11 août 2016

Ma tante, mes cousins Yazid et Moumouh

En l'espace de quelques semaines, pas plus d'un mois, cinq décès en cascades ont amputé la famille d'un pan entier de son histoire et de sa mémoire. L'épouse de mon oncle paternel Abderahmane décède le 29 juillet. Cinq jours plus tard c'est autour de Yazid, son fils la rejoint sans prévenir et malheureusement, le 5 août 2016, une autre mauvaise nouvelle tombe comme un couperet : Moumouh décède, puis c'est autour de Houra, la cadette de ma tante Messaad et voilà qu'hier le 02 septembre 2016 on m'annonce celui de Rafia'a, la fille de ma tante maternelle Djemila. Le choc est terrible et nous laisse sans voix même si nous savions que dans les derniers cas le rappel avait été sonné suite à de graves maladies.
Med Nadir Sebaa, un écrivain de Batna, auteur de plusieurs poèmes et romans, a décrit avec sobriété ce qu'était Abderzak dit Moumoh Chikhi. Il a fait l'éloge d'un homme simple malgré sa grandeur.
Et dire qu’il y a un peu plus d'un mois, ici à Montréal, il m'avait confié *(le mariage de sa fille) '' ma dernière mission, je viens de l'accomplir''.
Et je retrouve sous le titre de Les vrais paradis sont les paradis qu’on a perdus et en date du 13 août 2016, Lamine a écrit ce qui suit : Je projetais de commenter cette citation de Proust il y a un peu plus d’un mois. Je ne l’ai pas fait parce que je ne tenais pas à continuer de surfer sur la nostalgie, non pas tellement pour moi mais par rapport à ce que beaucoup en pensent. J’ai entendu plein de gens dire leur rejet de la nostalgie et en même temps évoquer avec quelque bonheur des souvenirs d’enfance ou d’adolescence. Peut-on parler de nostalgie sans se référer au passé ? Je me demande si ce n’est pas le mot nostalgie qui pose problème, qui fait peur. Pourquoi d’ailleurs ferait-il peur ?
Je ne comprends pas ceux qui s’empressent de le repousser comme si c’était un mot déplacé, inopportun, gênant, inutile, peut-être même dangereux. Je trouve étrange cette contradiction fondamentale qui marque le propos de ceux que la nostalgie rebute mais qui se montrent presque heureux de se remémorer quelquefois des tranches de leur passé. Je ne suis évidemment pas sur cette trajectoire incohérente, inintéressante, je ne l’ai jamais été.
La nostalgie, ce n’est pas seulement ni tout à fait le passé, elle permet une jonction sentimentale, intellectuelle, littéraire entre le passé et le présent. Comment ne pas le comprendre ? Comment ne pas y adhérer ? Comment ne pas en tirer profit ? Ma tante Zohra est décédée il y a quinze jours (que Dieu l’accueille en son vaste paradis). Dès l’annonce de sa disparition, des images du passé me submergèrent : l’enfance à Batna, nos vacances d’été à Annaba, dans les années 60, les sandwichs qu’elle nous préparait et que nous dévorions avec un appétit féroce sur les plages Toche et Chapuis.
Et puis de nouveau Batna, et cette soirée de juin 1961 : Le Colisée diffusait Les dix Commandements de Cecil B. DeMille ; nous y étions, elle, mon oncle Abderrahmane, Yazid, Nadira, Madiha, moi…J’ai raconté ce souvenir plus d’une fois. J’y associe une photo, celle montrant mon oncle et ma tante, à Nice, sur la Promenade des anglais, en 1959. C’est une photo en noir et blanc, superbe, lumineuse. C’est comme une carte postale, une photo d’art. J’en avais le double, je crois que je l’ai toujours.
Comme d’autres photos de l’album familial, elle a toujours été précieuse pour moi; aujourd’hui, elle prend une importance particulière; en tout cas, j’y  songe autrement, je la regarderais différemment. Je pense avoir beaucoup médité sur la photographie en général; je  crois même avoir dit que le sujet était inépuisable du fait de son lien direct avec la mémoire, le souvenir. Mon cousin Yazid est décédé 5 jours après sa mère. Paix à leur âme. Je ne réalise toujours pas sa disparition. Je lui ai téléphoné juste après l’inhumation de sa maman; nous avons conversé durant une bonne demi-heure.
Il m’a dit qu’à notre âge, on amortissait mieux et plus facilement l’impact de ce genre d’événement, que ce ne serait certainement pas le cas si nous avions 20 ou 30 ans, et que, de toute manière, notre tour à nous arriverait bien un jour…je l’ai senti serein, apaisé, tranquille. Je lui ai dit qu’il avait raison, que je partageais son avis sur la résilience en soulignant que la prière pouvait nous y aider ; il m’a dit qu’il était d’accord avec moi; il a ajouté : « Pour moi, la prière est un vrai plaisir… » j’ai complété sa phrase : « …un moment de bonheur » Plaisir ou bonheur, c’est la même chose.
Et puis, j’ai cru devoir évoquer le décès de mon père, le 21 février 1961. Je l’ai fait parce que, ce jour-là, nous étions ensemble, dans le couloir de notre villa, juste avant la levée du corps. Comme moi, il n’avait rien oublié de l’événement. Il était en face de moi, on se regardait et puis je me suis mis à lui sourire ; il m’avait demandé pourquoi je riais, je lui avais répondu que je ne riais pas mais que je souriais.
Pourquoi, lui souriais-je ? Peut-être pour relativiser ce qui se passait ou alors sans raison précise. Il n’avait rien oublié de ce « face-à-face »…. Yazid, j’ai parlé de lui sur ce blog, le 29 mars 2014, en ces termes : « Les années 70, c’est aussi Bouteflika, enfin Boumediene-Bouteflika. Mais pour moi, c’est également une image, celle de ce radio crochet organisé un soir de juillet 1973 sur la terrasse d’un hôtel, à Zéralda, face à la mer (El bahr) et au cours duquel mon cousin Yazid (guitariste, pianiste et surtout virtuose de la trompette)  ex membre du groupe musical bônois Les Whyskol’s, interpréta, dans une ambiance conviviale et devant une assistance admirative, joyeuse et sympathique, une belle chanson sentimentale intitulée Pitié, pitié…» Yazid était éclectique; il n’avait pas seulement une formation musicale, il était aussi titulaire d’un diplôme de technicien supérieur de l’INH de Boumerdès et d’une licence en droit.
Lamine Bey Chikhi

