqaKgbXZsCX6VDn6ppu3zdh9DgiuId23mp1EbHbRT-NGHpjvW0jbU_330VtYcyLhsXUet_agCvTGJmbwr3twCIaPC7D07KrkmhW2hq44vr3zZqq_C7Gq2iB8fQqFLIMzCUJZo/s1600/Ahmed+Chikhi1.bmp" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="257" data-original-width="170" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhidWvH9y5xqaKgbXZsCX6VDn6ppu3zdh9DgiuId23mp1EbHbRT-NGHpjvW0jbU_330VtYcyLhsXUet_agCvTGJmbwr3twCIaPC7D07KrkmhW2hq44vr3zZqq_C7Gq2iB8fQqFLIMzCUJZo/s1600/Ahmed+Chikhi1.bmp" /></a><span lang="FR" style="color: #002060; margin: 0px;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Il y a des
témoignages qui captent immédiatement et durablement l’attention soit par la
façon dont ils sont restitués soit parce que leur interprétation est non
linéaire, ouverte, élastique. Et le cadre spatiotemporel de ce à quoi ils se
rapportent vient en accentuer l’importance, la portée, la singularité. </span></span></div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060; margin: 0px;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">C’est
exactement ce que j’ai pensé quand, successivement et chacun à sa manière, mes
cousins Majid et Saadi et cousine Z m’ont raconté ce qu’ils savaient des
obsèques de Chikhi Ahmed, le 11 janvier 1956. </span></span><span lang="FR" style="color: #002060; margin: 0px;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">C'était le fils aîné de Jeddi Said le frère aîné de mon arrière-grand père jeddi
Ali. Il mourut à l’âge de 61 ans. Je synthétise les propos de mes
interlocuteurs : Une foule extrêmement nombreuse avait assisté à son
enterrement, au cimetière d’Azrou Kolal (Ain El Hammam, ex Michelet). Des gens
étaient venus de toute la Kabylie et de la région d’Alger. Ain El Hammam et ses
alentours étaient complètement embouteillés, noirs de monde. </span></span></div><div style="margin: 0px; text-align: justify;"><span lang="FR" style="color: #002060; margin: 0px;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></span></div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify;">
<span lang="FR" style="margin: 0px;"><span style="color: #660000; font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Les témoins toujours vivants</span></span></div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060; margin: 0px;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Les témoins
qui en avaient parlé à l’époque, ont tous dit que c’était impressionnant non
seulement du fait du nombre considérable de personnes présentes aux funérailles
et sur l’ensemble de l’itinéraire menant au cimetière d’Azrou, mais aussi parce
que cet après-midi-là, il y avait comme une trêve dans les affrontements entre
l’armée française et les combattants de l’ALN. Ce silence des armes avait
marqué les esprit s: pas de tirs sporadiques comme on avait l’habitude
d’entendre ni de survol de la région par les hélicoptères. Un silence
inhabituel, absolu, durable. </span></span></div><div style="margin: 0px; text-align: justify;"><span lang="FR" style="color: #002060; margin: 0px;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></span></div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify;">
<span lang="FR" style="margin: 0px;"><span style="color: #660000; font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Le temps et la couleur du ciel</span></span></div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060; margin: 0px;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Quel temps faisait-il ? Quelle était la couleur du
ciel ? Faisait-il froid ? Pleuvait-il ? Je n’ai pas posé ces questions à mes
interlocuteurs. Je sais qu’elles ne sont pas importantes, que ce sont des
points de détail auxquels on ne songe pas ou sur lesquels en général, on ne
s’appesantit pas. Ces interrogations étaient quand même dans ma tête. </span></span></div><div style="margin: 0px; text-align: justify;"><span lang="FR" style="color: #002060; margin: 0px;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></span></div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060; margin: 0px;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Au surplus et
de façon presque mécanique, surtout en écoutant Saadi narrer l’événement, je me
suis imaginé un ciel un peu couvert avec des éclaircies. J’ai associé le
silence évoqué à un bel automne, un automne apaisant. Ce n’est pas de la
fiction, c’est une sensation, une image, en tout cas une volonté de percevoir
les choses ainsi. </span></span></div><div style="margin: 0px; text-align: justify;"><span lang="FR" style="color: #002060; margin: 0px;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;"><br /></span></span></div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify;">
<span lang="FR" style="margin: 0px;"><span style="color: #660000; font-family: "times" , "times new roman" , serif;">La présence de Amirouche</span></span></div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060; line-height: 107%; margin: 0px;"><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif;">Peut-être même, ce 11 janvier 1956 était-il effectivement ensoleillé…
Selon Madjid, le colonel Amirouche avait assisté incognito à l’enterrement ;
cousine Z me l’a confirmé. La présence d’Amirouche donnait une dimension particulière,
au-delà des obsèques, à la personnalité, au statut de Chikhi Ahmed, à l’estime
dont il jouissait dans toute la Kabylie, mais pas seulement. Dans la famille,
on savait ce que cela signifiait. Et aujourd’hui, on en sait un peu plus parce
que l’on a pris le temps de la décantation…</span></span></div>
</span>
</span><div style="margin: 0px; text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060; font-family: "monotype corsiva"; margin: 0px;"><span style="font-size: large;">Lamine
Bey Chikhi</span></span></div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060; font-size: large; margin: 0px;">Bribes d’histoire -18 -</span></div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060; font-size: large; margin: 0px;">Posté par imsat le 22 janvier 2019</span></div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060; font-size: large; margin: 0px;">http://imsat.unblog.fr/2019/01/22/bribes-dhistoire-18/</span></div><div style="margin: 0px; text-align: justify;"><span lang="FR" style="color: #002060; font-size: large; margin: 0px;"><br /></span></div><div style="margin: 0px; text-align: justify;"><span lang="FR" style="color: #002060; font-size: large; margin: 0px;">================================</span></div><div style="margin: 0px; text-align: justify;"><span style="color: #222222; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: x-large; font-weight: 400;">Le 10 août 2021</span></div><div style="margin: 0px; text-align: justify;"><span lang="FR" style="color: #002060; margin: 0px;"><div class="h7 " role="listitem" style="background-color: white; clear: both; color: #222222; font-family: Roboto, RobotoDraft, Helvetica, Arial, sans-serif; font-weight: 400; max-width: 100000px; outline: none; padding-bottom: 0px; text-align: start;" tabindex="-1"><div class="Bk" style="border-bottom-color: initial; border-bottom-style: initial; border-image: initial; border-left-color: initial; border-left-style: initial; border-radius: 0px; border-right-color: initial; border-right-style: initial; border-top-color: rgb(239, 239, 239); border-top-style: solid; border-width: 0px; float: none !important; margin-bottom: 0px; position: relative; width: 851.108px;"><div class="G3 G2" style="background-color: transparent; border-bottom: 0px rgba(100, 121, 143, 0.12); border-image: initial; border-left: 0px; border-radius: 0px; border-right: 0px; border-top: none; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; padding-top: 0px;"><div id=":dk"><div class="adn ads" data-legacy-message-id="17b2ff23b4770e1f" data-message-id="#msg-f:1707707737543478815" style="border-left: none; display: flex; padding: 0px;"><div class="gs" style="margin: 0px; padding: 0px 0px 20px; width: 779.119px;"><div class=""><div class="ii gt" id=":dn" style="direction: ltr; margin: 8px 0px 0px; padding: 0px; position: relative;"><div class="a3s aiL " id=":dm" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: 1.5; overflow: hidden;">
<p class="MsoNoSpacing"><span style="font-size: large;">Allah yarhm mon arrière-grand-père Chikhi Ahmed et Allh
yarhm mon père Chikhi ahmed <span style="font-family: "Segoe UI Emoji",sans-serif; mso-bidi-font-family: "Segoe UI Emoji";">🤍🤲🏻</span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Mon père Allah yarhmu me
racontait tout le temps les histoires de son grand-père #chikhiahmed et il
était tellement fier d'être son petit-fils et de porter le même nom et le même
prénom.</span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Quel honneur d'appartenir à
cette famille <span style="font-family: "Segoe UI Emoji",sans-serif; mso-bidi-font-family: "Segoe UI Emoji";">❤</span></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">==========================================<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Alla yarhm mon arrière-grand-père
Chikhi ahmed et Allah yarhm mon père Chikhi ahmed <span style="font-family: "Segoe UI Emoji", sans-serif;">🤍🤲🏻</span></span><span style="font-size: x-small;"><o:p></o:p></span></p><br /></div></div></div></div></div></div></div></div></div></span></div></h2>chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-89817624749975909462018-10-31T19:05:00.002-04:002018-11-13T14:00:00.341-05:00Il était un de ceux qui ont combattu le fascisme... Mon oncle Abderrahmane.<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: transparent; font-family: Verdana,Arial,Sans-Serif; font-style: normal; font-variant: normal; letter-spacing: normal; line-height: 16.4px; margin: 0px 0px 15px; orphans: 2; padding: 0px; text-align: center; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<b><span style="color: #cc0000;">Blessé puis décoré ...</span></b></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: transparent; color: #2a2a2a; font-family: Verdana,Arial,Sans-Serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; line-height: 16.4px; margin: 0px 0px 15px; orphans: 2; padding: 0px; text-align: justify; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
Nous savions depuis belle lurette que dada, mon oncle paternel Chikhi Abdallah dit Abderrahmane, avait été mobilisé lors du second conflit mondial. Nous savions que c’était important, digne d’intérêt, méritoire, glorieux. Mais nous n’avons jamais pris le temps d’en parler vraiment. Adolescents, il nous arrivait juste de dire, non sans quelque fierté : « il a fait la guerre mondiale… ». </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgt_WeKkFMXPA7H0BOjsbHUptsEQ1ZIvGyDxI0jCM539s5GbowBqx85xKQRx48X3rvKQJgyFlz4ZkE3IU5CiXhHoqEV5J8QhG1pQtipWXEnOl9YjWfudZGphZaGNkqpOWYPyKJvO2kawe9F/s1600/Alg%25C3%25A9riens+2+Guerre+Mondiale.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="195" data-original-width="260" height="149" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgt_WeKkFMXPA7H0BOjsbHUptsEQ1ZIvGyDxI0jCM539s5GbowBqx85xKQRx48X3rvKQJgyFlz4ZkE3IU5CiXhHoqEV5J8QhG1pQtipWXEnOl9YjWfudZGphZaGNkqpOWYPyKJvO2kawe9F/s200/Alg%25C3%25A9riens+2+Guerre+Mondiale.png" width="200" /></a></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: transparent; color: #2a2a2a; font-family: Verdana,Arial,Sans-Serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; line-height: 16.4px; margin: 0px 0px 15px; orphans: 2; padding: 0px; text-align: justify; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
