31 août 2011

Abdallah Chikhi,

 Un homme de relations publiques
La Société de Transports Automobile de Batna connue sous l’appellation de STAB, transports Chikhi, était une entreprise en pleine expansion. Elle a été créée par les trois frères Larbi, Lhachemi et Smaïl Chikhi. La première liaison permettait à des voyageurs de Batna et de Constantine de se déplacer dans des autocars de marque Sauchon. La couleur rouge avait été retenue pour les différencier de ceux des autres compagnies.
Des projets et une planification intelligente devait diversifier les liaisons et permettre de joindre plusieurs villes de l’Est algérien, entre autres Annaba (anciennement Bône et Guelma).
Alors que mon père s’occupait du bureau de Batna, son frère Abdallah Chikhi le troisième fils de Djeddi Larbi prenait en charge celui de Constantine.
Mon oncle Abdallah a été un gestionnaire déterminé et efficace entre 1957 et 1961. C’est grâce à ses compétences relationnelles, son expérience professionnelle et sa formation en administraiton et en comptabilité que les autocars de la compagnie ont pu relier la capitale régionale de l’Est algérien à la ville de Skikda - anciennement Philippeville -. C’est particulièrement grâce à cette liaison Biskra, Batna, Constantine, Skikda qu’un grand nombre de voyageurs de la région pouvaient se déplacer entre la porte du sud et la Méditerranée.
Ferid Chikhi

23 août 2011

Une mère

Un matin de septembre, nul frémissement, nulle vibration
Alentour, nul bruit, nul brouhaha, nul sifflement

Le silence, rien que le silence, et rien autour
Le silence et son écho, et rien alentour
Et moi dormant dans un duvet caressant, l’étreinte ultime de ma mère

Une soie légère passa sur ma joue   
Son souffle m’enveloppa tel le voile de ma naissance
Elle m’avait dit que j’étais née coiffée, que ma coiffe nous avait été dérobée par des faiseurs de fortune

Âme généreuse
Tendresse
Elle vint à son dernier instant, un matin de septembre, me rappeler le sens de cette coiffe
Juste avant de rejoindre son éternité

Et j’ai pleuré, pleuré, pleuré

Beïda Chikhi
Paris, septembre 2010

20 août 2011

Un bâtisseur nommé Ali Chikhi

Ali Chikhi, MisN’Messaoud, MisN’Elhaoucine,
Avant propos
Dans le petit village d’Azrou Kolal, mon arrière grand-père avait grandi auprès de son frère et de ses cousins Slimane, Med Larbi, Saadi, Achour, Abdallah et bien d’autres dont les noms se retrouvent encore de nos jours portés par leurs descendants.
Il était connu pour être débordant d’énergie, avec un sens inné de la logique. À l’époque de ses vingt ans, dans le petit village d’Azrou Kolal habitaient plusieurs familles qui dans les faits constituaient la même grande famille mais portaient à quelques lettres près le même patronyme  Ath Chikh, Cheikh, Bencheikh, Ould Chikh et bien entendu Chikhi. 
Les alliances avec des familles d'Azrou Kolal étaient fort nombreuses, par exemple, avec les Moussa, les Ait Abdeslam, les Ait Said, les Ait Khaled et même des villages mitoyens tels que Ouaghzen avec les Mahiout ou même ceux situés à quelques kilomètres tel que Ait Hicham. Azrou fait, jusqu’à ce jour, partie de la commune d’Ain El hammam anciennement Michelet et est proche, entre autres, des villages d’Akkar, Taourirth Ath Mengueleth, Taourirth Amran, Tillith, Azrou Kolal, Ouaghzen, Ath Djemaa, Ait Meslayen, Ait Ouaben.
Mon défunt oncle Smain me disait que son père était à l’écoute de tous et même s’il était inséparable de son frère Saïd il l'était aussi avec Messaoud le père de ma grand-mère Djoher, il était toujours bien entouré. Partageant, avec tous, ses idées et ses bons mots. Il ne lésinait pas sur l’aide qu’il pouvait apporter aux plus démunis. Homme fort attaché au respect des convenances et à celui des échéances, il était intransigeant avec ceux qui ne les respectaient pas.
C’est dire que l’attention qu’il accordait aux aînés, aux femmes, aux enfants et surtout aux veuves et aux orphelins faisaient partie de ses préoccupations majeures en plus de la ponctualité et de l’assiduité qui étaient, selon toujours mon défunt oncle Smain, le cadre de ses valeurs essentielles. 
Très jeune - comme sa petite nièce Titam, première femme à avoir forcé l’accès de l’assemblée des habitants du village -  il avait intégré Tajmaat - et ses propos étaient appréciés par tous pour leur justesse. Sa renommée dépassait le territoire de la grande tribu des Ath Menguellet et de la commune d’Ain El Hammam. 

* Sur la photo Djedi Ali (+grand de taille)
est à la droite de son frère Said. 
A suivre
Ferid Chikhi

À ma cousine Nouara, j'aurais besoin de ton adresse si tu veux nous parlions de Dada Houcine, de notre oncle Salah et des autres cousins

Une Histoire de la Fédération de France

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