2 juillet 2016

Opportunités et supputations

20 février 2016. Tout ce que j’écris est parcellaire, relatif, sujet à révision, volatile, transitoire. J’aurais donc à revenir sur tel ou tel aspect pour le compléter, l’affiner, le nuancer. La cohérence d’un récit est sans doute dans sa chronologie quand on opte pour une approche historienne, ce qui n’est pas du tout le cas ici. Ce que j’essaie de restituer a toujours à voir avec mes réminiscences, un peu aussi avec celles des autres.
Les réminiscences portent en elles bien des suppositions, des supputations, conduisent à s’interroger sur les chemins empruntés, les opportunités d’autrefois. Je sais bien qu’avec des « Si » on refait le monde, on est dans une bulle mais ce n’est pas du tout désagréable. En explorant le champ des possibles, je me suis dit que Moumouh (Abderrezak) aurait pu devenir ministre après avoir été à deux reprises maire de Batna puis Chef de daira (Sous-préfet) dans diverses régions d’Algérie, que Babi aurait pu conforter autrement (comment ?) les acquis qu’il a engrangés au sein de la Fédération FLN de France.
Dans le même ordre d’idées, je me suis également dit que mon frère Ferid (Chikhi Racim Mokhtar, plusieurs fois Directeur central puis Représentant d’Air Algérie à Frankfurt de 1999 à 2001) aurait pu devenir au moins député dans le sillage de son travail au sein de la Direction des études du FLN, avec Ali Ammar, à l’époque où le parti était dirigé par Kaid Ahmed (années 70). L’objectif était à sa portée.
C’était une affaire de patience. J’en profite pour souligner que je n’ai pas eu besoin d’épiloguer de la même façon lorsqu’il a rejoint l’éphémère MPR (Mouvement pour la République) fondé par Said Sadi en 1995 : Pourquoi ? Eh bien parce que je sentais, je voyais bien que les critères d’intégration et d’évolution dans cette mouvance mais également au sein du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) auquel elle était stratégiquement liée, n’étaient pas objectifs.
Au reste et en dépit de l’ouverture politique engagée à partir de 1988 et des opportunités de « carrière » disponibles à ce moment-là, j’ai continué de penser que l’option FLN pouvait être plus intéressante, plus efficace pour lui.
J’ouvre une parenthèse pour préciser que j’ai toujours un peu idéalisé la politique, l’activité politique, le rôle du politique dans la vie d’une nation et d’abord dans l’esprit de l’honnête homme. Il est donc clair que les fonctions de maire, député, ministre sont délibérément hypertrophiées par mes soins. Oui, mais est-ce que cela correspond à la réalité algérienne ?
La réponse est non. Au surplus, si j’idéalise le politique, je le fais aussi parce que le réel n’est pas en phase avec mes projections ou plutôt parce qu’il n’est pas ce qu’il devrait être. Ferid, Moumouh et probablement aussi d’autres membres de la famille dont je dirais qu’ils étaient a priori éligibles à des fonctions politiques relativement importantes, auraient été en quelque sorte des exceptions à la règle.
Je soutiens cette « thèse » au regard de toute une série de valeurs morales, éthiques, culturelles mais pas seulement. Il y a aussi la compétence, la performance, le sens des choses et des êtres.
Le politique, c’est un tout ; on ne devrait s’y investir que si l’on répond à ces critères. Les personnes citées mais aussi nombre de celles que je n’ai pas évoquées remplissaient ces conditions. Je le dis en toute objectivité. Objectivité ?
Pas évident : ne suis-je pas plutôt dans une vision romantique de la politique ?
Au fond, cela ne concerne pas que la politique et j’en suis conscient. Quand je parle de romantisme, je pense à quelque présidents poètes, hommes de lettres (Pompidou, Senghor, Vaclav Havel…)

Lamine Bey Chikhi

25 mai 2016

Mon Père : Il avait de l’allure, une présence, il était élégant.