Même plus tard, nous n’évoquions pas autre chose à propos de cette participation; nous ne prenions pas toute la mesure de cet engagement; nous avions d’autres préoccupations (les études, la vie quotidienne, divers centres d’intérêt). Il y a quelques années, j’avais suggéré à mon cousin Mourad d’écrire quelque chose sur son père, par exemple un chapitre sur sa participation à la guerre (mais pas seulement), d’abord par devoir de mémoire, ensuite pour bien montrer à travers cette formalisation que cela fait partie intégrante de l’histoire de notre famille. Agir de la sorte, c’est mettre en avant, valoriser ce qui, dans cette histoire mérite de l’être. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Mourad a fini par reconstituer minutieusement l’itinéraire de son père sur la base de diverses sources documentaires. Par une rigoureuse restitution du parcours, des mouvements et des stratégies de la 87è Division d’infanterie d’Afrique (DIA) dont faisait partie mon oncle Abderrahmane de septembre 1939 au 16 juillet 1940, date de dissolution de la division, il nous donne à visualiser le cheminement de son père à travers les processus de déploiement-redéploiement, offensives, coups de main, repli, contre-offensives et résistance des troupes de la Division. </div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: transparent; color: #2a2a2a; font-family: Verdana,Arial,Sans-Serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; line-height: 16.4px; margin: 0px 0px 15px; orphans: 2; padding: 0px; text-align: justify; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
On imagine ainsi mon oncle et on voit en même temps l’évolution de cette division quasiment au jour le jour. Dada est mobilisé comme infirmier le 1er septembre 1939 au GSD (Groupe sanitaire divisionnaire 16è section d’infanterie de Lunel) de la 87ème DIA composée à 80% de tirailleurs algériens. Il obtient le grade de sergent chef le 21.11.1939. Blessé à son poste au GSD au cours d’un bombardement de l’antenne du GSD à Vic sur Aisnes le 5 juin 1940 lors de l’offensive allemande, il est replié avant d’être démobilisé le 30 Août 1940. </div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: transparent; color: #2a2a2a; font-family: Verdana,Arial,Sans-Serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; line-height: 16.4px; margin: 0px 0px 15px; orphans: 2; padding: 0px; text-align: justify; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
La chronologie des événements précisément établie par Mourad nous permet de « suivre » la 87ème DIA de la 7è armée du 24ème corps d’armée à travers divers territoires, villes, villages, lieux. Défilent sous nos yeux des images de Batna où vivait mon oncle, Constantine où la Division est mise sur pied le 2 septembre 1939, Bizerte en Tunisie, sa zone de concentration de septembre à novembre 39, puis la France via notamment Marseille de novembre 1939 à août 1940. Etablie sur la Somme, le canal Crozat, l’Ailette et l’Oise à Coucy le château, elle couvre 6kms. </div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: transparent; color: #2a2a2a; font-family: Verdana,Arial,Sans-Serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; line-height: 16.4px; margin: 0px 0px 15px; orphans: 2; padding: 0px; text-align: justify; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
Le 27.11.39, la DIA est transportée par voie ferrée dans la zone des armées, région d’Arcis sur Aube. Le 27.02.40 elle fait mouvement dans la région de Dieuze Avricourt, Benestroff en Moselle puis le 1er mars vers la région de Sarguemines. </div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: transparent; color: #2a2a2a; font-family: Verdana,Arial,Sans-Serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; line-height: 16.4px; margin: 0px 0px 15px; orphans: 2; padding: 0px; text-align: justify; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
A partir du 4 mars, elle se déploie vers le secteur centre de la Sarre (ligne Maginot) et forme une ligne le long de la frontière allemande. Elle fait preuve d’abnégation, d’endurance et de vaillance. Les 9, 10, 11, 12, 13 juin la Division opère sur ordre plusieurs mouvements de repli sur 15 kms jusqu’à Fontainebleau puis reprend jusqu’au 24 juin 1940 sur la Vienne après 500kms depuis l’Ailette. </div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: transparent; color: #2a2a2a; font-family: Verdana,Arial,Sans-Serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; line-height: 16.4px; margin: 0px 0px 15px; orphans: 2; padding: 0px; text-align: justify; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
La guerre se termine le 25.06.1940 à 0h35 sans que la 7è armée dont faisait</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUNHZgvF1fg57j3GCuARToUWbqR9NlmaqCOBwdP6n2ytbG4PzpzD2-dxo1oE_8YUrC4tSZEZVq_P2GOqXDtKH_JdbcBFZOh_nqF1GFr1zalNYL-AVK-k287BJ-N4xueVAzISjZRyrMlKI9/s1600/tirailleursalgeriens.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="460" data-original-width="643" height="142" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUNHZgvF1fg57j3GCuARToUWbqR9NlmaqCOBwdP6n2ytbG4PzpzD2-dxo1oE_8YUrC4tSZEZVq_P2GOqXDtKH_JdbcBFZOh_nqF1GFr1zalNYL-AVK-k287BJ-N4xueVAzISjZRyrMlKI9/s200/tirailleursalgeriens.jpg" width="200" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> partie la 87ème DIA ait été vaincue. Dada y était ! je le dis comme ça parce que ce n’est pas banal ni ordinaire ! il faut peut-être essayer d’imaginer, de se transposer mentalement dans le contexte de l’époque pour comprendre, ressentir…</span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: transparent; color: #2a2a2a; font-family: Verdana,Arial,Sans-Serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; line-height: 16.4px; margin: 0px 0px 15px; orphans: 2; padding: 0px; text-align: justify; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
Mon oncle se voit décerner la croix de guerre 1939-1940, la médaille militaire pour blessure de guerre et une citation à l’ordre de la brigade le 9 juin 1940. </div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: transparent; color: #2a2a2a; font-family: Verdana,Arial,Sans-Serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; line-height: 16.4px; margin: 0px 0px 15px; orphans: 2; padding: 0px; text-align: justify; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
Quand Mourad rappelle au passage et à juste raison que, durant la période mai-juin 1940, 54000 Nords Africains, parmi lesquels près de 40 000 Algériens, sont morts, auxquels s’ajoutent 90000 prisonniers dont 60 000 algériens, on mesure l’importance des pertes humaines, l’ampleur des sacrifices. </div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: transparent; color: #2a2a2a; font-family: Verdana,Arial,Sans-Serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; line-height: 16.4px; margin: 0px 0px 15px; orphans: 2; padding: 0px; text-align: justify; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
Mon oncle aurait pu y laisser sa peau ! Avec le recul, on perçoit mieux le fait qu’il fut un des acteurs dans la guerre. On se sent subjectivement concerné. En général, quand on évoque les conflits d’envergure, les guerres, on met en avant le quantitatif, les statistiques de masse, le collectif, mais rarement l’individuel, le singulier. </div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: transparent; color: #2a2a2a; font-family: Verdana,Arial,Sans-Serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; line-height: 16.4px; margin: 0px 0px 15px; orphans: 2; padding: 0px; text-align: justify; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
En revanche, quand on s’intéresse à un destin individuel, on voit, on comprend différemment non seulement la personne concernée mais aussi la guerre à laquelle il a participé. Le destin individuel relègue ainsi au second plan les enjeux globaux d’une guerre. On n’est plus dans les chiffres qui banalisent, qui effacent, néantisent l’individu mais dans l’humain, le spécifique, l'intrinsèque. Le focus porte sur l’homme. </div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: transparent; color: #2a2a2a; font-family: Verdana,Arial,Sans-Serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; line-height: 16.4px; margin: 0px 0px 15px; orphans: 2; padding: 0px; text-align: justify; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
Et c’est bien sous cet angle que la mobilisation, l’itinéraire, la blessure de dada Abderrahmane prennent une signification particulière et nous incitent à compléter notre regard sur l’histoire.</div>
<span style="background-color: transparent; color: #2a2a2a; display: inline; float: none; font-family: "verdana" , "arial" , sans-serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; text-align: left; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
</span>
<br />
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: transparent; color: #2a2a2a; font-family: Verdana,Arial,Sans-Serif; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; line-height: 16.4px; margin: 0px 0px 15px; orphans: 2; padding: 0px; text-align: justify; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<span style="color: #3366ff;">Lamine Bey Chikhi</span></div>
<b></b><i></i><u></u><sub></sub><sup></sup><strike></strike><br />chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-13707363686348389712018-08-31T13:10:00.003-04:002018-08-31T13:10:51.188-04:00Mes grand oncles Omar, L’Hachemi et Smain...<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Calibri;">Quelques faits d’histoire en lien
avec les séniors de la famille.</span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: Calibri;">Omar Chikhi</span></b></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">J’ignorais que mon
grand cousin paternel, Chikhi Omar, avait milité activement au sein du Parti
communiste algérien (PCA) dans les années 40-50. C’est Madjid qui me l’a appris
tout récemment alors que nous flânions sur le boulevard du Télemly, l’un de nos
endroits préférés à Alger. Selon Madjid, Omar n’était pas qu’un simple
militant. </span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Il était membre du
staff du parti. Mais était-il sûr de ce qu’il avançait ? J’ai bien insisté sur
ce point. Il a maintenu son propos. Cela fait partie de ses souvenirs
d’adolescent. Dans la famille, me dit-il, on savait tous que Omar était
politiquement engagé. OK, lui-dis-je, mais de là à affirmer qu’il était membre
de la direction du Parti… </span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">J’ai posé la question
à Babi ; il m’a confirmé partiellement la chose en précisant que Omar était
responsable de la section du PCA de Belcourt ; il a gardé de lui l’image de
