Les alliances


الحمد لله وحده
خطاب تأبيني
فهذه مصيبة عـــــــــــــــــظيمه                 فصدقني فإنــــــــــــــــــها أليمة
فـــــــــــــــراقك فراغ لن تسده                 حتى الأحلام الحلوة السليمــــه
فكنت لي حـــــــــــــــليلة بهيه                   صـــــــــــــــــــابرة، تقية، حليمه
بــــــــصبرك أنسيتني همومي                    وانبلجت ليــــــــــــــالي البهيمه
فكنت لــــي عند المصاب قدوة                 فلم تبــــــــــال إن سكنت خيمه
فـــــــمن أجلي فارقت الأهالي                وغــــــــــــــــادرت أمك الحميمه
وعــــــشت معي مرها وحلوها                 عـــــــــــــــــيشة طويلة طميمه
فالموت ياب كلنا داخـــــــــــــله                   سكــــــــــــــراته نعرفها سقيمه
صبرا جميلا يا إخواني المؤمنين                    تمـــــــــــــــــزقت قلوبنا الكليمه
فعند ذكر العــــــــــــقود اللذيذة                اعوامنا المـــــــــــــاضية النعيمه
هـــــــــــــذا خطاب لك باحليلة                    سنلتقي، إن شاء الله، في نيمه

محي الدين بوطالب
في 29 محرم 1429 الموافق 06 فيفري2008
07/11/2011
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L'Emir Khaled 
Une feuille de figuier pour la générosité
L’Écriture de l’Histoire, ne saurait être la seule œuvre des historiens. Elle est aussi et surtout celles des humbles parmi les plus humbles. Leurs témoignages sont l’expression d’un vécu, d’un sentiment de reconnaissance, celui d’une appartenance ou tout simplement, et c’est en ce qui concerne l’Émir Khaled, fils de l'Émir El Hachemi, fils de l'émir Abd El Kader, les liens du sang. 
Mohièdine Boutaleb, son neveu, l'a fait, à la demande de lassociation Les amis d’Ain-Beida. Il a rédigé une lettre mettant en exergue la présence de l’Émir Khaled dans la ville des Haractas durant une période de trois années de 1918 à 1921. C’est à la suite d'un envoi de mon frère Lamine et avec le consentement de notre oncle Mohièdine que je la partage avec les lecteurs et les visiteurs de ConvergencesPlurielles.
Ferid Chikhi
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L’Émir Khaled a choisi de venir de son plein gré à Ain-Beida pour se reposer  et se ressourcer de 1918 à 1921.
Constantine, le 30 mars 2000
Très chers amis,
Votre initiative est louable à plus d’un titre.
Dommage que la correspondance qu’entretenait mon feu père avec son cousin et beau frère, le défunt Émir Khaled ; ait été saisie par la DOP lors de mon arrestation en Août 1959 ainsi que tous les précieux documents relatant avec précision les péripéties de sa vie mouvementées dans l’Est algérien dont son séjour à Ain-Beida, la capitale des Haracta qui lui vouait tout le respect dû au rang du premier promoteur du parti nationaliste algérien, créé bien avant celui de Messali El Hadj, que je détenais, jalousement, par devers moi !
La malheureuse DOP n’avait même pas épargné mes fiches de préparation pour vous signaler l’acharnement dont fut l’objet un des derniers rejetons d’une famille qui avait osé résister par les armes, ensuite par la plume à l’usurpateur de notre beau pays par un occupant sans foi, ni loi.
Dommage aussi que mon cousin et fils cadet du glorieux Khaled, terrassé par la maladie, sous le poids des ans, ait interrompu tout commerce épistolaire avec moi, il y a belles lurettes ! Sinon, je l’aurai contacté, bien que je sois alité, afin de lui demander de vous relater, de sa belle plume, les menus détails du séjour du de cujus,  son père qui lui avait, certainement, légué un héritage spirituel inédit.
La vieillesse, les sévices, les tortures endurés dans une oubliette d’un m2 durant la révolution bénie, mon interdiction de séjour jalonnée de cauchemars qui me pourchassent jusqu’à ce jour, ont émoussé ma mémoire vacillante, à telle enseigne que je sais, vaguement, que mon oncle L’Émir Khaled avait habité une maison appartenant à un membre de la famille Benbouzid, jouxtant un café maure, à l’extrémité de l’ex. Rue Magenta, en face de l’ex. Jardin Willigens, et ce de 1918 à 1921.
J’ai ouï-dire que le premier numéro de son savoureux journal "El Ikdam" avait paru dans votre charmante ville, si accueillante, qu’il avait tenu à y passer un laps de temps en 1916 lors d’une permission difficilement obtenue, étant alors en première ligne du front pendant la première guerre mondiale, pour y assister au mariage de sa jeune cousine Lalla Khedidja Boutaleb avec  feu Mohamed Bentounsi, et qu’en 1917, ce dernier avait reçu un télégramme de félicitations à la suite de la naissance de son fils aîné, par lequel L’Émir lui suggérait de le prénommer "Khaled". Ce télégramme doit être détenu par un des fils du dernier sus nommé.
En outre, un de ses vieux amis, s’appelant "El Hadj Mouhata", m’avait raconté que L’Émir faisait, lui-même, ses commissions quotidiennes et qu’il n’achetait pas ses provisions chez un seul marchand dans le but de ne favoriser personne et faire bénéficier, ainsi, tous les commerçants de "sa bourse déliée". "Le franc d’alors valait son pesant d’or".
Enfin, ajoutait-il, avant son départ pour aller se fixer à Alger. "L’espace d’un matin", puisqu’il fut exilé quelques temps après à Damas, à l’instar de son grand-père, notre seul Émir Abdelkader, il avait organisé un grand festin en l’honneur de toute la population baidie, à la suite duquel il avait remis à chaque convive aisé une feuille de son immense figuier planté au milieu de la cour de sa demeure. Sur le coup, personne n’avait pu interpréter l’énigme de son geste "futile". C’est après mûre réflexion qu’un baidi intelligent avait compris que le figuier signifie en arabe parlé el karam (الكرم), d’où la déduction que vous avez devinée : il faut être généreux.
C’est ainsi qu’il leur avait donné une leçon de morale sans les froisser dans leur amour propre. En effet, cette anecdote avait été retenue; et de père en fils, les baidis sont devenus les plus généreux des Haracta…
Votre dévoué serviteur qui souhaite à votre jeune association un avenir radieux et à ses amis et amies d’être du même acabit que "Khaled" dont Cheikh Ben Badis disait : "idha mata Khalid falazalit Khaoualid" (en arabe).
Boutaleb Mohiédine

NB : Précision de l’auteur : Si l'émir Khaled a pu se loger dans une maison de la famille Benbouzid c'est parce que "La marâtre de notre grand-mère maternelle (Aicha Beida) s'appellait Benbouzid Aicha Baya, épouse de Boulahbal Mohamed cadi à Ain Beida et soeur de Benbouzid grand propriétaire terrien à Ain beida. C'est ce dernier qui a mis une de ses demeures à la,dispositon de l'émir Khaled."

Une Histoire de la Fédération de France

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