La nostalgie, est-ce un piège ? Je ne saurais dire précisément pourquoi et quand cela pourrait être le
cas. Mais je sais que je peux me permettre de me poser toutes les questions imaginables sur ce sujet dont j’ai fait un thème de prédilection pour les raisons que j’ai abondamment exposées. 25 mai 2016.
Le sentiment nostalgique a beaucoup à voir avec la conscience que l’on a des êtres et des choses. Ferid m’a envoyé des photos de notre père. Photos de jeunesse. Années 30. Il avait de l’allure, une présence, il était élégant. Je sais qu’il était déjà dans l’action, les affaires. Les photos, ça me donne toujours envie d’en savoir davantage, d’aller au-delà de l’apparence.
En savoir davantage : c’est possible en écrivant à partir des indications que l’on peut glaner ici ou là. C’est aussi possible via l’inspiration que suscitent les photos. Ce qui compte dans une photo, c’est ce qu’on en fait après l’avoir regardée. Moi, quand j’exhume des photos, quand je feuillette l’album familial, ça me permet de rendre hommage à plein de personnes.
Les photos de jeunesse de mon père, c’est une époque particulière, une culture prometteuse, une effervescence philosophique, un art de vivre intéressant en dépit de la crise économique qui sévit et de la guerre qui se prépare. Autant en emporte le vent sort en 1936. Sartre publie La nausée en 1938. Je ne sais pas pourquoi, en écrivant ces lignes, je pense à Rastignac que j’ai découvert dans les années 70 en lisant Le lys dans la vallée, de Balzac. Cela a-t-il à voir avec les photos de mon père ?  Non, mais cela m’amuse de faire des extrapolations par rapport à des personnages ou des situations romanesques.
Mon père sur les photos en question, c’est une envie, (mais une envie souriante, sereine) de prendre la vie à bras-le-corps, de la vivre pleinement ; c’est aussi (déjà ?) une volonté de peser sur le cours des événements. On peut faire dire plein de choses aux photos, collectivement ou individuellement.
Le fait-on sans tenir compte de son propre socle culturel, de ses acquis culturels ? Non, mais cela vaut aussi pour le reste, le cinéma, la littérature, la vraie vie. Tout est lié. Mais quel rapport y a-t-il avec la question initiale sur le piège de la nostalgie ? et d’ailleurs, le mot piège est-il judicieux ?
Peut-être voulais-je dire impasse, fausse piste, démarche périmée, vaine, ringarde, stérile, processus intellectuel d’arrière-garde. Est-ce la même chose ? Non. Je crois que ce qui importe est ailleurs.
Dans le souvenir, dans ce qu’il déclenche, mais pas seulement. Mon père, Mà, Soraya et tous ceux que j’ai évoqués ici auraient-ils aimé que je parle d’eux comme je le fais depuis nombre d’années ? S’agissant de Mà, la question ne se pose pas. De son vivant, je lui lisais tout ce que j’écrivais à son propos mais aussi à propos d’autres membres de la famille ; cela lui plaisait mais elle insistait pour que je regroupe mes textes, que j’en fasse un livre, « un vrai livre » disait-elle. « Oui, un jour peut-être. Pour l’instant, il faut surtout écrire, se remémorer, témoigner, noter, formaliser, acter, pour plus tard… » lui répondais-je. C’était aussi, c’est encore l’avis de Beida.
Et c’est ce que je faisais quasiment au jour le jour, sans d’ailleurs être systématiquement tourné vers le passé. Dans mes pensées, il y avait aussi Alger, l’Algérie au quotidien. Et puis, tantôt en filigrane tantôt en marge de mes réflexions, je ne manquais pas d’intégrer dans ma rétrospective des personnes qu’il m’arrivait de croiser et qui m’inspiraient une idée nostalgique.