quelqu’un de virulent et passionné dans le discours politique. Toujours d’après
Babi, Omar aurait même croisé Albert Camus dans le cadre de son activité
militante. J’ai cherché sur internet. </span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">J’ai trouvé une
évocation le concernant, en lien avec le roman de Joseph Andras, <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;">« De
nos frères blessés</i></b> » (Actes Sud, Déc 2016). Dans ce livre, l’auteur
parle de Fernand Yveton militant communiste rallié au FLN, condamné à mort et
guillotiné à Serkadji en 1957 pour avoir déposé une bombe qui n’a jamais
explosé à l’usine à gaz où il travaillait. </span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Andras cite aussi « <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;">les
personnages secondaires, les compagnons de cellule d’Yveton, parmi lesquels
Chikhi… »</i></b> Je suis un peu contrarié par l’insuffisance des informations
relatives à Omar comme à d’autres membres de ma famille qui menaient des
activités politiques directes ou indirectes durant certaines périodes
historiques. </span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Lachemi Chikhi</span></b></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Justement, à la même
époque, un autre membre de la famille, mon grand-oncle paternel Lachemi </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpTwm_58v3bTrP5ycMIrK2S1bLL6V6y94Tl_k6GHLSYMb8celKtx6BH2gfkDZMmVC9ELdiudrVWq901jgYCVZHpc_LNvkPWf99BHsNiGExQTAMSHieh4ODvcvPROu0vj8FsMXG6J-CLDwE/s1600/Le+car.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="323" data-original-width="443" height="145" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpTwm_58v3bTrP5ycMIrK2S1bLL6V6y94Tl_k6GHLSYMb8celKtx6BH2gfkDZMmVC9ELdiudrVWq901jgYCVZHpc_LNvkPWf99BHsNiGExQTAMSHieh4ODvcvPROu0vj8FsMXG6J-CLDwE/s200/Le+car.jpg" width="200" /></a></div>
Chikhi
était lui aussi très engagé politiquement ; il militait à Batna au sein d’un
courant proche de la SFIO (Section française de l’internationale ouvrière) sur
la liste duquel il avait été élu à maintes reprises conseiller municipal,
notamment en 1936. <br />
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">A Zouzou déjà cité
par mes soins, en parle dans sa thèse de doctorat en histoire (juin 1992)
intitulée <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">L’Aurès durant la période
coloniale, évolution politique, économique et sociale </b>(1837-1939).</span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Voici ce que rapporte
Zouzou à propos de Lachemi Chikhi : « <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;">A Batna, au sein de la fédération des élus,
apparaissaient deux organismes rivaux : l’un d’inspiration politique Ben
Badis-Tahrat (SFIO), l’autre d’inspiration de la fédération des élus, nommée
section du congrès musulman du département de Constantine. </i></b></span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Cette scission qui
remontait à l’élection municipale complémentaire de novembre 1936 où Chikhi
Lachemi avait été élu conseiller municipal contre le candidat patronné par la
Fédération des élus musulmans du département de Constantine, amena tous les Batnéens
d’origine Kabyle ayant suivi Chikhi et un bon nombre d’affiliés à la Fédération
des élus à abandonner le Nadi El Islah pour forer le cercle de l’union ayant une
politique nouvelle à tendance plutôt Oulémas (Ben Badis-Tahrat). </span></i></b></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Les rivalités entre
les deux tendances semblent avoir duré un certain temps pendant lequel chacune
tenait ses réunions à part. </span></i></b></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Au cours d’une
réunion organisée par le Comité de la section d’inspiration Ben Badis-Tahrat,
au théâtre municipal de Batna le 23 juillet 1937, et à laquelle assistaient
quelques 350 personnes dont près de 100 Kabyles, les principaux membres du
bureau, Chikhi Lachemi et Touri Amor, furent empêchés, par un vacarme organisé
par les partisans du Dr Bendjelloul et dirigé par Fadhli Salah, de continuer
leur discours, sur un échange de gestes, de cris de « vive Bendjelloul ! vive
Saadane! vive Abbas ! », la séance fut levée.</span></i></b><span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">
»</span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">L’historien se réfère
notamment à un rapport de la Sous-préfecture de Batna qui rend compte de ce
meeting chahuté et finalement empêché par les adversaires de la ligne politique
de Lachemi Chikhi.</span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Smain Chikhi</span></b></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Dans le livre qu’il
consacre au parcours de son père (La vie du chahid Benflis Touhami, biographie
1900-1957, éditions Houma 2012), Ali Benflis, ex chef du gouvernement de 2000 à
2003, écrit au sujet de la famille Chikhi : « <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;">La première médersa de
l’association des oulémas fut créée dès 1934 et dénommée par la population
médersa Laoubi. La deuxième médersa, annexe de celle de Constantine, fondée par
les oulémas à Batna en 1937 sous la présidence de cheikh Foudala Med El Hassene
se trouvait rue général Faidherbe baptisée à l’indépendance rue Med Salah
Belabbès. </i></b></span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Le siège de cette
médersa était la propriété de feu Cherfa Si Belgacem (commerçant) et de feu
Chikhi Si Smain (commerçant) lesquels avaient mis généreusement à la
disposition des oulémas une maison leur appartenant pour servir comme lieu
d’éducation et de formation. Rien d’étonnant de la part de ces deux généreuses
familles Islahistes, la famille Cherfa et la famille Chikhi originaires de
Grande Kabylie et bien connues à Batna. Elles ont toujours joui de l’estime de
tous.</span></i></b><span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">» </span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Dans le même ouvrage,
l’auteur publie, entre autres photos, celle montrant mon grand oncle paternel
Hachemi Chikhi en compagnie de quelques personnalités musulmanes ayant
activement participé à la vie politique à Batna dans les années 30-40, à savoir
Fadli Salah, Cadi Abdelkader dit Kaddour, le Dr Bendjelloul, Kechida, Araar, le
Dr Benkhellil.</span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">La dimension
économique et commerciale de l’histoire de la famille n’est pas négligeable.
J’ai déjà eu à en évoquer quelques aspects (250 hectares de terres et deux
fermes dont disposaient mon arrière-grand-père paternel Ali et ses enfants).
L’historien A. Zouzou qui les cite dans sa thèse, met en exergue la modernité
des équipements de la ferme d’El Madher. </span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Un autre auteur parle
de la ferme ; il s’agit de Jean-Pierre Marin. Dans son ouvrage Au forgeron de
Batna (l’Harmattan, 2005) il écrit à propos de l’une des fermes concernées <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;">: «
…La ferme construite en 1870, a cessé d’être la propriété de la famille Isidore
depuis la fin de la première guerre mondiale et est restée des décennies dans
la famille Chikhi… » </i></b></span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Arezki et Abdallah Chikhi</span></b></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Le même auteur cite
brièvement les transports Chikhi (la STAB, société des transports automobiles</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOYYNSxH21mTBQ8Fg8zIwWMjAKnaxkOFVTxZJLhUkEmA8bYdbK4bEhYT1sSUMdFDtFYSChmOLA_jDHfDHdv2OYFwgALPxWaJTldT4Br0PsEMkOORIoq8I6YpmHy30enREimvSgZFh4YwgK/s1600/Papa+1961.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="325" data-original-width="284" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOYYNSxH21mTBQ8Fg8zIwWMjAKnaxkOFVTxZJLhUkEmA8bYdbK4bEhYT1sSUMdFDtFYSChmOLA_jDHfDHdv2OYFwgALPxWaJTldT4Br0PsEMkOORIoq8I6YpmHy30enREimvSgZFh4YwgK/s200/Papa+1961.JPG" width="174" /></a></div>
Batnéens) sans toutefois préciser que les cars de la société desservaient les
lignes Biskra-Batna-Constantine-Philippeville (Skikda). <br />
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Les bureaux de Batna et
Constantine de la société étaient gérés respectivement par mon père et mon
oncle Abdallah. Ces faits sont parfaitement connus au sein de la famille.
Rappelés tels quels, ils n’apportent rien de nouveau dans la connaissance de
notre histoire. </span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">La seule particularité
réside, pour certains d’entre-eux, dans leur formalisation écrite par des
auteurs sur la base de diverses sources documentaires. Des rectificatifs et/ou
compléments d’information ne sont d’ailleurs pas à exclure. Il y aurait
peut-être aussi un effort à engager dans le décryptage de certaines données.
Plusieurs pistes sont ouvertes…</span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">C’est l’un des
autocars de la Stab que nous avions pris en juillet 1960, mes cousins Youssef,
Mouhou, mon frère Ferid et moi, pour nous rendre à Philippeville afin d’embarquer
à bord du paquebot Président de Cazalet et rejoindre, via Marseille puis
Perpignan, le centre de vacances de Quérigut en Ariège dans les Pyrénées
orientales. </span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;"></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhX97RS3hHZ6gc06ke3_JOm-f3RCenZ-HJoVv2j_yNZ-zY1SdXLylSn4p1MdETiAQO9GocgNlKwK0WnqBCJi8NVcEJ3kev-gviP4bEth-hIWq5jvz_V8uGKi3XIKZgo49Mg32SRAF6xQre0/s1600/Abdallah+Chikhi+Bureau+1958.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1073" data-original-width="1600" height="133" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhX97RS3hHZ6gc06ke3_JOm-f3RCenZ-HJoVv2j_yNZ-zY1SdXLylSn4p1MdETiAQO9GocgNlKwK0WnqBCJi8NVcEJ3kev-gviP4bEth-hIWq5jvz_V8uGKi3XIKZgo49Mg32SRAF6xQre0/s200/Abdallah+Chikhi+Bureau+1958.jpg" width="200" /></a></div>
Il y avait avec nous
d’autres élèves, français et algériens, de l’école Jules Ferry et du collège de
Batna. Notre séjour à Quérigut fut merveilleux, palpitant et profitable à tous
points de vue. Je tenais à relater cette séquence parce qu’elle est connectée à
un élément matériel de l’histoire de la famille, à savoir les transports
Chikhi. <br />
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Les souvenirs
personnels sont potentiellement sujets à une multitude d’interprétations.
D’autres images impliquent la société de transports. Avec le recul du temps,
elles suscitent de nouvelles émotions. Ces souvenirs déclenchent, favorisent,
accompagnent un processus d’éclaircissement non seulement par rapport à des
considérations individuelles, subjectives mais aussi au regard de l’histoire.</span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Le patriarche Ali Chikhi</span></b></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Mon
arrière-grand-père paternel Ali ne se limita pas à exploiter ses deux fermes et
autres affaires, ce qui était déjà considérable. Il participa aussi
concrètement et pleinement aux activités cultuelles et culturelles de la ville.
