25 février 2012

Belles parmi les belles …

Papa a eu quatre sœurs Dhehbia l’aînée, Mehnia la seconde, Drifa la troisième et Zohra la plus jeune.
Si le destin de chacune a été singulier, je pense ne pas me tromper en soulignant que celui de  Dhehbia était liée à celui de Drifa, ne serait-ce que par le fait qu’elles aient épousé deux frères, Si Belkacem et Si L’houcine Chorfa. Sa vie a été aussi riche en évènements et en moments de vérité que celui de ses autres sœurs, sauf que la maladie - une leucémie, semble t'il – l’a fauchée à un moment ou ses enfants Fatma et Med Chérif en avaient le plus besoin.
Papa aimait visiter les membres de la famile et ses alliès par principe. Il commençait par les plus âgés, ensuite les malades et enfin les femmes, essentiellement ses soeurs. Cela faisait partie de ses valeurs en plus du respect et de la solidarité. Si Drifa était aussi proche de Dhehbia que de Papa il n’empêche qu’il adorait ses sœurs et il le leur témoignait par une grande affection en les visitant régulièrement.
Dans la même conception, mes deux tantes, Mehnia et Zohra, s’adoraient. Cet amour s’est encore renforcé après la perte précoce et subite de leur aînée Dhebia. Selon Maman, Elle était aussi, si ce n’est plus, belle que les deux autres.
Autant mes tantes Dhebia, Mehnia et Drifa étaient des mères aimantes, douces, affectueuses et  accueillantes autant leur plus jeune sœur Zohra était en plus de tout cela raffinée et délicate. On le voit bien sur la photo. Grace et Beauté. Moderne et en avance au moins de dix ans sur son temps. Ce sont ces caractéristiques que je retiens d’elle.
Ferid Chikhi

19 décembre 2011

Souvenirs d'enfance

’’Le médecin te soigne lorsque tu souffres.
Ton instituteur stimule ton esprit’’
Je me rappelle de ce moment fort singulier et marquant que j’ai vécu avec le plus jeune de mes oncles paternels, en ce mois de mars 1961, une dizaine de jours après le décès de mon père. Il m’avait accompagné à l’école - primaire - non pas tant pour justifier mon absence et mon deuil au directeur de l’école et à mon enseignant mais surtout pour dire aux deux qu’il y aura continuité malgré la disparition cruelle et inattendue de  mon père. Il avait dit à M. Arrouas - le directeur - ’vous savez que nous avons perdu mon frère, le père de Ferid. Sachez M. Arrouas que nous avons à cœur la scolarité des enfants - comprendre la mienne et celle de mon frère Lamine -. Nous voulons qu’elle se poursuive normalement’’. Le directeur acquiesça en hochant la tête. Mon oncle poursuivi,’pour notre santé physique nous avons confiance en notre médecin de famille et pour notre équilibre mental nous avons un grand respect pour les enseignants de nos enfants’’. Cette phrase est restée gravée dans ma tête. Le soir en rentrant à la maison, j’ai demandé à mon grand-père quel lien il faisait entre la santé et l’école. Il me répondit :’’Le médecin te soigne lorsque tu souffres et c’est pour cela que tu lui dois respect et considération. Ton instituteur s’occupe de ton apprentissage pour préparer ton avenir. Tu sauras réfléchir et raisonner grâce aux connaissances qu’il t’inculquera et au savoir faire que tu apprendras avec lui. En plus de cela c’est par l’éducation que te donne ta famille que tu sauras te comporter et vivre en société’. Le tour était fait. Mon oncle - professeur de mathématiques - et mon grand-père -  agriculture de profession, avec une instruction basic, sachant à peine lire et écrire, avaient résumé le présent et l’avenir. Mon grand-père n’avait pas réussi à son certificat d’études primaires. Le bon sens paysan venait de parler. Pourtant mon arrière grand père - le bâtisseur - avait comme principe que chacun, de ses enfants et petits enfants, qui échouait au premier examen ou diplôme d’études devait rejoindre la ferme et s’atteler à y travailler.    
Ferid Chikhi

5 novembre 2011

Elle était plus qu'une mère

 Soraya était ma nièce
En compagnie de son époux en liesse
Ne manquant jamais de donner la pièce
Même à ses ennemis les plus tenaces.
Elle traitait toujours ses filles sans rudesse
Leur inculquant, avec douceur, éthique et science
Elle ne cessait de combler "Minou" de tendresses.
Elle n'avait qu'en Selwa, sa confidente, confiance
La seule parente sincère depuis l'enfance
Lui procurant sur sa demande l'eau de jouvence.
Elle ménageait ses étudiants sans trop d'hardiesse
Pour eux, elle était plus qu'une mère, une vraie déesse
Quand elle mourut, ils accoururent à toute vitesse
Très éplorés, l'ensevelirent avec tristesse
De retour, désorientés, ils oublièrent leur adresse.
Boutaleb Mohiédine
Avec l’aimable courtoisie de l’auteur.
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