C’est ce qui me fait dire avec quelque recul que la nostalgie est tout à la fois une aptitude, un élan, une agrégation quasi automatique de souvenirs et de situations en lien avec le présent, un ensemble de prédispositions, une série de postures et sans doute aussi une nécessité.
Les deux ou trois personnes auxquelles je pense en ce moment et qui ne font pas partie du cercle familial étaient en phase avec ce que je recherchais à travers ma chronique. Est-ce encore le cas ? Je me le demande. Dans ces conditions, la nostalgie serait volatile. Oui et elle l’est aussi dans bien d’autres circonstances.
Cette volatilité peut être profitable voire salutaire en ce sens qu’elle incite à des remises en question, à un renouvellement de la perception des choses. Le fameux éclaircissement de la vie par l’écriture prend ici toute sa signification. Il conduit à des ruptures parfois spectaculaires, radicales dans la dialectisation de l’existence. Proust en a fait l’un de ses objectifs majeurs en même temps que le fer de lance de son œuvre.
Lamine Bey Chikhi



17 février 2016

L'histoire est l'apprentissage de la complexité

J’ai capté cette belle citation de René Rémond il y a une semaine en suivant l’excellente émission (OVPL) de Sonia Mabrouk sur LCP. J’ai immédiatement adhéré au propos du politologue et compris tout aussi vite les tenants et aboutissants de la notion de complexité en rapport avec l’histoire. Je saisis ce que cette corrélation requiert en termes de réflexion intellectuelle, d’introspection pour en tirer des enseignements pratiques.
Il y a un itinéraire à suivre et cet itinéraire ne commence pas n’importe comment ni n’importe où. Les faits sont incontournables. En faire le rappel inaugure la démarche analytique. C’est ce que j’ai dit hier à mon cousin Babi (Chikhi Med Larbi, dit Rabah) pour l’amener à me parler un peu de son action au sein de la Fédération FLN de France. Il m’a répondu qu’il voulait prendre le temps… Il y a trois ans, je lui avais suggéré de rédiger ses mémoires ou du moins un témoignage détaillé, à l’instar de bien d’autres ex militants de la Fédération. Il aurait beaucoup à dire, j’en suis convaincu. Je crois qu’il a connu Michel Rocard à la fin des années 50, c’est AM lui-même ancien membre de l’organisation, qui me l’a dit. Ce serait bien que Babi l’évoque.
Rocard m’a toujours intéressé politiquement et intellectuellement. Prendre le temps… oui, mais pourquoi se priver de démarches parallèles, transitoires, immédiates, celles qui permettent de fixer des idées, d’exhumer des souvenirs, des détails pour ne pas oublier ? L’histoire c’est le temps long, certes, mais c’est aussi ce qui s’impose aujourd’hui (13 février 2016) ou à brève échéance pour diverses considérations.
La trajectoire à laquelle je songe pose la question de savoir s’il existe des explications possibles de l’histoire, de ses bifurcations réelles ou supposées à partir de destins, de parcours individuels. Je ne suis que dans l’esquisse de ces itinéraires. J’aime le verbe « esquisser » parce qu’il n’est pas définitif. Quand on esquisse un portrait, une pensée, une explication, on est dans le provisoire, la prudence.
L’apprentissage de la complexité, c’est aussi cela, c’est-à-dire une pondération dans la perception des choses, le refus du dogmatisme, un processus fondé sur des remises en question, des interrogations, des incertitudes…
Lamine Bey Chikhi