</span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">L’historien A.Zouzou
écrit à ce propos: « <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;">Toutes les activités culturelles,
religieuses et même celles à caractère politique des citadins musulmans
allaient se centrer sur la nouvelle mosquée de Batna, construite en 1924. </i></b></span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">L’ancienne mosquée
construite en 1852 fut détruite par le tremblement de terre de 1924. Le projet</span></i></b></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyzyLdI1-cStYYOK8jN-dgMfCvipO1Yl_xw_-2o0t62F_Ky6H6vdXcLH1ymMzhQbVsRroXZm9cYtSjldRSRoX9-JCFrTVRoiGDNrrZfLUsHF6WP4iIwVm3MAhyphenhyphenk3VcrJD6vDQZNEBbXw3d/s1600/Ali+et+Said1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="163" data-original-width="310" height="105" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyzyLdI1-cStYYOK8jN-dgMfCvipO1Yl_xw_-2o0t62F_Ky6H6vdXcLH1ymMzhQbVsRroXZm9cYtSjldRSRoX9-JCFrTVRoiGDNrrZfLUsHF6WP4iIwVm3MAhyphenhyphenk3VcrJD6vDQZNEBbXw3d/s200/Ali+et+Said1.jpg" width="200" /></a></i></b></div>
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;">
de la nouvelle mosquée fut concrétisé grâce aux fonds recueillis par un groupe
de notables. Ces notables, dont Chikhi Ali, devinrent tous en 1925 membres du
Conseil d’administration de la nouvelle mosquée. Chikhi a fait partie de
l’ancien bureau jusqu’en 1939 année à partir de laquelle un nouveau bureau fut
constitué. </i></b><br />
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Un différend surgit
entre ce bureau et les anciens membres, qui a donné lieu à une procédure
judiciaire qui traîna jusqu’en 1942</span></i></b><span style="color: #002060; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">… »</span></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 12pt; line-height: 107%; margin: 0px;">Lamine Bey Chikhi</span></b></div>
<div style="margin: 0px 0px 10.66px; text-align: justify;">
</div>
chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-81484172431028113622016-08-11T22:45:00.001-04:002016-09-03T20:53:44.109-04:00Ma tante, mes cousins Yazid et Moumouh<div class="MsoNoSpacing" style="background: white; mso-background-themecolor: background1; text-align: justify;">
<b><span style="color: #002060; font-family: "times new roman" , serif;">En l'espace de quelques semaines, pas plus d'un mois, cinq décès en cascades ont amputé la famille d'un pan entier de son histoire et de
sa mémoire. L'épouse de mon oncle paternel Abderahmane décède le 29 juillet.
Cinq jours plus tard c'est autour de Yazid, son fils la rejoint sans prévenir
et malheureusement, le 5 août 2016, une autre mauvaise nouvelle tombe comme un
couperet : Moumouh décède, puis c'est autour de Houra, la cadette de ma tante Messaad et voilà qu'hier le 02 septembre 2016 on m'annonce celui de Rafia'a, la fille de ma tante maternelle Djemila. Le choc est terrible et nous laisse sans voix même
si nous savions que dans les derniers cas le rappel avait été sonné suite à de graves maladies.<o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="background: white; mso-background-themecolor: background1; text-align: justify;">
<b><span style="color: #002060; font-family: "times new roman" , serif;">Med Nadir Sebaa, un écrivain de Batna,
auteur de plusieurs poèmes et romans, a décrit avec sobriété ce qu'était
Abderzak dit Moumoh Chikhi. Il a fait l'éloge d'un homme simple malgré sa
grandeur.<o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="background: white; mso-background-themecolor: background1; text-align: center;">
</div>
<div class="MsoNoSpacing" style="background: white; mso-background-themecolor: background1; text-align: justify;">
<b><span style="color: #002060; font-family: "times new roman" , serif;">Et dire qu’il y a un peu plus d'un mois,
ici à Montréal, il m'avait confié *(le mariage de sa fille) '' ma dernière
mission, je viens de l'accomplir''.<o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="background: white; mso-background-themecolor: background1; text-align: justify;">
<b><span style="color: #002060; font-family: "times new roman" , serif;">Et je retrouve sous le titre de </span></b><b><span style="color: #002060; font-family: "times new roman" , serif; font-size: 12.0pt;">Les vrais paradis
sont les paradis qu’on a perdus </span></b><b><span style="color: #002060; font-family: "times new roman" , serif;">et en date du 13 août
2016, Lamine a écrit ce qui suit :</span></b><span style="color: #002060;"> Je
projetais de commenter cette citation de Proust il y a un peu plus d’un mois.
Je ne l’ai pas fait parce que je ne tenais pas à continuer de surfer sur la
nostalgie, non pas tellement pour moi mais par rapport à ce que beaucoup en
pensent. J’ai entendu plein de gens dire leur rejet de la nostalgie et en même
temps évoquer avec quelque bonheur des souvenirs d’enfance ou d’adolescence.
Peut-on parler de nostalgie sans se référer au passé ? Je me demande si ce
n’est pas le mot nostalgie qui pose problème, qui fait peur. Pourquoi
d’ailleurs ferait-il peur ? <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="background: white; mso-background-themecolor: background1; text-align: justify;">
<span style="color: #002060;">Je ne comprends pas ceux qui
s’empressent de le repousser comme si c’était un mot déplacé, inopportun,
gênant, inutile, peut-être même dangereux. Je trouve étrange cette
contradiction fondamentale qui marque le propos de ceux que la nostalgie rebute
mais qui se montrent presque heureux de se remémorer quelquefois des tranches
de leur passé. Je ne suis évidemment pas sur cette trajectoire incohérente,
inintéressante, je ne l’ai jamais été. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="background: white; mso-background-themecolor: background1; text-align: justify;">
<span style="color: #002060;">La nostalgie, ce n’est pas seulement
ni tout à fait le passé, elle permet une jonction sentimentale, intellectuelle,
littéraire entre le passé et le présent. Comment ne pas le comprendre ? Comment
ne pas y adhérer ? Comment ne pas en tirer profit ? Ma tante Zohra est décédée
il y a quinze jours (que Dieu l’accueille en son vaste paradis). Dès l’annonce
de sa disparition, des images du passé me submergèrent : l’enfance à Batna, nos
vacances d’été à Annaba, dans les années 60, les sandwichs qu’elle nous
préparait et que nous dévorions avec un appétit féroce sur les plages Toche et
Chapuis. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="background: white; mso-background-themecolor: background1; text-align: justify;">
<span style="color: #002060;">Et puis de nouveau Batna, et cette
soirée de juin 1961 : Le Colisée diffusait Les dix Commandements de Cecil B. DeMille
; nous y étions, elle, mon oncle Abderrahmane, Yazid, Nadira, Madiha, moi…J’ai
raconté ce souvenir plus d’une fois. J’y associe une photo, celle montrant mon
oncle et ma tante, à Nice, sur la Promenade des anglais, en 1959. C’est une
photo en noir et blanc, superbe, lumineuse. C’est comme une carte postale, une
photo d’art. J’en avais le double, je crois que je l’ai toujours. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="background: white; mso-background-themecolor: background1; text-align: justify;">
<span style="color: #002060;">Comme d’autres photos de l’album
familial, elle a toujours été précieuse pour moi; aujourd’hui, elle prend une
importance particulière; en tout cas, j’y
songe autrement, je la regarderais différemment. Je pense avoir beaucoup
médité sur la photographie en général; je
crois même avoir dit que le sujet était inépuisable du fait de son lien
direct avec la mémoire, le souvenir. Mon cousin Yazid est décédé 5 jours après
sa mère. Paix à leur âme. Je ne réalise toujours pas sa disparition. Je lui ai
téléphoné juste après l’inhumation de sa maman; nous avons conversé durant une
bonne demi-heure. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="background: white; mso-background-themecolor: background1; text-align: justify;">
<span style="color: #002060;">Il m’a dit qu’à notre âge, on
amortissait mieux et plus facilement l’impact de ce genre d’événement, que ce
ne serait certainement pas le cas si nous avions 20 ou 30 ans, et que, de toute
manière, notre tour à nous arriverait bien un jour…je l’ai senti serein,
apaisé, tranquille. Je lui ai dit qu’il avait raison, que je partageais son
avis sur la résilience en soulignant que la prière pouvait nous y aider ; il
m’a dit qu’il était d’accord avec moi; il a ajouté : « Pour moi, la prière est
un vrai plaisir… » j’ai complété sa phrase : « …un moment de bonheur » Plaisir
ou bonheur, c’est la même chose. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="background: white; mso-background-themecolor: background1; text-align: justify;">
<span style="color: #002060;">Et puis, j’ai cru devoir évoquer le
décès de mon père, le 21 février 1961. Je l’ai fait parce que, ce jour-là, nous
étions ensemble, dans le couloir de notre villa, juste avant la levée du corps.
Comme moi, il n’avait rien oublié de l’événement. Il était en face de moi, on
se regardait et puis je me suis mis à lui sourire ; il m’avait demandé pourquoi
je riais, je lui avais répondu que je ne riais pas mais que je souriais. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="background: white; mso-background-themecolor: background1; text-align: justify;">
<span style="color: #002060;">Pourquoi, lui souriais-je ? Peut-être
pour relativiser ce qui se passait ou alors sans raison précise. Il n’avait
rien oublié de ce « face-à-face »…. Yazid, j’ai parlé de lui sur ce blog, le 29
mars 2014, en ces termes : « Les années 70, c’est aussi Bouteflika, enfin
Boumediene-Bouteflika. Mais pour moi, c’est également une image, celle de ce
radio crochet organisé un soir de juillet 1973 sur la terrasse d’un hôtel, à
Zéralda, face à la mer (El bahr) et au cours duquel mon cousin Yazid
(guitariste, pianiste et surtout virtuose de la trompette) ex membre du groupe musical bônois Les
Whyskol’s, interpréta, dans une ambiance conviviale et devant une assistance
admirative, joyeuse et sympathique, une belle chanson sentimentale intitulée
Pitié, pitié…» Yazid était éclectique; il n’avait pas seulement une formation
musicale, il était aussi titulaire d’un diplôme de technicien supérieur de
l’INH de Boumerdès et d’une licence en droit.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="background: white; mso-background-themecolor: background1; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-family: "magneto"; font-size: 10.0pt;">Lamine Bey Chikhi<o:p></o:p></span></div>
chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-57787803605722450722016-07-02T18:20:00.005-04:002016-07-02T18:21:46.217-04:00Opportunités et supputations<div style="text-align: left;">
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<b><span style="color: #002060;">20 février 2016.</span></b><span style="color: #002060;"> Tout ce que j’écris est parcellaire, relatif, sujet à
révision, volatile, transitoire. J’aurais donc à revenir sur tel ou tel aspect
pour le compléter, l’affiner, le nuancer. La cohérence d’un récit est sans
doute dans sa chronologie quand on opte pour une approche historienne, ce qui
n’est pas du tout le cas ici. Ce que j’essaie de restituer a toujours à voir
avec mes réminiscences, un peu aussi avec celles des autres. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span style="color: #002060;">Les
réminiscences portent en elles bien des suppositions, des supputations,
conduisent à s’interroger sur les chemins empruntés, les opportunités
d’autrefois. Je sais bien qu’avec des « Si » on refait le monde, on est dans
une bulle mais ce n’est pas du tout désagréable. En explorant le champ des
possibles, je me suis dit que Moumouh (Abderrezak) aurait pu devenir ministre
après avoir été à deux reprises maire de Batna puis Chef de daira (Sous-préfet)
dans diverses régions d’Algérie, que Babi aurait pu conforter autrement
(comment ?) les acquis qu’il a engrangés au sein de la Fédération FLN de
France. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span style="color: #002060;">Dans
le même ordre d’idées, je me suis également dit que mon frère Ferid (Chikhi
Racim Mokhtar, plusieurs fois Directeur central puis Représentant d’Air Algérie
à Frankfurt de 1999 à 2001) aurait pu devenir au moins député dans le sillage
de son travail au sein de la Direction des études du FLN, avec Ali Ammar, à l’époque
où le parti était dirigé par Kaid Ahmed (années 70). L’objectif était à sa
portée. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span style="color: #002060;">C’était
une affaire de patience. J’en profite pour souligner que je n’ai pas eu besoin
d’épiloguer de la même façon lorsqu’il a rejoint l’éphémère MPR (Mouvement pour
la République) fondé par Said Sadi en 1995 : Pourquoi ? Eh bien parce que je
sentais, je voyais bien que les critères d’intégration et d’évolution dans
cette mouvance mais également au sein du RCD (Rassemblement pour la culture et
la démocratie) auquel elle était stratégiquement liée, n’étaient pas objectifs.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span style="color: #002060;">Au
reste et en dépit de l’ouverture politique engagée à partir de 1988 et des
opportunités de « carrière » disponibles à ce moment-là, j’ai continué de
penser que l’option FLN pouvait être plus intéressante, plus efficace pour lui.
