4 décembre 2021

Un portrait sommaire des Kabyles en Algérie

 Bonjour à toutes et à tous,


Ça fait longtemps que je n'ai pas posté une réflexion ou tout simplement une information sur Azrou Kolal et Batna.

Je reviens aujourd'hui avec un vidéo publié par TQ5, la télévision kabyle à Montréal.

Le sujet abordé concerne les Kabyles en Algérie et de par le monde.  Cependant, même si c'est sommaire, je mets de l'avant à partir de l'expérience du patriarche, Ali Chikhi Ath Messaoud quelques pérégrinations de quelques familles Kabyles en Algérie et en Afrique du nord sans diminuer celles des autres régions du monde où beaucoup de Kabyles se sont installés et à ce titre indicatif la France, la Belgique ou encore le Canada restent des points d'attaches.

Je vous laisse voir et revenez me donner votre avis. Faites moi part de vos commentaires.

Ferid

Suivez le lien ci-après


==============================================
Témoignages :
--------------------------------------------

1) Ce qu'en dit notre cousine Nabiha Moussa

Bravo pour ta prestation sur 

les Kabyles d’Azrou et leurs pérégrinations.

Comme d’habitude, il est très agréable de t’écouter raconter l’histoire, qu’on connaît si peu, de la « tribu » et de la famille proche.

Je réécouterais l’émission pour mieux comprendre le lien qui m’unit aux personnes que tu cites, dont j’ai certainement entendu parler et que tu me donnes l’occasion de mieux identifier. 

À propos de la langue d’usage … on faisait pareil chez nous…, de l’autre côté de la frontière. Le kabyle à la maison et l’arabe/français à l’extérieur. La première raison est que mama ne parlait que kabyle (et un semblant d’arabe) et par respect pour elle, nous passions automatiquement au kabyle en sa présence.

Une deuxième raison c’est que mon frère ainé Abdallah (et non mes parents) « veillait » à ce qu’on parle kabyle. Je me souviens d’une scène où pendant que nous faisions nos devoirs, Ouassila, Melik, et moi, … Abdallah nous a surpris entrain de papoter en arabe/français, et il nous a crié « Vous n’avez pas de langue »? Ce fut un choc pour la petite fille que j’étais et qui a soudain réalisé qu’on « devait » parler kabyle à la maison même entre nous les enfants et pas seulement avec mama.

Sinon, l’arabisation a non seulement tué le kabyle mais l’a aussi fait déprécier aux yeux de ses locuteurs.

Au fil de mes voyages en Algérie, j’ai constaté que la langue disparaissait peu à peu des échanges à la maison dans mon milieu familial élargi. C’est comme si c’était folklorique de la parler. Et la religion est venue donner le coup fatal au point qu’on a l’impression qu’on est gêné de parler cette langue qui serait incompatible avec l’islam.

Et bien sûr comme tu disais, il y a l’aspect politique…les grands manitous ont réussi à anéantir tout moyen de communiquer…la derja ou arabe populaire, le kabyle, le français. Bien pratique de tenir ainsi le peuple en le réduisant au silence. Ainsi, les gens baragouinent, ânonnent, citent des versets du coran à tout va au point qu’il est devenu difficile de se comprendre, de débattre ou d’échanger et ça donne la cacophonie qu’on connaît et qu’on observe impuissants.

Le volet ALN à Ghardimaou, ton évocation est intéressante et me touche directement….mon père (Ouamer Ath Moussa d’Azrou), ses neveux et cousins (Ahmed, Salah, Hocine) mon grand frère Abdallah ont participé chacun à sa façon à donner un coup de main à ces combattants qui du jour au lendemain se sont retrouvés dans nos murs.

Les hommes de la famille étaient loin du champ de bataille mais ils étaient tous dévoués corps et âme à la cause algérienne. La guerre nous la suivions aussi le soir en famille en direct l’oreille collée à la radio. 

Je rêve du jour où je pourrai retourner dans ma région natale pour notamment me recueillir sur la tombe des défunts qui ont fait partie du premier voyage Azrou-Ghardimaou au début du siècle dernier, (1908) mon père avait 9ans.

Merci d’avoir partagé ton émission. Bravo pour ton expression en kabyle et merci à l’animateur qui, par ses questions, t’a amené à nous livrer l’essentiel de notre histoire … dont tu as certainement encore long à raconter !

-------------------------------

2) Ce qu'en dit notre cousine Dehbia Chikhi

Bravo Ferid, c'est un plus pour l'histoire de l'Algérie en général et pour la famille en particulier, beaucoup de cette génération de la famille ne font pas le lien entre les Chikhi de Batna, d'Alger, de Kabylie, tellement la famille Chikhi est grande, c'est une Dynastie en toute modestie

---------------------------------------------------

Ce qu'en dit, de Tunis, notre cousin Walid Maaouia 

Très bel éclairage sur notre belle Histoire. Comme tu l'as si bien dit il y a un environnement qui détermine les évolutions mais aux historiens de rappeler les Faits Historiques qui structurent le Moment.

PS : Walid est le petit fils de Da Ouameur Moussa et fils de Rida et Assia! 






Une Histoire de la Fédération de France

  Prison de Montluc L’incontournable évocation des militants algériens guillotinés Mohamed Larbi CHIKHI dit Babi Posté par Imsat le 30...