6 février 2016

Remettre les pendules à l'heure

La simultanéité dont il s’agit est là aussi pour inciter au questionnement sur la subjectivité citée plus haut et dans laquelle il peut y avoir le pire et le meilleur, le positif et le négatif, l’immobilisme ou la contemplation et l’action. La subjectivité, c’est le relais, la continuité ou alors la rupture. Le rayonnement de la famille a montré toutes ses limites précisément à partir du moment où le relais a cessé d’être assuré dans une optique collective, de manière consciente.

L’échafaudage a tenu bon jusqu’à une certaine époque. Je dis cela en pensant aux deux mandats consécutifs exercés par notre cousin Abderrezak Chikhi dit Moumouh comme maire de Batna dans les années 70. J’ai toujours interprété cette consécration locale, preuve d’un esprit rassembleur (perçu d’ailleurs comme tel par la population Batnéenne), comme une confirmation, un continuum de l’action politique plus lointaine de son père, notre grand-oncle paternel Dèda Lachemi, conseiller municipal dans la même ville dans les années 30.
Pour être complet à propos de Moumouh, j’ajouterai qu’il a été, peu après l’indépendance, co-fondateur et vice-président de l’association musicale et théâtrale Essaada. Cette association dont l’orchestre était dirigé par Kamel Chikhi, a marqué la vie culturelle à Batna durant près de deux décennies. J’en profite pour rappeler que la troupe musicale a remporté le 3ème prix du premier festival amateur de la chanson chaabi organisé en 1966 à Alger, à la salle Atlas (ex Majestic) ; je faisais d’ailleurs partie du groupe comme second accordéoniste.
Je ne peux pas ne pas citer, bien que dans un registre différent, notre autre grand cousin Tayeb qui a été Président du Club de football le CA Batna dans les années 80 et Président de la commission d’arbitrage de la FAF (Fédération Algérienne de Football). Je ne suis pas en train de faire le panégyrique de la famille. Et même si tel était le cas, en quoi cela poserait il problème et pourquoi n’aurais-je pas le droit de le prononcer, s’agissant de quelque chose qui relève du patrimoine familial immatériel, de la mémoire familiale ?
Au fond, je n’apporte rien de nouveau ou de particulier en rappelant certains faits. Cependant et même si ces indications sont connues, on ne les a jamais inscrites dans une perspective historique ni d’ailleurs dans une approche ou une narration extra historique, pour ne pas dire romanesque.
Pour ma part, je me sers de la nostalgie pour moi-même, pour me faire plaisir, certes, mais aussi pour glorifier des épisodes familiaux, rendre hommage à des personnes qui le méritent amplement, rappeler des faits indiscutables et remettre les pendules à l’heure dans un contexte qui n’a rien à voir avec les périodes évoquées par mes soins. Et puis, je le fais parce que personne ne le fera à notre place, hormis bien entendu les membres de notre famille…
Lamine Bey Chikhi

Une Histoire de la Fédération de France

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