<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span style="color: #002060;">J’ouvre
une parenthèse pour préciser que j’ai toujours un peu idéalisé la politique,
l’activité politique, le rôle du politique dans la vie d’une nation et d’abord
dans l’esprit de l’honnête homme. Il est donc clair que les fonctions de maire,
député, ministre sont délibérément hypertrophiées par mes soins. Oui, mais
est-ce que cela correspond à la réalité algérienne ? <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span style="color: #002060;">La
réponse est non. Au surplus, si j’idéalise le politique, je le fais aussi parce
que le réel n’est pas en phase avec mes projections ou plutôt parce qu’il n’est
pas ce qu’il devrait être. Ferid, Moumouh et probablement aussi d’autres
membres de la famille dont je dirais qu’ils étaient a priori éligibles à des
fonctions politiques relativement importantes, auraient été en quelque sorte
des exceptions à la règle. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span style="color: #002060;">Je
soutiens cette « thèse » au regard de toute une série de valeurs morales,
éthiques, culturelles mais pas seulement. Il y a aussi la compétence, la
performance, le sens des choses et des êtres. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span style="color: #002060;">Le
politique, c’est un tout ; on ne devrait s’y investir que si l’on répond à ces
critères. Les personnes citées mais aussi nombre de celles que je n’ai pas
évoquées remplissaient ces conditions. Je le dis en toute objectivité.
Objectivité ? <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span style="color: #002060;">Pas
évident : ne suis-je pas plutôt dans une vision romantique de la politique ? <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span style="color: #002060;">Au
fond, cela ne concerne pas que la politique et j’en suis conscient. Quand je
parle de romantisme, je pense à quelque présidents poètes, hommes de lettres
(Pompidou, Senghor, Vaclav Havel…)<o:p></o:p></span></div>
<br />
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<b><span style="color: #002060; font-family: "monotype corsiva";">Lamine Bey
Chikhi<o:p></o:p></span></b></div>
</div>
chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-3990772813152539702016-05-25T19:16:00.003-04:002016-06-09T18:16:50.374-04:00Mon Père : Il avait de l’allure, une présence, il était élégant.<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">La nostalgie, est-ce un
piège ?</span></b><span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;"> Je ne saurais dire
précisément pourquoi et quand cela pourrait être le </span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJ8kY3WsfwwC6B2185pSmEgeeGwWd_En4cRVwyg_2HIY0y0PU3j8BVeIuAkwPgoNX7W1DQ3WeBWrzfjov54yMYXeRxYemUffGW7nA838D73dXsEjlwfOxQMG4oA01RE1IX-Y5ek9UtxcvL/s1600/002.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJ8kY3WsfwwC6B2185pSmEgeeGwWd_En4cRVwyg_2HIY0y0PU3j8BVeIuAkwPgoNX7W1DQ3WeBWrzfjov54yMYXeRxYemUffGW7nA838D73dXsEjlwfOxQMG4oA01RE1IX-Y5ek9UtxcvL/s200/002.jpg" width="115" /></a></div>
cas. Mais je sais que je
peux me permettre de me poser toutes les questions imaginables sur ce sujet
dont j’ai fait un thème de prédilection pour les raisons que j’ai abondamment
exposées. 25 mai 2016.<br />
<div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;"></span><span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Le sentiment nostalgique a beaucoup à voir avec la conscience que
l’on a des êtres et des choses. Ferid m’a envoyé des photos de notre père.
Photos de jeunesse. Années 30. Il avait de l’allure, une présence, il était
élégant. Je sais qu’il était déjà dans l’action, les affaires. Les photos, ça
me donne toujours envie d’en savoir davantage, d’aller au-delà de l’apparence. </span></div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;"></span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">En savoir davantage :</span></b><span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;"> c’est possible en écrivant à partir des indications que l’on peut
glaner ici ou là. C’est aussi possible via l’inspiration que suscitent les
photos. Ce qui compte dans une photo, c’est ce qu’on en fait après l’avoir
regardée. Moi, quand j’exhume des photos, quand je feuillette l’album familial,
ça me permet de rendre hommage à plein de personnes. </span></div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;"></span><span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Les photos de jeunesse de mon père, c’est une époque particulière,
une culture prometteuse, une effervescence philosophique, un art de vivre
intéressant en dépit de la crise économique qui sévit et de la guerre qui se
prépare. Autant en emporte le vent sort en 1936. Sartre publie La nausée en
1938. Je ne sais pas pourquoi, en écrivant ces lignes, je pense à Rastignac que
j’ai découvert dans les années 70 en lisant Le lys dans la vallée, de Balzac.
Cela a-t-il à voir avec les photos de mon père ?<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Non, mais cela m’amuse de faire des
extrapolations par rapport à des personnages ou des situations romanesques. </span></div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;"></span><span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Mon père sur les photos en question, c’est une envie, (mais une
envie souriante, sereine) de prendre la vie à bras-le-corps, de la vivre pleinement
; c’est aussi (déjà ?) une volonté de peser sur le cours des événements. On
peut faire dire plein de choses aux photos, collectivement ou individuellement.
</span></div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;"></span><span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Le fait-on sans tenir compte de son propre socle culturel, de ses
acquis culturels ? Non, mais cela vaut aussi pour le reste, le cinéma, la
littérature, la vraie vie. Tout est lié. Mais quel rapport y a-t-il avec la
question initiale sur le piège de la nostalgie ? et d’ailleurs, le mot piège
est-il judicieux ? </span></div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;"></span><span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Peut-être voulais-je dire impasse, fausse piste, démarche périmée,
vaine, ringarde, stérile, processus intellectuel d’arrière-garde. Est-ce la
même chose ? Non. Je crois que ce qui importe est ailleurs.</span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK0odn0D0ma4L-tbcaQ1GRVhElftdXzIoJWfkvkT7LOa-XhXfx0w9DbrXuLHtwDVYuCgOj7OZAoSMQ62GS95l2xhu3KZ035CmKf5es_AuNCQxTBXCC5KZgBjtlSoxeGs06T0k3PVj68xI9/s1600/004.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK0odn0D0ma4L-tbcaQ1GRVhElftdXzIoJWfkvkT7LOa-XhXfx0w9DbrXuLHtwDVYuCgOj7OZAoSMQ62GS95l2xhu3KZ035CmKf5es_AuNCQxTBXCC5KZgBjtlSoxeGs06T0k3PVj68xI9/s200/004.jpg" width="119" /></a></div>
Dans le souvenir,
dans ce qu’il déclenche, mais pas seulement. Mon père, Mà, Soraya et tous ceux
que j’ai évoqués ici auraient-ils aimé que je parle d’eux comme je le fais
depuis nombre d’années ? S’agissant de Mà, la question ne se pose pas. De son
vivant, je lui lisais tout ce que j’écrivais à son propos mais aussi à propos
d’autres membres de la famille ; cela lui plaisait mais elle insistait pour que
je regroupe mes textes, que j’en fasse un livre, « un vrai livre » disait-elle.
« Oui, un jour peut-être. Pour l’instant, il faut surtout écrire, se remémorer,
témoigner, noter, formaliser, acter, pour plus tard… » lui répondais-je.
C’était aussi, c’est encore l’avis de Beida.<br />
<div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;"></span><span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Et c’est ce que je faisais quasiment au jour le jour, sans
d’ailleurs être systématiquement tourné vers le passé. Dans mes pensées, il y
avait aussi Alger, l’Algérie au quotidien. Et puis, tantôt en filigrane tantôt
en marge de mes réflexions, je ne manquais pas d’intégrer dans ma rétrospective
des personnes qu’il m’arrivait de croiser et qui m’inspiraient une idée
nostalgique.</span></div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;"></span><span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">C’est ce qui me fait dire avec quelque recul que la nostalgie est
tout à la fois une aptitude, un élan, une agrégation quasi automatique de
souvenirs et de situations en lien avec le présent, un ensemble de
prédispositions, une série de postures et sans doute aussi une nécessité. </span></div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;"></span><span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Les deux ou trois personnes auxquelles je pense en ce moment et qui
ne font pas partie du cercle familial étaient en phase avec ce que je
recherchais à travers ma chronique. Est-ce encore le cas ? Je me le demande.
Dans ces conditions, la nostalgie serait volatile. Oui et elle l’est aussi dans
bien d’autres circonstances. </span></div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;"></span><span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Cette volatilité peut être profitable voire salutaire en ce sens
qu’elle incite à des remises en question, à un renouvellement de la perception
des choses. Le fameux éclaircissement de la vie par l’écriture prend ici toute
sa signification. Il conduit à des ruptures parfois spectaculaires, radicales
dans la dialectisation de l’existence. Proust en a fait l’un de ses objectifs majeurs
en même temps que le fer de lance de son œuvre.</span></div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="color: #203864; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;"></span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #203864; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: #203864; mso-style-textfill-fill-colortransforms: lumm=50000; mso-style-textfill-fill-themecolor: accent5; mso-themecolor: accent5; mso-themeshade: 128;">Lamine Bey Chikhi</span></b></div>
<span style="color: #002060; font-family: "arial narrow" , sans-serif; font-size: 12.0pt;"><div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<br /></div>
</span><div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
</div>
chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-24930504507133146382016-02-17T11:33:00.000-05:002016-02-20T16:32:47.715-05:00L'histoire est l'apprentissage de la complexité<div class="twUnmatched" id="TWP43" style="text-align: justify;">
J’ai capté cette belle citation de <span style="color: #993366;">René Rémond</span> il y a une semaine en suivant l’excellente émission (OVPL) de Sonia Mabrouk sur LCP. J’ai immédiatement adhéré au propos du politologue et compris tout aussi vite les tenants et aboutissants de la notion de complexité en rapport avec l’histoire. Je saisis ce que cette corrélation requiert en termes de réflexion intellectuelle, d’introspection pour en tirer des enseignements pratiques. </div>
<div class="twUnmatched" style="text-align: justify;">
Il y a un itinéraire à suivre et cet itinéraire ne commence pas n’importe comment ni n’importe où. Les faits sont incontournables. En faire le rappel inaugure la démarche analytique. C’est ce que j’ai dit hier à mon cousin Babi (Chikhi Med Larbi, dit Rabah) pour l’amener à me parler un peu de son action au sein de la Fédération FLN de France. Il m’a répondu qu’il voulait prendre le temps… Il y a trois ans, je lui avais suggéré de rédiger ses mémoires ou du moins un témoignage détaillé, à l’instar de bien d’autres ex militants de la Fédération. Il aurait beaucoup à dire, j’en suis convaincu. Je crois qu’il a connu Michel Rocard à la fin des années 50, c’est AM lui-même ancien membre de l’organisation, qui me l’a dit. Ce serait bien que Babi l’évoque. </div>
<div class="twUnmatched" style="text-align: justify;">
Rocard m’a toujours intéressé politiquement et intellectuellement. Prendre le temps… oui, mais pourquoi se priver de démarches parallèles, transitoires, immédiates, celles qui permettent de fixer des idées, d’exhumer des souvenirs, des détails pour ne pas oublier ? L’histoire c’est le temps long, certes, mais c’est aussi ce qui s’impose aujourd’hui (13 février 2016) ou à brève échéance pour diverses considérations. </div>
<div class="twUnmatched" style="text-align: justify;">
La trajectoire à laquelle je songe pose la question de savoir s’il existe des explications possibles de l’histoire, de ses bifurcations réelles ou supposées à partir de destins, de parcours individuels. Je ne suis que dans l’esquisse de ces itinéraires. J’aime le verbe « esquisser » parce qu’il n’est pas définitif. Quand on esquisse un portrait, une pensée, une explication, on est dans le provisoire, la prudence. </div>
<div class="twUnmatched" style="text-align: justify;">
L’apprentissage de la complexité, c’est aussi cela, c’est-à-dire une pondération dans la perception des choses, le refus du dogmatisme, un processus fondé sur des remises en question, des interrogations, des incertitudes…</div>
<div class="twUnmatched" id="TWP44" style="text-align: justify;">
<i><b>Lamine Bey Chikhi</b></i><u></u><sub></sub><sup></sup><strike></strike></div>
chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-12658243064459055462016-02-06T20:11:00.003-05:002016-02-20T16:32:53.834-05:00Remettre les pendules à l'heure<span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><span style="font-family: "cambria" , serif; font-size: 12.0pt;">La simultanéité dont il
s’agit est là aussi pour inciter au questionnement sur la subjectivité citée
plus haut et dans laquelle il peut y avoir le pire et le meilleur, le positif
et le négatif, l’immobilisme ou la contemplation et l’action. La subjectivité,
c’est le relais, la continuité ou alors la rupture. Le rayonnement de la
famille a montré toutes ses limites précisément à partir du moment où le relais
a cessé d’être assuré dans une optique collective, de manière consciente.</span></span><br />
<span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">
</span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><span style="font-family: "cambria" , serif; font-size: 12.0pt;">L’échafaudage a tenu bon
jusqu’à une certaine époque. Je dis cela en pensant aux deux mandats
consécutifs exercés par notre cousin Abderrezak Chikhi dit Moumouh comme maire
de Batna dans les années 70. J’ai toujours interprété cette consécration
locale, preuve d’un esprit rassembleur (perçu d’ailleurs comme tel par la
population Batnéenne), comme une confirmation, un continuum de l’action
politique plus lointaine de son père, notre grand-oncle paternel Dèda Lachemi,
conseiller municipal dans la même ville dans les années 30. </span></span></div>
<span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">
</span>
<div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><span style="font-family: "cambria" , serif; font-size: 12.0pt;"></span><span style="font-family: "cambria" , serif; font-size: 12.0pt;">Pour être complet à
propos de Moumouh, j’ajouterai qu’il a été, peu après l’indépendance,
co-fondateur et vice-président de l’association musicale et théâtrale Essaada.
Cette association dont l’orchestre était dirigé par Kamel Chikhi, a marqué la vie
culturelle à Batna durant près de deux décennies. J’en profite pour rappeler
que la troupe musicale a remporté le 3ème prix du premier festival amateur de
la chanson chaabi organisé en 1966 à Alger, à la salle Atlas (ex Majestic) ; je
faisais d’ailleurs partie du groupe comme second accordéoniste. </span></span></div>
<span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">
</span><div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt;"><span style="font-family: "cambria" , serif; font-size: 12.0pt;"></span><span style="font-family: "cambria" , serif; font-size: 12.0pt;">Je ne peux pas ne pas
citer, bien que dans un registre différent, notre autre grand cousin Tayeb qui
a été Président du Club de football le CA Batna dans les années 80 et Président
de la commission d’arbitrage de la FAF (Fédération Algérienne de Football). Je
ne suis pas en train de faire le panégyrique de la famille. Et même si tel
était le cas, en quoi cela poserait il problème et pourquoi n’aurais-je pas le
droit de le prononcer, s’agissant de quelque chose qui relève du patrimoine
familial immatériel, de la mémoire familiale ? </span></span></div>
<span style="font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt;">
<div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "cambria" , serif; font-size: 12.0pt;"></span><span style="font-family: "cambria" , serif; font-size: 12.0pt;">Au fond, je n’apporte
rien de nouveau ou de particulier en rappelant certains faits. Cependant et
même si ces indications sont connues, on ne les a jamais inscrites dans une
perspective historique ni d’ailleurs dans une approche ou une narration extra
historique, pour ne pas dire romanesque. </span></div>
<div style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "cambria" , serif; font-size: 12.0pt;"></span><span style="font-family: "cambria" , serif; font-size: 12.0pt;">Pour ma part, je me sers
de la nostalgie pour moi-même, pour me faire plaisir, certes, mais aussi pour
glorifier des épisodes familiaux, rendre hommage à des personnes qui le
méritent amplement, rappeler des faits indiscutables et remettre les pendules à
l’heure dans un contexte qui n’a rien à voir avec les périodes évoquées par mes
soins. Et puis, je le fais parce que personne ne le fera à notre place, hormis
bien entendu les membres de notre famille…</span></div>
</span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "garamond" , serif; font-size: 14.0pt;">Lamine Bey Chikhi</span></i></b>chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-3246018514506850812014-05-11T11:30:00.000-04:002014-05-11T11:30:12.101-04:00Mes souliers m'ont conté<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="text-align: center;">
<i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #c00000; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;"><b>Vous avez beau vous éloigner… vous y revenez toujours ! </b><o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6Ic8H62zQHMuF3vYbj7buafychQJumB0rFkAq6e_dweDWc3nDNsiUFjiRrHOF9HoGHaU7HakVEvyBU2p0OqGX4vf4oHpHchtFIbRugPs42iERCgLj2I7cAIFYvT1yO9YapM9yTMwE5GGv/s1600/Azroiu+Kolal+Kabylie+(1).jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6Ic8H62zQHMuF3vYbj7buafychQJumB0rFkAq6e_dweDWc3nDNsiUFjiRrHOF9HoGHaU7HakVEvyBU2p0OqGX4vf4oHpHchtFIbRugPs42iERCgLj2I7cAIFYvT1yO9YapM9yTMwE5GGv/s1600/Azroiu+Kolal+Kabylie+(1).jpg" /></a><span lang="FR" style="color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt;">Il fut un temps où il ne se
passait pas un moment pour évoquer d’une façon ou d’une autre ses origines, ses
sources, sa provenance, ses ascendances, ses lignées, ses souches, ses racines,
et même son sang… pour signifier ou savoir qui est qui !? Dans d’autres
circonstances le retour aux sources est une façon singulière de se retremper dans
son passé et celui des siens. Par exemple retourner sur son lieu de naissance,
sa maison de naissance… oui le village d’où est originaire toute sa famille., <o:p></o:p></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt;">Dans les années ‘</span><i><span lang="FR" style="color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin;">’90’</span></i><span lang="FR" style="color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt;">’ j’ai souvent gravi le
chemin qui mène à </span><i><span lang="FR" style="color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-weight: normal; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin;">Tadhart
N’Azrou Kolal</span></i><span lang="FR" style="color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt;">, le village
familial situé pas très loin des cimes du Djurdjura. Je me rappelle,
entre-autres, que lors d’un déplacement, un ami, compagnon du voyage qui nous a
mené d’Alger à Ain EL Hammam, me suggéra d’y faire un tour. Une opportunité
parmi tant d’autres de rendre une visite de courtoisie à mes oncles et tantes… qui
s’y trouvaient pour quelques jours. J’avais répliqué, respectueux des règles de
bienséance, ‘<i>’nous pourrons le faire plus
tard ou du moins au moment du retour vers Alger’’</i>. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<i><span lang="FR" style="color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin;">Mustapha</span></i><span lang="FR" style="color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt;"> qui connaissait la famille
insista, considérant que nous avions suffisamment de temps pour aller à leur rencontre,
insista en soulignant, <i>‘’moi, je sais qu’ils
seront bien contents de voir arriver leur cousin de Batna’</i>’. Sans
hésitation il dit à </span><i><span lang="FR" style="color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin;">Kamel </span></i><span lang="FR" style="color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt;">de s’arrêter
au bas du chemin qui quelques mètres plus loin se transformait en un sentier
parfois assez large pour nous permettre de marcher côte à côte et parfois
tellement étroit de sorte que nous avancions l’un derrière l’autre, en file
indienne. Ce chemin menait vers les premières maisons du village.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt;">Un chemin qui monte, semblable aux milliers
d’autres empruntés depuis la nuit des temps par les habitants de la région. Un
sentier au milieu duquel le ruissellement des eaux de pluie avaient creusé de
profondes rides sinueuses, ornées de cailloux ronds semblables à des galets et d’autres
de formes diverses. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt;">Mes grands oncles </span><i><span lang="FR" style="color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin;">El Hocine</span></i><span lang="FR" style="color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt;"> et </span><i><span lang="FR" style="color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin;">Salah</span></i><span lang="FR" style="color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt;">, frères de ma Grand-mère
paternelle, occupaient encore une des maisons dont la plupart étaient désertées
par les plus jeunes, rendus depuis fort longtemps des citadins bien intégrés. À
notre arrivée et avant même de nous inviter à nous asseoir </span><i><span lang="FR" style="color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin;">Dada El Hocine</span></i><span lang="FR" style="color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt;">, nous dit <i>‘’Vous avez le temps de prendre un café,
n’est-ce pas !?’’</i> Et, il ajouta ‘<i>’installez
vous sous le figuier. Ça ne sera pas long.’’</i> Il poursuivit d’un air
narquois ‘’<i>Te rends-tu compte à quel
point la vie a changé’’</i>… Ma réponse
était laconique mais je savais qu’il l’appréciait… <i>‘‘Il faut bien qu’elle change sinon on ne progresse pas…’’ </i>Et lui
de poursuivre sans transition, tout en faisant un clin d’œil à mes amis et
accompagnateurs, que je feignais de ne pas voir, <i> ‘’Depuis que tu fais de la
politique tu as appris à parler… ‘’</i>. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt;">Je souriais et le laissais
faire la conversation. Il expliquait avec moult détails, comment, pourquoi et à
quel moment, mon arrière grand père </span><i><span lang="FR" style="color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin;">Ali,</span></i><span lang="FR" style="color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt;"> le
bâtisseur, avait décidé de quitter la Kabylie pour s’installer dans les Aurès.
‘<i>’Vous savez</i>, nous dit-il, <i>vous avez beau vous éloignez du nid
familial, vous y revenez toujours</i>… <i>un
jour ou l’autre</i>. <i>Vous revenez avec un
regard neuf, une vision neuve, un amour neuf, une compréhension de la vie
différente de celle que les anciens avaient’’.</i> <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhb51rQMNxmR6mVVLxDn7sug3lYP6HlfHSeLItnhF5pLdwlzTnSS5FtTqxW3S0TKy53JGyBq7cytAKhmkApHDD4SLDmHZ-F8J80WrzEH78xWTgeBi-2gAVeWpILJdO8SjtLEDs5o_vG0KIQ/s1600/Djurdjura.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhb51rQMNxmR6mVVLxDn7sug3lYP6HlfHSeLItnhF5pLdwlzTnSS5FtTqxW3S0TKy53JGyBq7cytAKhmkApHDD4SLDmHZ-F8J80WrzEH78xWTgeBi-2gAVeWpILJdO8SjtLEDs5o_vG0KIQ/s1600/Djurdjura.jpg" /></a><i><span lang="FR" style="border: none windowtext 1.0pt; color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin; padding: 0cm;">Mustapha,</span></i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;"> participait à la conversation
alors que </span><i><span lang="FR" style="border: none windowtext 1.0pt; color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin; padding: 0cm;">Kamel,</span></i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;"> se faisait discret sans perdre un mot de la conversation. En fait, </span><i><span lang="FR" style="border: none windowtext 1.0pt; color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin; padding: 0cm;">Mustapha,</span></i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;"> n’hésitait pas à dire qu’en ce
qui le concerne il passait presque tous ses Week-ends avec son frère à </span><i><span lang="FR" style="border: none windowtext 1.0pt; color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin; padding: 0cm;">Ain El</span></i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;"> </span><i><span lang="FR" style="border: none windowtext 1.0pt; color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin; padding: 0cm;">Hammam</span></i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;"> alors que s’il n’insistait pas
nous resterions toujours à Alger… Et mon oncle tout en hochant la tête, nous
invitait à suivre son exemple, ‘’<i>vous savez, les jeunes, l’air de la
montagne est bon pour les poumons et une nuit de sommeil à proximité du Djurdjura
vaut mille nuits à Alger... vous devriez revenir plus souvent ! <o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<i><span lang="FR" style="border: none windowtext 1.0pt; color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin; padding: 0cm;">Kamel</span></i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;"> se hasarda avec un ‘’<i>ça
serait en effet intéressant de venir vous donner un coup de main dans le petit
jardin si en même temps vous nous parlez un peu plus de l’histoire des gens du
village’’. </i>Et, mon oncle de partir d’un rire rauque <i>Ah ! Toi aussi
tu as appris à poser des conditions, crois-tu que j’ai besoin de vous pour
faire pousser quelques salades ? Rappelle-moi déjà ton nom !? <o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;">Je suis un </span></i><i><span lang="FR" style="border: none windowtext 1.0pt; color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin; padding: 0cm;">Ait
Mebarek</span></i><i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;">,</span></i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;"> répondit </span><i><span lang="FR" style="border: none windowtext 1.0pt; color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin; padding: 0cm;">Kamel.</span></i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;"> <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;">Qui est ton père</span></i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;"> <i>? <o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;">C’est </span></i><i><span lang="FR" style="border: none windowtext 1.0pt; color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin; padding: 0cm;">Da
L’hacène</span></i><i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;">. <o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;">Ah ! Bon, serais-tu le fils
de </span></i><i><span lang="FR" style="border: none windowtext 1.0pt; color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin; padding: 0cm;">Dhahbia</span></i><i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;"> ?<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;">Oui ! répondit </span></i><i><span lang="FR" style="border: none windowtext 1.0pt; color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin; padding: 0cm;">Kamel.</span></i><i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;"> <o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;">Donc, toi aussi tu es de la
famille. Ton père était un brave homme honnête et courageux… Que devient ton
frère </span></i><i><span lang="FR" style="border: none windowtext 1.0pt; color: #002060; font-family: "Cambria","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-language: FR-CA; mso-hansi-theme-font: major-latin; padding: 0cm;">Hamid</span></i><i><span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;">, c’est l’ainé, n’est-ce
pas !? Lui aussi est comme ton père. Il a su être un bon chef de famille.
Dis-lui de venir me voir.<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="border: 1pt none windowtext; color: #002060; font-family: Cambria, serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;">Nous primes le café qu’il nous
servi tout en poursuivant notre conversation. Une heure plus tard nous étions
sur la route à analyser ce qu’il nous avait dit. Il ressortit de celle-ci,
notamment, que ces anciens sont une mémoire vivante de leur histoire, de celle
de la famille et bien entendu de la région. Il fallait réfléchir à la façon de
les faire parler et d’enregistrer tout ce qu’ils pouvaient nous raconter. <o:p></o:p></span></div>
<br />
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="border: none windowtext 1.0pt; color: #002060; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 12.0pt; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-language: FR-CA; padding: 0cm;"><b>Ferid Chikhi</b><o:p></o:p></span></div>
chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-38992949167947291402013-12-23T18:10:00.002-05:002013-12-23T18:12:23.256-05:002013 se termine et 2014 pointe à l'horizon <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: yellow; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b><i style="background-color: #3d85c6;">Comme chaque année la liste des réalisations </i></b></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: yellow; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b><i style="background-color: #3d85c6;">qui nous ont marquées, des objectifs </i></b></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: yellow; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b><i style="background-color: #3d85c6;">que nous avons atteints, </i></b></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: yellow; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b><i style="background-color: #3d85c6;"><br /></i></b></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlViHgx2oVmqVR7J59VyVF4V4bPm4mvXuqST3fCa0PcAm4nHPm1UoQekN_xtA5YugG4x_xvsU5sE78usz-aSdE_f6nGatWlTI6XCFABWfYpVmO73qSpFoWEumW5E0678fs6ShQWqyphg9d/s1600/Voeux122014.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="color: yellow; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b><i style="background-color: #3d85c6;"><img border="0" height="385" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlViHgx2oVmqVR7J59VyVF4V4bPm4mvXuqST3fCa0PcAm4nHPm1UoQekN_xtA5YugG4x_xvsU5sE78usz-aSdE_f6nGatWlTI6XCFABWfYpVmO73qSpFoWEumW5E0678fs6ShQWqyphg9d/s400/Voeux122014.JPG" width="400" /></i></b></span></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: yellow; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b><i style="background-color: #3d85c6;"><br /></i></b></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: yellow; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b><i style="background-color: #3d85c6;">Celles des résolutions nouvelles que nous établissons nous disent </i></b></span><br />
<b style="color: yellow; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><i style="background-color: #3d85c6;">quel chemin nous avons suivi et </i></b></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: yellow; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b><i style="background-color: #3d85c6;">celui que nous allons suivre.</i></b></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: yellow; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b><i style="background-color: #3d85c6;"><br /></i></b></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: yellow; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b><i style="background-color: #3d85c6;">2013 se termine et 2014 pointe son nez à l'horizon alors une pensée pour celles et ceux qui nous ont quittés, une autre pour nos proches malades ainsi que celles et ceux qui sont les plus vulnérables ... mes meilleurs vœux pour 2014.</i></b></span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-7204570312617370462012-02-25T14:22:00.003-05:002013-12-23T18:13:00.092-05:00Belles parmi les belles …<div class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-family: "Bookman Old Style", "serif"; font-size: 12pt;">Papa a eu quatre sœurs <em>Dhehbia</em> l’aînée, <em>Mehnia</em> la seconde, <em>Drifa</em> la troisième et <em>Zohra</em> la plus jeune. </span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieWKjnf7LyQ38j6yKQrfQD81ZEwmeYlhhFi4FiRny66fvoPcwJ-znz7rIkTRZYp1wpGWSpud8tV2XxAjZuYOOxTgzEpgclsMwixMvV__9Ao9PUQl0OOUIOoPi19Qfd5QtSiul2jSW8xEy_/s1600/Zohra+&++Mehnia+Chikhi.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" lda="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieWKjnf7LyQ38j6yKQrfQD81ZEwmeYlhhFi4FiRny66fvoPcwJ-znz7rIkTRZYp1wpGWSpud8tV2XxAjZuYOOxTgzEpgclsMwixMvV__9Ao9PUQl0OOUIOoPi19Qfd5QtSiul2jSW8xEy_/s200/Zohra+&++Mehnia+Chikhi.JPG" width="143" /></a><span style="color: #002060; font-family: "Bookman Old Style", "serif"; font-size: 12pt;">Si le destin de chacune a été singulier, je pense ne pas me tromper en soulignant que celui de<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><em>Dhehbia</em> était liée à celui de <em>Drifa,</em> ne serait-ce que par le fait qu’elles aient épousé deux frères, <em>Si Belkacem</em> et Si <em>L’houcine Chorfa</em>. Sa vie a été aussi riche en évènements et en moments de vérité que celui de ses autres sœurs, sauf que la maladie - une leucémie, semble t'il – l’a fauchée à un moment ou ses enfants <em>Fatma </em>et <em>Med Chérif</em> en avaient le plus besoin. </span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-family: "Bookman Old Style", "serif"; font-size: 12pt;">Papa aimait visiter les membres de la famile et ses alliès par principe. Il commençait par les plus âgés, ensuite les malades et enfin les femmes, essentiellement ses soeurs. Cela faisait partie de ses valeurs en plus du respect et de la solidarité. Si <em>Drifa </em>était aussi proche de <em>Dhehbia</em> que de Papa il n’empêche qu’il adorait ses sœurs et il le leur témoignait par une grande affection en les visitant régulièrement.</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8Nu6Ezcdm0YwZAGXV6vyA1p2lILwo0BLvIlZ6sD2B8aogutNoZER0BLRP3OvjH3QMJAZ_xwenlvB_iZWR2ckc0FoBKwkC6HJvDXEFVK-nk6mULhrf5LwVhWjSit31tsJ-CPWMKr1LFR_d/s1600/Z+Chikhi.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="200" lda="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8Nu6Ezcdm0YwZAGXV6vyA1p2lILwo0BLvIlZ6sD2B8aogutNoZER0BLRP3OvjH3QMJAZ_xwenlvB_iZWR2ckc0FoBKwkC6HJvDXEFVK-nk6mULhrf5LwVhWjSit31tsJ-CPWMKr1LFR_d/s200/Z+Chikhi.JPG" width="142" /></a></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-family: "Bookman Old Style", "serif"; font-size: 12pt;">Dans la même conception, mes deux tantes, <em>Mehnia</em> et <em>Zohra</em>, s’adoraient. Cet amour s’est encore renforcé après la perte précoce et subite de leur aînée <em>Dhebia.</em> Selon Maman, <em><strong>Elle </strong></em>était aussi, si ce n’est plus, belle que les deux autres. </span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<span style="color: #002060; font-family: "Bookman Old Style", "serif"; font-size: 12pt;">Autant mes tantes <em>Dhebia, Mehnia </em>et<em> Drifa</em> étaient des mères aimantes, douces, affectueuses et <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>accueillantes autant leur plus jeune sœur <em>Zohra</em> était en plus de tout cela raffinée et délicate. On le voit bien sur la photo. Grace et Beauté. Moderne et en avance au moins de dix ans sur son temps. Ce sont ces caractéristiques que je retiens d’elle.</span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<b><span style="color: #002060; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 12pt;">Ferid Chikhi </span></b></div>
chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-77632631669081568732011-12-19T19:40:00.004-05:002011-12-21T10:30:04.509-05:00Souvenirs d'enfance<div align="center" class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span lang="FR" style="color: #c00000; font-family: "Bookman Old Style", "serif"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;"><strong>’’Le médecin te soigne lorsque tu souffres. </strong></span></i></div><div align="center" class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: center;"><strong><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span lang="FR" style="color: #c00000; font-family: "Bookman Old Style", "serif"; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;">Ton instituteur stimule ton esprit’’ </span></i><i><span lang="FR" style="color: #c00000; font-family: "Bookman Old Style", "serif"; font-size: 12pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;"></span></i></strong></div><div class="MsoNoSpacing" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span lang="FR" style="color: #002060; font-family: "Bookman Old Style", "serif"; font-size: 12pt; font-weight: normal; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;">Je me rappelle de ce moment fort singulier et marquant que j’ai vécu avec le plus jeune de mes oncles paternels, en ce mois de mars 1961, une dizaine de jours après le décès de mon père. Il m’avait accompagné à l’école - primaire - non pas tant pour justifier mon absence et mon deuil au directeur de l’école et à mon enseignant mais surtout pour dire aux deux qu’il y aura continuité malgré la disparition cruelle et inattendue de<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>mon père. Il avait dit à M. Arrouas - le directeur - <i style="mso-bidi-font-style: normal;">‘<strong>’vous savez que nous avons perdu mon frère, le père de Ferid. Sachez M. Arrouas que nous avons à cœur la scolarité des enfants - comprendre la mienne et celle de mon frère Lamine -. Nous voulons qu’elle se </strong><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO5EYyaAICxb23KxJLBVp1Ej6ZpnKQS_bvNhvulJJ-A2OSYd3cNZOKePH7koqTbcuPOmWPhLo24Co4xFQRoisLcagZn1QPV1QIb6PMhzglP0QYRnZ8AEe3QapxBHQ44sDBSzw748XP-0oo/s1600/Djeddi+et+Brahim.bmp" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><strong><img border="0" height="148" oda="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO5EYyaAICxb23KxJLBVp1Ej6ZpnKQS_bvNhvulJJ-A2OSYd3cNZOKePH7koqTbcuPOmWPhLo24Co4xFQRoisLcagZn1QPV1QIb6PMhzglP0QYRnZ8AEe3QapxBHQ44sDBSzw748XP-0oo/s200/Djeddi+et+Brahim.bmp" width="200" /></strong></a><strong>poursuive normalement</strong>’’. </i><span style="mso-bidi-font-style: italic;">Le directeur acquiesça en hochant la tête</span><i style="mso-bidi-font-style: normal;">. </i>Mon oncle poursuivi,<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> ‘<strong>’pour notre santé physique nous avons confiance en notre médecin de famille et pour notre équilibre mental nous avons un grand respect pour les enseignants de nos enfants’’</strong>. </i><span style="mso-bidi-font-style: italic;">Cette phrase est restée gravée dans ma tête. </span>Le soir en rentrant à la maison, j’ai demandé à mon grand-père quel lien il faisait entre la santé et l’école. Il me répondit :<strong><i style="mso-bidi-font-style: normal;">’’Le médecin te soigne lorsque tu souffres et c’est pour cela que tu lui dois respect et considération</i>. </strong><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><strong>Ton instituteur s’occupe de ton apprentissage pour préparer ton avenir. Tu sauras réfléchir et raisonner grâce aux connaissances qu’il t’inculquera et au savoir faire que tu apprendras avec lui. En plus de cela c’est par l’éducation que te donne ta famille que tu sauras te comporter et vivre en société’</strong>’</i>. Le tour était fait. Mon oncle - professeur de mathématiques - et mon grand-père -<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>agriculture de profession, avec une instruction basic, sachant à peine lire et écrire, avaient résumé le présent et l’avenir. Mon grand-père n’avait pas réussi à son certificat d’études primaires. Le bon sens paysan venait de parler. Pourtant mon arrière grand père - le bâtisseur - avait comme principe que chacun, de ses enfants et petits enfants, qui échouait au premier examen ou diplôme d’études devait rejoindre la ferme et s’atteler à y travailler. <i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></i></span><span class="comment-body"><span style="color: #002060; font-family: "Bookman Old Style", "serif"; font-size: 14pt; font-weight: normal; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"></span></span></div><div class="MsoNoSpacing" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: #002060; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR-CA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;"><strong>Ferid Chikhi</strong></span></div>chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1428808336499992289.post-43431149705775994572011-11-05T18:50:00.000-04:002011-11-05T18:50:50.098-04:00Elle était plus qu'une mère<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div> <b><span style="color: #002060; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 16pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;">Soraya était ma nièce</span></b><br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="color: #002060; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 16pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;">En compagnie de son époux en liesse</span></b></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="color: #002060; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 16pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;">Ne manquant jamais de donner la pièce</span></b></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="color: #002060; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 16pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;">Même à ses ennemis les plus tenaces.</span></b></div><div class="MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnyN-hguaSD44n311Mb4hjtqYRqjMHcEttkSiT0RPcv7Y_vJzeXchAhVxab3O8_z-0DTibZMjmwidzko-nEBxPK0lBuf7bcm_7rqCeBskvCK3qj_Ex9pfgDT4DAZWECYhGketS4Lb-BIXx/s1600/Soraya+2008.bmp" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="132" ida="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnyN-hguaSD44n311Mb4hjtqYRqjMHcEttkSiT0RPcv7Y_vJzeXchAhVxab3O8_z-0DTibZMjmwidzko-nEBxPK0lBuf7bcm_7rqCeBskvCK3qj_Ex9pfgDT4DAZWECYhGketS4Lb-BIXx/s200/Soraya+2008.bmp" width="200" /></a><b><span style="color: #002060; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 16pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;">Elle traitait toujours ses filles sans rudesse</span></b></div><div class="MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="color: #002060; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 16pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;">Leur inculquant, avec douceur, éthique et science<br />
Elle ne cessait de combler "Minou" de tendresses.</span></b><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="color: #002060; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 16pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;">Elle n'avait qu'en Selwa, sa confidente, confiance</span></b></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="color: #002060; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 16pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;">La seule parente sincère depuis l'enfance</span></b></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="color: #002060; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 16pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;">Lui procurant sur sa demande l'eau de jouvence.</span></b></div><div class="MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="color: #002060; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 16pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;">Elle ménageait ses étudiants sans trop d'hardiesse</span></b></div><div class="MsoNormal" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="color: #002060; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 16pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;">Pour eux, elle était plus qu'une mère, une vraie déesse</span></b></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="color: #002060; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 16pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;">Quand elle mourut, ils accoururent à toute vitesse</span></b></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="color: #002060; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 16pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;">Très éplorés, l'ensevelirent avec tristesse</span></b></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="color: #002060; font-family: "Monotype Corsiva"; font-size: 16pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;">De retour, désorientés, ils oublièrent leur adresse.</span></b></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><i><span lang="FR" style="color: #20124d; font-family: "Monotype Corsiva"; letter-spacing: 1.3pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"></span></i></b></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="background-color: white;"><span style="color: #990000;"><b><i><span lang="FR" style="color: #20124d; font-family: "Matura MT Script Capitals"; letter-spacing: 1.3pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Boutaleb Mohiédine</span></i></b><i><span style="color: #250b72; font-family: "Matura MT Script Capitals"; font-size: 9pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;"></span></i></span></span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt;"><i><span style="color: #250b72; font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;"></span></i><b><i><span lang="FR" style="color: #20124d; font-family: "Bookman Old Style", "serif"; font-size: 8pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;">Avec l’aimable courtoisie de l’auteur.</span></i></b><i><span style="color: #250b72; font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 10pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;"></span></i></div><b><i><span lang="FR" style="font-family: "Bookman Old Style", "serif"; font-size: 9pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CA;">Copyright © 2011. Chikhidebatna.</span></i></b></div>chikhidebatnahttp://www.blogger.com/profile/15588853788940638831noreply@blogger.com0